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Le journal d'un fou d'art

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XXIXème Chapitre
TRESOR ROMAIN DANS UN JARDIN DE L'ESSONNE
01 Décembre 2008
Lundi 1er décembre 2008, l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) a annoncé la découverte d'environ 40 000 monnaies romaines lors de travaux de terrassement dans le jardin d'une petite propriété de Saint-Germain-lès-Arpajon (Essonne).

Les ouvriers chargés d'effectuer ces travaux ont éventré une première jarre de céramique contenant près de 43 kilos de monnaies de bronze datant des règnes de Victorin,  Tetricus, Gallien, Claude II et Quintille (entre 269 et 275 après J.-C.), ce qui voudrait dire que le trésor avait été enfoui vers l'an 280.

Alertés, les services de l'INRAP ont organisé une fouille minutieuse du jardin dans lequel ils ont  alors déterré une seconde jarre restée intacte. Le trésor découvert est constitué d'entre 30 000 et 40 000 monnaies mais il n'est pas le plus important à avoir été mis au jour en France, le record étant détenu par le trésor d'Evreux trouvé en 1890 lequel comportait 340 kilos de pièces militaires. La valeur de celui trouvé dans l'Essonne pourrait excéder 500 000 euros, une somme que le propriétaire du terrain sera en droit de revendiquer une fois que l'INRAP aura terminé son étude scientifique.

Le sous-sol du pays regorge de trésors allant du néolithique au Moyen Age, ce qui signifie que d'autres découvertes seront faites durant encore des siècles. Celui d'Île de France figure d'ailleurs parmi les plus riches. Ainsi, on ferait certainement d'intéressantes trouvailles si on s'avisait de démolir les immeubles construits autour de la montagne Sainte Geneviève où se situait le centre de Lutèce mais personne n'oserait prendre la décision de mettre à bas tout un quartier dans l'espoir de mettre des trésors à jour. Ce n'est donc que lors de la construction de parkings souterrains ou du creusement des fondations de grands édifices qu'on peut avoir la chance de tomber sur des vestiges de valeur, comme ce fut le cas durant la construction de la tour Montparnasse quand des ouvriers découvrirent des tombes gauloises richement pourvues mais tout autant par peur de voir les travaux être stoppés en faveur de fouilles minutieuses que par l'excitation qu'ils éprouvèrent alors, les découvreurs ne révélèrent rien de cette découverte qui fit  au passage le bonheur de quelques petits malins.

Dans l'après-midi, rencontre fortuite avec ce diable de "J.R", tout content d'avoir pu enfin obtenir  durant l'été un passeport espagnol qui lui aura permis de ne plus être un  chineur fantôme. Toujours aussi fauché et pas près de se refaire en raison de la crise, il en a été réduit à chiner des drouilles dans les foires à la brocante et croire avoir déniché comme d'habitude un truc exceptionnel, comme cette aquarelle anglaise du début du XIXe siècle représentant une halte de cavalier dans un relais de poste, achetée 5 euros lors d'un déballage en banlieue.

"J'espère en tirer plus de 1500 euros", s'est-il écrié goguenard  en exhibant une photocopie en couleurs de sa belle aquarelle  sans  s'être documenté au préalable pour apprendre que celle-ci n'était qu'une copie d'un tableau célèbre de l'artiste anglais George Morland disparu en 1804. Sacré "J.R"...

Mercredi 3 décembre 2008, la crise n'a pas semblé être pour tout le monde puisque les ventes de tableaux anciens organisées à Londres chez Christie's et Sotheby's ont été émaillées de grosses enchères. Lorsque la qualité est présente, les amateurs sont encore là pour acheter comme ont pu en témoigner les 4,227 millions d'euros et les 4,526 millions d'euros obtenus  chez Christie's respectivement pour un tableau de Tieopolo représentant une femme à moitié nue découvert dans le grenier d'un château français ou pour une vue du Grand Canal à Venise par Canaletto ou encore le résultat de 3,625 millions de livres sterling enregistré  chez Sotheby's pour une petite toile  (22,3 x 17,5 cm) de Frans Van Mieris le Vieux (1635-1681) représentant une jeune femme donnant à manger à un perroquet  qui n'était estimé au mieux qu'à 700 000 livres.

A Amsterdam, une vente de tableaux contemporains et modernes organisée par Sotheby's n'a quant à elle pas été désastreuse, à croire que les amateurs néerlandais seraient mieux lotis face à la débâcle financière internationale puisqu'ils se sont offerts des oeuvres de leurs compatriotes à des prix soutenus.

Jeudi 4 décembre 2008, coup de chaud pour un marchand d'art africain qui avait acheté une pièce Dan rare à un prix intéressant avant de la revendre lors de la Biennale des Antiquaires au prix faramineux de 2,5 millions d'euros, ce qui lui a valu une grosse colère de la part de l'acquéreur, un collectionneur américain, lorsque celui-ci s'est rendu compte que la provenance de cette pièce était fausse. Inutile de dire que le marchand s'est retrouvé en bien mauvaise posture pour avoir abusé ce collectionneur lequel a réclamé le remboursement de son achat. Avec l'art de l'Afrique, le fric peut se gagner parfois aisément à condition pour un lion de la profession de ne pas prendre un client pour un zèbre.

Coup de bol pour un marchand de l'Ouest de la France qui avait acheté à la fameuse vente de la collection Vérité d'Arts premiers une statue Dogon malheureusement sans tête. En septembre dernier, il l'avait présenté dans une boutique lors de la semaine consacrée à l'art africain et océanien dans le quartier Rive Gauche.

Resté en admiration devant cette statue, un collectionneur new-yorkais en goguette dans le quartier se demanda alors si une tête qu'il possédait chez lui depuis plusieurs années n'était pas celle qui manquait. Après avoir contacté le marchand, il revint avec cette pièce et fit procéder à une étude par IRM qui permit de conclure qu'elle provenait de cette statue qui, maintenant complète, a été proposée à plus d'un million d'euros sur le marché. Voilà donc une belle histoire....

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