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Le journal d'un fou d'art
Chapitre :
27 titres
XXIXème Chapitre
LE SCANDALE MADOFF : UN MAUVAIS COUP POUR LE MARCHE DE L'ART
17 Décembre 2008
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Lundi 15 décembre 2008, l'escroquerie de quelque 50 milliards de dollars commise par le financier américain Bernard Madoff au détriment de nombreux investisseurs forturnés et de fonds de placement a eu des répercussions incalculables aux Etats-Unis et en Europe sans compter qu'elle pourrait avoir une fâcheuse incidence sur le marché de l'art puisque nombre des grugés ont été des collectionneurs d'oeuvres importantes. Certains d'entre eux ont perdu parfois plus de 95% de leur fortune en confiant aveuglément leurs économies à l'ancien maître-nageur Bernie Madoff surnommé outre-Atlantique « Made off » (traduction : qui s'est tiré) ou appelé par artcult « Mad off side » (Le Fou hors-jeu) qui lui-même possédait quelques œuvres importantes signées entre autres de Roy Lichtenstein ou Andy Warhol. Il va sans dire que ses victimes seront probablement obligées de se défaire d'une bonne partie de leurs collections pour ne pas finir à la rue, ce qui signifiera un engorgement d'œuvres proposées aux enchères dans les mois à venir, une perspective peu réjouissante pour le marché de l'art, déjà sérieusement secoué par la crise financière et boursière internationale, notamment dans le domaine de l'art contemporain où la baisse pour de nombreux artistes réputés a atteint 20% et plus en moins de trois mois. Les victimes de la gigantesque arnaque n'auront plus que leurs yeux pour pleurer après avoir été bernés en long et en large par le séduisant Bernie qui passait pour le champion du monde des placements juteux alors qu'il ne faisait que payer des intérêts à ses clients avec l'argent placé par les nouveaux investisseurs. En attendant, on élèvera peut-être une statue en l'honneur de ce dernier pour avoir démontré avec art que les riches faisaient magnifiquement preuve d'imbécilité. Il fallait donc être vraiment stupide de boire les belles paroles de Madoff lorsque celui se vantait de pouvoir dégager des rendements de plus 10% l'an sur des placements alors que la norme se situait aux alentours de 4%. Toujours est-il que nombre de millionnaires en dollars se sont précipités sans réfléchir dans la gueule du loup pour ne plus avoir aujourd'hui que leurs yeux pour pleurer. Il faut dire que la liste des victimes de ce jongleur, qualifié dorénavant de plus grand escroc du XXIe siècle, a été impressionnante puisque parmi celles-ci ont figuré des héritiers de grandes familles, des pontes de l'industrie automobile et du bâtiment, le cinéaste Steven Spielberg, le Prix Nobel Elie Wiesel, Le prince Walid d'Arabie Saoudite et même Mme Liliane Bettencourt ainsi qu'une pléiade d'œuvres caritatives dont plusieurs ont été mises sur la paille. Le plus incroyable a été que ces gogos ont pour la plupart fait leur propre malheur en allant eux-mêmes solliciter le beau parleur lors de parties du golf au cours desquelles ils le suppliaient carrément de placer une bonne partie de leur fric sans se douter qu'il le ferait swinguer à sa façon tout en omettant de se méfier d'emblée étant donné que l'idée première de ce jeu était justement de conclure par un trou… Mardi 16 décembre 2008, la FED a décidé de baisser son taux directeur à 0,25% pour relancer l'économie américaine, ce qui a signifié que les taux d'emprunt aux Etats-Unis sont devenus ridiculement bas et donc que le dollar a perdu encore de sa valeur. Résultat : le cours de l'euro est remonté en flèche face à la monnaie américaine alors que les responsables des banques, sacrément mises à mal par la crise, se sont creusé la tête quant à savoir comment elles pourraient désormais dégager des bénéfices intéressants. Gagner de l'argent étant devenu plus difficile, les investisseurs de tout poil se sont subitement trouvés confrontés à un sérieux dilemme car les marchés financiers n'offriront aucune perspective intéressante de rendement, ce qui va les amener à réfléchir à d'autres sources de profits. A cet égard, le marché de l'art pourrait finalement constituer un moyen adéquat de faire fructifier leur argent puisqu'il peut offrir des gains supérieurs à 5% l'an pourvu que les placements soient bien dirigés. Pour espérer réaliser des gains dans l'art, il faut néanmoins des connaissances et du flair pour ne pas se planter mais au vu des résultats enregistrés par le marché depuis que la crise a éclaté à la mi-septembre de 2008, il y a encore eu quelques bonnes opportunités offertes à certains petits malins. Si l'art contemporain a désormais subi la crise, il n'en a pas été de même pour d'autres domaines, comme la peinture ancienne ou les céramiques et porcelaines où les prix sont restés stables. Il y a donc de bonnes affaires à réaliser sur le marché, où les décotes ont été bien moindres que sur les places financières ou boursières, à condition de savoir dans quel domaine on peut mettre les pieds sans se les prendre dans le tapis. A bon entendeur… Mercredi 17 décembre 2008, Jacques Bouille, maire de Saint-Cyprien (Pyrénées-orientales) a été mis en examen et écroué sous le soupçon d'avoir nourri férocement sa passion pour l'art en ayant puisé quelque 5 millions d'euros du budget de sa commune dont le déficit a atteint la somme de 40 millions d'euros. Jacques Bouille, qui pourrait être surnommé désormais M. Carambouille, n'y serait donc pas allé de main morte en poussant même des patrons de certaines entreprises ayant répondu à des appels d'offres à lui offrir des tableaux et d'autres objets d'art pour obtenir des contrats pour la modernisation de sa commune. Le maire de Saint-Cyprien ne fêtera pas un joyeux Noël, au contraire de ces malfrats qui ont intercepté en Seine-et-Marne un fourgon transportant des bijoux et des montres de grandes marques d'une valeur de 5 millions d'euros, un joli butin propre à orner leur sapin le 25 décembre si la police ne parvenait pas à leur offrir de belles menottes avant cette date. Au Musée du Louvre, trois dessins représentant une moitié de crâne, un cheval et l'Enfant Jésus à l'agneau ont été découverts au revers du tableau de Léonard de Vinci intitulé "La Vierge avec l'Enfant Jésus et sainte-Anne", ce qui n'a pas manqué de susciter l'excitation du conservateur des lieux qui a été enclin de penser que ces croquis seraient bien de la main du maître italien. En attendant, les résultats des analyses sur le panneau de sapin, on s'interrogera sur le fait que les tableaux ne sont pas souvent décrochés des cimaises du musée, ce qui semble être une incongruité étant donné que certaines découvertes surprenantes pourraient être faites au dos de certaines oeuvres.
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Lundi 15 décembre 2008, l'escroquerie de quelque 50 milliards de dollars commise par le financier américain Bernard Madoff au détriment de nombreux investisseurs forturnés et de fonds de placement a eu des répercussions incalculables aux Etats-Unis et en Europe sans compter qu'elle pourrait avoir une fâcheuse incidence sur le marché de l'art puisque nombre des grugés ont été des collectionneurs d'oeuvres importantes. Certains d'entre eux ont perdu parfois plus de 95% de leur fortune en confiant aveuglément leurs économies à l'ancien maître-nageur Bernie Madoff surnommé outre-Atlantique « Made off » (traduction : qui s'est tiré) ou appelé par artcult « Mad off side » (Le Fou hors-jeu) qui lui-même possédait quelques œuvres importantes signées entre autres de Roy Lichtenstein ou Andy Warhol. Il va sans dire que ses victimes seront probablement obligées de se défaire d'une bonne partie de leurs collections pour ne pas finir à la rue, ce qui signifiera un engorgement d'œuvres proposées aux enchères dans les mois à venir, une perspective peu réjouissante pour le marché de l'art, déjà sérieusement secoué par la crise financière et boursière internationale, notamment dans le domaine de l'art contemporain où la baisse pour de nombreux artistes réputés a atteint 20% et plus en moins de trois mois. Les victimes de la gigantesque arnaque n'auront plus que leurs yeux pour pleurer après avoir été bernés en long et en large par le séduisant Bernie qui passait pour le champion du monde des placements juteux alors qu'il ne faisait que payer des intérêts à ses clients avec l'argent placé par les nouveaux investisseurs. En attendant, on élèvera peut-être une statue en l'honneur de ce dernier pour avoir démontré avec art que les riches faisaient magnifiquement preuve d'imbécilité. Il fallait donc être vraiment stupide de boire les belles paroles de Madoff lorsque celui se vantait de pouvoir dégager des rendements de plus 10% l'an sur des placements alors que la norme se situait aux alentours de 4%. Toujours est-il que nombre de millionnaires en dollars se sont précipités sans réfléchir dans la gueule du loup pour ne plus avoir aujourd'hui que leurs yeux pour pleurer. Il faut dire que la liste des victimes de ce jongleur, qualifié dorénavant de plus grand escroc du XXIe siècle, a été impressionnante puisque parmi celles-ci ont figuré des héritiers de grandes familles, des pontes de l'industrie automobile et du bâtiment, le cinéaste Steven Spielberg, le Prix Nobel Elie Wiesel, Le prince Walid d'Arabie Saoudite et même Mme Liliane Bettencourt ainsi qu'une pléiade d'œuvres caritatives dont plusieurs ont été mises sur la paille. Le plus incroyable a été que ces gogos ont pour la plupart fait leur propre malheur en allant eux-mêmes solliciter le beau parleur lors de parties du golf au cours desquelles ils le suppliaient carrément de placer une bonne partie de leur fric sans se douter qu'il le ferait swinguer à sa façon tout en omettant de se méfier d'emblée étant donné que l'idée première de ce jeu était justement de conclure par un trou… Mardi 16 décembre 2008, la FED a décidé de baisser son taux directeur à 0,25% pour relancer l'économie américaine, ce qui a signifié que les taux d'emprunt aux Etats-Unis sont devenus ridiculement bas et donc que le dollar a perdu encore de sa valeur. Résultat : le cours de l'euro est remonté en flèche face à la monnaie américaine alors que les responsables des banques, sacrément mises à mal par la crise, se sont creusé la tête quant à savoir comment elles pourraient désormais dégager des bénéfices intéressants. Gagner de l'argent étant devenu plus difficile, les investisseurs de tout poil se sont subitement trouvés confrontés à un sérieux dilemme car les marchés financiers n'offriront aucune perspective intéressante de rendement, ce qui va les amener à réfléchir à d'autres sources de profits. A cet égard, le marché de l'art pourrait finalement constituer un moyen adéquat de faire fructifier leur argent puisqu'il peut offrir des gains supérieurs à 5% l'an pourvu que les placements soient bien dirigés. Pour espérer réaliser des gains dans l'art, il faut néanmoins des connaissances et du flair pour ne pas se planter mais au vu des résultats enregistrés par le marché depuis que la crise a éclaté à la mi-septembre de 2008, il y a encore eu quelques bonnes opportunités offertes à certains petits malins. Si l'art contemporain a désormais subi la crise, il n'en a pas été de même pour d'autres domaines, comme la peinture ancienne ou les céramiques et porcelaines où les prix sont restés stables. Il y a donc de bonnes affaires à réaliser sur le marché, où les décotes ont été bien moindres que sur les places financières ou boursières, à condition de savoir dans quel domaine on peut mettre les pieds sans se les prendre dans le tapis. A bon entendeur… Mercredi 17 décembre 2008, Jacques Bouille, maire de Saint-Cyprien (Pyrénées-orientales) a été mis en examen et écroué sous le soupçon d'avoir nourri férocement sa passion pour l'art en ayant puisé quelque 5 millions d'euros du budget de sa commune dont le déficit a atteint la somme de 40 millions d'euros. Jacques Bouille, qui pourrait être surnommé désormais M. Carambouille, n'y serait donc pas allé de main morte en poussant même des patrons de certaines entreprises ayant répondu à des appels d'offres à lui offrir des tableaux et d'autres objets d'art pour obtenir des contrats pour la modernisation de sa commune. Le maire de Saint-Cyprien ne fêtera pas un joyeux Noël, au contraire de ces malfrats qui ont intercepté en Seine-et-Marne un fourgon transportant des bijoux et des montres de grandes marques d'une valeur de 5 millions d'euros, un joli butin propre à orner leur sapin le 25 décembre si la police ne parvenait pas à leur offrir de belles menottes avant cette date. Au Musée du Louvre, trois dessins représentant une moitié de crâne, un cheval et l'Enfant Jésus à l'agneau ont été découverts au revers du tableau de Léonard de Vinci intitulé "La Vierge avec l'Enfant Jésus et sainte-Anne", ce qui n'a pas manqué de susciter l'excitation du conservateur des lieux qui a été enclin de penser que ces croquis seraient bien de la main du maître italien. En attendant, les résultats des analyses sur le panneau de sapin, on s'interrogera sur le fait que les tableaux ne sont pas souvent décrochés des cimaises du musée, ce qui semble être une incongruité étant donné que certaines découvertes surprenantes pourraient être faites au dos de certaines oeuvres.
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