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Rien ne prouve que les hommes de la préhistoire avaient des voix caverneuses...Rien ne dit que l'homme d'aujourd'hui a une voix qui compte et pour cause, on reste souvent sans voix...
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Le journal d'un fou d'art
Chapitre :
27 titres
XXIXème Chapitre
HARRY WINSTON DEVIENT HARRY LOSESTONE
05 Décembre 2008 |
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Vers 17 heures 30 sur l'avenue Montaigne ce jeudi 4 décembre 2008, quatre braqueurs grimés, dont deux déguisés en femmes, ont dévalisé la célèbre joaillerie Harry Winston, déjà victime d'une semblable déconvenue le 6 décembre 2007.
Cette fois là, des bijoux et des montres de luxe d'une valeur totale de plus de 40 millions d'euros avaient brutalement changé de main le matin lorsque des malfrats s'étaient invités à l'ouverture de la prestigieuse enseigne. Cette fois-ci, les gangsters lourdement armés ont dégainé dès leur arrivée dans les lieux avant d'appeler les employés par leurs noms en les menaçant de représailles s'ils tentaient de résister, preuve qu'ils avaient minutieusement préparé leur coup, avant de repartir avec un butin estimé à 85 millions d'euros, un record en matière de vol pour la France. La police a estimé avoir affaire à de grands professionnels du braquage, vraisemblablement des membres ou des émules du gang des "Panthères roses" composé d'anciens mercenaires de l'ex-Yougoslavie, des Serbes, des Monénégrins, des Croates et des Bosniaques réputés audacieux et ultra-violents.
Ce gang, dont certains équipiers ont été arrêtés puis jugés en France durant la semaine écoulée, a perpétré depuis trois ans plusieurs braquages retentissants en Angleterre, sur la Côte d'Azur, en Suisse ou à Dubaï lesquels lui ont rapporté la bagatelle de 200 millions d'euros de bijoux ou chefs d'oeuvre de l'horlogerie écoulés ensuite en grande partie en Russie où nombre d'acheteurs fortunés sont réputés peu regardants sur la provenance de ce qui leur est proposé. Concernant le braquage de l'avenue Montaigne, il est quand même permis de se demander pourquoi le sas de sécurité de la joaillerie Harry Winston n'est pas muni d'un détecteur de métaux ou d'un système de rayons permettant de "déshabiller" visuellement les visiteurs, ce qui, en ce cas, aurait empêché l'intrusion des malfrats et les aurait maintenus prisonniers jusqu'à l'arrivée de la police. Mystère...
Vendredi 5 décembre 2008, rien d'excitant au marché aux Puces de Saint-Ouen où le galeriste Charles Bailly a fait comme d'habitude sa course au trésor au pas de charge avant de finir bredouille tout en étant toutefois ravi d'annoncer que son long combat pour faire reconnaître un tableau de Vélasquez représentant L'Immaculée Conception, acheté il y a dix huit ans à l'Hôtel Drouot pour plus de 20 millions de francs (3,04 millions d'euros), avait enfin abouti.
Il faut dire que Bailly a fait montre de persévérance et de patience pour renverser les obstacles qui s'étaient dressés devant lui lorsqu'il avait voulu démontrer que ce tableau était bien de la main de Vélasquez. Primo, le tableau avait estimé pour environ 300 000 francs (45 600 euros) par l'expert de la vente qui n'avait donc pas voulu se mouiller. Secundo: lors de cette vente, ce dernier avait cependant eu le chic de pousser les enchères pour le compte d'un client anonyme alors que l'oeuvre avait été présentée comme étant de la main d'un suiveur du maître. Tertio: N'ayant pu obtenir un avis favorable de Daniel Wildenstein pour ce tableau tout en ayant cherché à faire cavalier seul, Bailly avait longtemps fait chou blanc pour le faire authentifier. Néanmoins, l'homme ne s'en est pas laissé conter pour parvenir au bout du compte à le revendre à un musée espagnol comme un Vélasquez finalement authentique. Le jeu en valait donc la chandelle mais il fallait avoir une sacrée trempe, pas mal d'énergie et aussi des réserves financières pour tenir tête aux détracteurs et remporter ainsi la partie.
Pas de bol pour un marchand qui avait acheté à un jeune de 20 ans un recueil de rares gravures sur le sacre de Louis XV daté de 1723 qu'il avait revendu aux enchères à Drouot pour 40 000 euros huit mois auparavant sans se douter que ce dernier l'avait précédemment volé après avoir escaladé la façade d'un immeuble du IVe arrondissement et pénétré dans l'appartement d'un collectionneur. Le jeune monte en l'air a fini en prison et le marchand, trop peu soupçonneux quant à la qualité de son vendeur, s'est retrouvé bien enquiquiné de son côté.
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Vers 17 heures 30 sur l'avenue Montaigne ce jeudi 4 décembre 2008, quatre braqueurs grimés, dont deux déguisés en femmes, ont dévalisé la célèbre joaillerie Harry Winston, déjà victime d'une semblable déconvenue le 6 décembre 2007.
Cette fois là, des bijoux et des montres de luxe d'une valeur totale de plus de 40 millions d'euros avaient brutalement changé de main le matin lorsque des malfrats s'étaient invités à l'ouverture de la prestigieuse enseigne. Cette fois-ci, les gangsters lourdement armés ont dégainé dès leur arrivée dans les lieux avant d'appeler les employés par leurs noms en les menaçant de représailles s'ils tentaient de résister, preuve qu'ils avaient minutieusement préparé leur coup, avant de repartir avec un butin estimé à 85 millions d'euros, un record en matière de vol pour la France. La police a estimé avoir affaire à de grands professionnels du braquage, vraisemblablement des membres ou des émules du gang des "Panthères roses" composé d'anciens mercenaires de l'ex-Yougoslavie, des Serbes, des Monénégrins, des Croates et des Bosniaques réputés audacieux et ultra-violents.
Ce gang, dont certains équipiers ont été arrêtés puis jugés en France durant la semaine écoulée, a perpétré depuis trois ans plusieurs braquages retentissants en Angleterre, sur la Côte d'Azur, en Suisse ou à Dubaï lesquels lui ont rapporté la bagatelle de 200 millions d'euros de bijoux ou chefs d'oeuvre de l'horlogerie écoulés ensuite en grande partie en Russie où nombre d'acheteurs fortunés sont réputés peu regardants sur la provenance de ce qui leur est proposé. Concernant le braquage de l'avenue Montaigne, il est quand même permis de se demander pourquoi le sas de sécurité de la joaillerie Harry Winston n'est pas muni d'un détecteur de métaux ou d'un système de rayons permettant de "déshabiller" visuellement les visiteurs, ce qui, en ce cas, aurait empêché l'intrusion des malfrats et les aurait maintenus prisonniers jusqu'à l'arrivée de la police. Mystère...
Vendredi 5 décembre 2008, rien d'excitant au marché aux Puces de Saint-Ouen où le galeriste Charles Bailly a fait comme d'habitude sa course au trésor au pas de charge avant de finir bredouille tout en étant toutefois ravi d'annoncer que son long combat pour faire reconnaître un tableau de Vélasquez représentant L'Immaculée Conception, acheté il y a dix huit ans à l'Hôtel Drouot pour plus de 20 millions de francs (3,04 millions d'euros), avait enfin abouti.
Il faut dire que Bailly a fait montre de persévérance et de patience pour renverser les obstacles qui s'étaient dressés devant lui lorsqu'il avait voulu démontrer que ce tableau était bien de la main de Vélasquez. Primo, le tableau avait estimé pour environ 300 000 francs (45 600 euros) par l'expert de la vente qui n'avait donc pas voulu se mouiller. Secundo: lors de cette vente, ce dernier avait cependant eu le chic de pousser les enchères pour le compte d'un client anonyme alors que l'oeuvre avait été présentée comme étant de la main d'un suiveur du maître. Tertio: N'ayant pu obtenir un avis favorable de Daniel Wildenstein pour ce tableau tout en ayant cherché à faire cavalier seul, Bailly avait longtemps fait chou blanc pour le faire authentifier. Néanmoins, l'homme ne s'en est pas laissé conter pour parvenir au bout du compte à le revendre à un musée espagnol comme un Vélasquez finalement authentique. Le jeu en valait donc la chandelle mais il fallait avoir une sacrée trempe, pas mal d'énergie et aussi des réserves financières pour tenir tête aux détracteurs et remporter ainsi la partie.
Pas de bol pour un marchand qui avait acheté à un jeune de 20 ans un recueil de rares gravures sur le sacre de Louis XV daté de 1723 qu'il avait revendu aux enchères à Drouot pour 40 000 euros huit mois auparavant sans se douter que ce dernier l'avait précédemment volé après avoir escaladé la façade d'un immeuble du IVe arrondissement et pénétré dans l'appartement d'un collectionneur. Le jeune monte en l'air a fini en prison et le marchand, trop peu soupçonneux quant à la qualité de son vendeur, s'est retrouvé bien enquiquiné de son côté.
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