Mardi 16 juin 2015, être un amoureux des belles pierres constitue une passion coûteuse comme l'a constaté le producteur d'émissions télévisées Jean-Louis Remilleux qui s'est retrouvé contraint de se séparer de sa collection d'oeuvres d'art pour terminer la restauration de son château en Bourgogne.
Producteur des émissions comme Vu du ciel, Va savoir ou Sagas Secrets d'histoire, l'ancien grand reporter du Figaro Magazine a passé deux ans à restaurer le château de Digoine en se retrouvant à court d'argent pour remettre en état les grandes écuries, les dépendances et surtout un joli "théâtre de société" fréquenté jadis par Sarah Bernhardt et Offenbach.
Pour terminer cette restauration, il a donc décidé de renoncer à sa collection de tableaux, de meubles et d'objets, soit près de 1000 lots comprenant notamment des portraits royaux, des représentations de chevaux par Carle Vernet, De Dreux, Delacroix ou John-Frederick Herring, qui seront vendus aux enchères chez Christie's les 28 et 29 septembre prochains avec l'espoir de récolter plus de 3 millions d'euros.
L'APPETIT BOULIMIQUE DU QATAR POUR L'ART MODERNE ET CONTEMPORAIN
Après avoir acquis un Gauguin pour 300 millions de dollars, un Cézanne pour 250 millions, un Picasso pour 179 millions et dépensé 300 millions pour une série d'oeuvres de Mark Rothko, la famille régnante du Qatar n'a pas entendu en rester là puisqu'elle a maintenant eu dans l'idée de créer un musée d'art moderne et contemporain de 300 mètres carrés appelé "Art Mill" à Doha.
Le 1er juin, le Qatar a en effet décidé d'organiser jusqu'au 26 de ce mois un concours entre plusieurs architectes internationaux réputés pour la création de ce musée situé à l'emplacement des hangars à grains devant le front de mer.
Le "Art Mill" s'ajoutera donc au musée d'art Islamique conçu par l'architecte I.M Pei et le prochain Musée national du Qatar réalisé selon les plans de Jean Nouvel.
LE SILENCE N'EST PAS D'OR POUR UN BANQUIER EN FAILLITE
Placé en faillite pour des dettes non honorées avoisinant 400 000 euros, un banquier anglais s'est fait coincer par le liquidateur chargé de son dossier après avoir eu la stupidité de parler d'un tableau de Turner qu'il possédait lors d'une interview donnée à la chaîne ITV.
Jonathan Weal s'est en effet montré un peu trop bavard en évoquant devant la caméra le coup qu'il avait réalisé lors d'une vente aux enchères organisée en 2004 en achetant pour 3,700 livres ce tableau de 1805 représentant des bâteaux de pêches sur une mer agitée sans pouvoir s'empêcher de dire qu'il était sur le point d'être authentifié pour être désormais estimé à 20 millions de livres.
Manque de bol pour lui, le liquidateur chargé de clore son dossier était à ce moment là en train de regarder l'émission devant son poste de télévision et n'a pas manqué de se pencher sur son cas pour alerter le tribunal des faillites qui a découvert que l'intéressé possédait également d'autres oeuvres de valeur, dont un dessin de Picasso.
Sommé de s'expliquer, Weal a indiqué que les oeuvres qu'il possédait ne valaient pas des fortunes, pas plus que son Turner redécouvert puisqu'il n'était pas officiellement authentifié.
LA TENUE D'EVE, UN BON MOYEN POUR SE SIGNALER
A la foire Art Basel, l'artiste Milo Moiré a réussi à faire le buzz en paradant complètement nue dans un parc adjacent parmi des passants médusés à l'occasion d'une performance intitulée "Naked Selfie".
Ayant déjà fait parler d'elle en se montrant également nue en train de faire tomber des oeufs de son vagin, la splendide brune s'était promenée nue l'an dernier à Art Basel avec inscrits sur sa peau les marques de ses vêtements habituels avant d'être priée de quitter le centre des expositions.
Après avoir invité des équipes de télévision à la suivre, la belle Milo s'est déshabillée totalement en invitant des badauds à prendre un selfie avec elle en se doutant bien que ces messieurs ne se feraient pas prier trop longtemps pour se frotter à son corps de déesse.
De son côté, la foire a été envahie d'acheteurs dans une atmosphère surchauffée pour enregistrer un nombre impressionnant de ventes.Dès la première heure, une toile de Christopher Wool a été vendue par la galerie Van de Weghe de New York pour 5,5 millions de dollars et une oeuvre de Keith Haring proposée par la galerie Skarstedt a séduit un amateur pour 5 millions tandis que des acheteurs encore à l'appétit vorace après le cocktail d'ouverture se sont rués en masse sur les stands.
Les plus grands collectionneurs et conservateurs de musées du monde entier ont donc été au rendez-vous en s'intéressant notamment à des oeuvres de Giacometti, Picasso, Jasper Johns, Takashi Murakami, Lee Ufan ou George Condo étiquetées à plusieurs millions de dollars.
Forts du succès obtenu par "Les Femmes d'Alger", une toile vendue à New York au prix record de 179 millions de dollars, plusieurs galeristes ont vendu des oeuvres de Picasso comme des petits pains alors que celles de nombreux jeunes artistes, notamment Seth Price, Sue Williams, Karen Kilimnick, Danny MacDonald n'ont pas été en reste au premier étage en étant cédées à des prix dépassant souvent les 50 000 euros pour confirmer ainsi que cette foire était vraiment une plaque tournante essentielle du marché de l'art.