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Le journal d'un fou d'art

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XXIXème Chapitre
CAFE CRIME POUR LA FRIME
04 Novembre 2008

Lundi 3 novembre 2008, l'émission de Jacques Pradel « Café crime » sur Europe 1 a été consacrée au livre d'Emmanuel Pierrat et Jean-Marie de Silguy, « Museum Connection. Enquête sur le pillage de nos musées », (First Editions), un ouvrage sulfureux déjà éreinté par des critiques depuis sa parution en mai 2008.

 

Selon les auteurs de ce livre qui ne semble en fait qu'être une longue compilation d'articles de presse concernant certaines affaires scabreuses, des acteurs du marché de l'art et des employés de musées, dont des conservateurs, participeraient au pillage de ces institutions que ce soit par cupidité ou négligence.


Il est certes concevable de croire que des inventaires ont été mal effectués  dans des musées ou que des pièces aient disparu de leurs réserves mais l'énumération pèle-mêle d'affaires ayant eu lieu à l'étranger a semblé dénaturer le sujet de ce livre qui  au passage a épinglédes experts, des marchands, des collectionneurs et des conservateurs dont deux ont été condamnés ces dernières années pour des vols, l'auteur dénonçant notamment un responsable de la BNF pour la disparition d'un livre hébraïque du XIIIe siècle retrouvé mutilé dans une vente à New York tout en laissant entendre que ce dernier était probablement coupable de nombreux autres vols.

 

L'auteur aurait peut-être dû prendre la peine de s'intéresser à de multiples articles parus sur Google au sujet de cette affaire qui laisse croire qu'elle a été plus complexe qu'on ne l'a imaginé au point que le conservateur en question avait affirmé mordicus avoir été victime d'un véritable complot. En attendant, on finirait par croire à la lecture de cet ouvrage que nombre de conservateurs seraient corrompus et que bien des acteurs du marché de l'art participeraient au commerce illicite des œuvres d'art, de bonne ou de mauvaise foi. Entendre cela dans une émission de grande écoute a eu vraiment de quoi faire frémir…


En soirée, vente-test de tableaux modernes et impressionnistes chez Sotheby's à New York où seulement 45 lots sur 70 ont été vendus, la plupart ne dépassant pas le niveau des estimations basses. Le pourcentage de pièces ravalées n'a cependant pas été trop catastrophique en cette période de crise sauf que la maison de vente n'a pu récolter que 228 millions de dollars sur les 450 millions espérés.Elle a finalement pu s'en sortir grâce au tableau d'Edvard Munch titré "Vampire" qui a atteint 38 millions de dollars, un pastel et gouache de Degas représentant une danseuse au repos qui a culminé à 37 millions de dollars et le clou de la vente, une composition suprématiste de Malévitch  qui a bondi à 60 millions de dollars.

Jeudi 6 novembre 2008, coup de tonnerre dans le monde de la chine avec la parution d'un article dans "Le Parisien" annonçant que la "Madone de Laroque", un tableau acheté le 10 octobre 1998 par trois chineurs chez un brocanteur pour l'équivalent de 230 euros est bien une oeuvre de Léonard de Vinci.

C'est ce qu'a affirmé Maike Vogt Lüerssen, une historienne d'art d'Adelaïde (Australie) passionnée par l'oeuvre de Léonard de Vinci laquelle a travaillé durant cinq ans pour établir que l'auteur du tableau déniché à Laroque (Hérault) représentant la Vierge, Jésus et saint Jean Baptiste était bien le célèbre Léonard. On pourra néanmoins parier vingt cigares que les trois chineurs ne crieront pas victoire avant longtemps pour la simple raison que cette chère dame s'est déjà  plantée lourdement en affirmant naguère que Mona Lisa était en fait Isabella d'Aragon, une amie du peintre. Et voilà qu'elle a remis le couvert en prétendant que c'était cette dernière qui avait servi de modèle avec ses fils Francesco et Antonio pour le tableau de Laroque. Les spécialistes italiens de la Renaissance n'ont jamais vu la main de Vinci dans cette oeuvre mais celle d'un suiveur. Comme Maike Vogt Lüerssen n'a jamais pesé d'aucun poids pour espérer leur faire changer d'avis, ce fameux coup de tonnerre finira comme un coup d'épée dans l'eau.

Certes, le tableau en question est bien de la Renaissance mais ce n'est qu'au pays des kangourous qu'une historienne d'art dotée du don de voyance y a vu la main et même la signature de Vinci. Bref, là-bas, c'est dans la poche mais ce ne sera pas demain la veille que les trois découvreurs  décrocheront le gros lot avec cette oeuvre qui a fait couler beaucoup d'encre. La prochaine fois, Mme Lüerssen annoncera peut-être au monde que Vinci, ingénieur militaire, inventeur, poète et peintre, avait aussi fait construire des parkings souterrains à Florence et qu'il adorait se promener avec Mona Lisa dans une carriole de la marque Xara Picasso...

Vendredi 7 novembre 2008, il fallait venir tôt avant la pluie au marché de Saint-Ouen où un grand marchand a eu la main heureuse en achetant une huile d'Oscar Dominguez pour 500 euros. Pour le reste, il n'y avait pas grand chose d'autre  à glaner pour les chineurs, revenus pour la plupart déçus de la foire à la brocante de La Bastille qui, 48 heures auparavant, avait échappé de peu aux gouttes mais pas à la morosité.


 

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