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Le journal d'un fou d'art

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XXIXème Chapitre
FAUX TABLEAUX ET VRAIS CERTIFICATS
29 Octobre 2008
Mercredi 29 octobre 2008, un courtier installé à Palm Springs a vécu l'enfer après avoir appris avec stupéfaction qu'un de ses clients avait eu le chic de vendre sur le marché des copies d'oeuvres certifiées qu'il lui avait achetées.

Ce gros malin, aujourd'hui emprisonné aux Etats-Unis pour une escroquerie atteignant 25 millions de dollars, avait acquis auprès de "Gégé le Belge" des tableaux signés notamment d'Utrillo, Boudin ou Courbet avec l'idée de se faire un paquet de fric en revendant leurs copies accompagnées de vrais certificats d'authenticité. Il faut croire que les faux étaient mal exécutés puisque la combine de cet imbécile a vite été éventée mais en attendant, forcé de prouver sa bonne foi, le courtier a dû recourir aux services d'un avocat qui l'a mené en bateau en lui prenant plus de 50 000 dollars d'honoraires. Pour corser le tout, ce dernier lui a filé la peur de sa vie en lui signalant qu'il risquait d'être accusé d'un crime fédéral et donc passible de prison, histoire de lui soutirer encore quelques milliers de dollars de plus. Ayant frisé la crise cardiaque, "Gégé" a toutefois eu la chance de se sortir des griffes de ce vautour grâce à un autre avocat ayant le sens de l'honnêteté.

Dans la journée, rencontre avec Chester Fielx, ravi d'avoir fait un joli coup en achetant plusieurs oeuvres d'un sculpteur allemand des années 1930 dont la réputation fut malheureusement ternie pour avoir été un des artistes favoris d'Adolf Hitler, ce pourquoi il resta oublié durant de nombreuses années après la guerre avant d'être à nouveau recherché par les amateurs.

Mauvaise nouvelle par contre du côté de chez Sotheby's puisque la maison de vente a retiré de sa prochaîne vacation un Picasso de  titré "L'Arlequin", une toile cubiste estimée à plus de 30 millions de dollars, à croire que le vendeur a eu la trouille de ne pas obtenir le prix escompté en raison de la crise financière qui a laissé nombre d'amateurs dans l'expectative.

Vendredi 31 octobre 2008, atmosphère d'enterrement au marché aux Puces de Saint-Ouen en cette veille de Toussaint. Sous une pluie froide, les chineurs ont erré comme dans un  grand cimetière alors que les marchands n'ont eu qu'à chanter tristement "la crise, on t'aime pas"...

A l'Hôtel Drouot par contre, ambiance parfois électrique lors d'une vente organisée par M° Aguttes au cours de laquelle plusieurs tableaux de l'artiste Véra Rockline (1896-1938) ont cartonné en dépassant allègrement les estimations pour atteindre respectivement 135 000, 132000, 90 000 et 60 000 euros , du jamais vu. Par ailleurs, comme si la crise n'était qu'éphémère, un tableau de Natalia Gontcharova a culminé à 225 000 euros, ce qui a tendu à prouver que certains acheteurs avaient encore de solides réserves à leur disposition. N'empêche, le marché est devenu erratique, un peu à l'image des places boursières qui ont fait du yoyo durant toute la semaine.

Samedi 1er novembre 2008, pluie torrentielle sur le marché aux Puces de Vanves où nombre de brocanteurs ont fini par essayer de conjurer la crise en adoptant par dérision la formule de politesse « Tu vas mal ? Moi aussi ».

 

Vers 8 heures, rencontre avec un locataire du marché Serpette de Saint-Ouen qui la veille a eu la satisfaction de vendre deux tableaux très commerciaux pour la somme rondelette de 18 000 euros. Lui au moins a eu une occasion de sourire et même de rigoler en racontant comment il avait acheté ces deux toiles en semaine lors d'une vente à Angoulême.

 

« En fait, le catalogue ne mentionnait bizarrement qu'une œuvre montrant une jeune fille avec des oiseaux présentée comme étant un simple procédé de reproduction avec une estimation d'environ 200 euros. Pièce encadrée, mon œil ! Il s'agissait bien d'une toile. Dans la salle, elle a été finalement mise en vente en compagnie de son pendant, curieusement absent du catalogue. Les enchères ont alors démarré et je me suis retrouvé à pousser contre un amateur au téléphone. A 500, le commissaire-priseur m'a demandé si je suivais. J'ai acquiescé. Même topo à 1000, 2000 , 3000 puis, toujours contre celui qui était au téléphone, à 5000 avant que le marteau ne s'abatte enfin en ma faveur. Le plus drôle a été que les deux toiles ont été décrites comme étant des procédés sur la facture . Bref, si je n'avais pas été présent dans cette salle, ces toiles seraient revenues pour rien au petit malin qui s'est manifesté au téléphone », a-t-il dit en ajoutant qu'il y avait eu là une tentative manifeste de magouille.

 

Autre incongruité, celle d'un groupe de vente qui a envoyé une spécialiste expertiser les œuvres d'un grand artiste chez les héritiers de ce dernier. Cette visite a été facturée 4600 euros en plus des frais de vente, ce qui a plutôt eu l'heur de déplaire aux héritiers en question qui se sont demandés si on  ne les avait pas pris pour des imbéciles vu qu'il n'y avait aucune raison d'expertiser des pièces dont l'authenticité était indiscutable. Pour certains groupes de vente, il n'y a apparemment pas de petit profit…



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