ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page Le journal d'un fou d'art :
Rechercher dans le site :

Citation
Claude Gellée était toujours du matin... (AD)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

Le journal d'un fou d'art

Chapitre :
27 titres
Page précédente 13/27
Retour Retour
XXIXème Chapitre
LA FIAC ECHAPPE AU COUPERET DE LA GUILLOTINE DE LA CRISE
27 Octobre 2008
Dimanche 26 octobre 2008, la FIAC a fermé ses portes en soirée en évitant de justesse un désastre suite à la crise financière internationale et aux krachs qui ont secoué les places boursières de la planète.

Pour les responsables de la foire, cette édition a été moins frénétique que la précédente mais les exposants ont tenu le coup malgré la prudence affichée par les acheteurs en raison de la crise boursière.

Bref, le pire a été évité d'autant plus que les prix affichés sur les stands ne reflétaient plus la réalité du marché qui a subi de plein fouet la vague de la crise financière. Certes, les transactions ont été rares au niveau du haut de gamme mais en-dessous de 100 000 euros, les exposants sont parvenus à sortir leur épingle du jeu, comme la galerie White Cube de Londres qui a obtenu 815 000 euros pour les onze dessins d'Hitler revus par les frères Chapman ou la galerie Hopkins Thomas qui a vendu plusieurs oeuvres de l'artistes anglais Marc Quinn.

Les ventes se sont faites souvent à l'arraché avec des acheteurs qui ont pris le temps de mûrir leur décision alors que l'Etat a sauvé un peu la mise en achetant  pour 400 000 euros 34 oeuvres d'une trentaine d'artistes auprès de 23 galeries.

Tandis que certains exposants de la FIAC ont eu l'air de faire grise mine, ceux de la foire Art Elysées ont paru moins stressés, comme le galeriste Christophe Gaillard, pas mécontent de sa participation en dépit d'une conjoncture défavorable.

Au marché aux Puces de Saint-Ouen, la situation a tourné à la catastrophe pour de nombreux marchands confrontés déjà à plusieurs semaines de disette, nombre d'entre eux ayant déjà accumulé des retards de loyers en espérant que la hausse continue du dollar viendra les sauver avec le retour d'acheteurs américains avant la fin de l'année. L'espoir fait vivre...

Mardi 28 octobre 2008, altercation à l'Hôtel Drouot entre deux marchands, l'un réclamant à l'autre une dette de 30 000 euros non honorée depuis des semaines. La crise est passée par là en laissant quelques professionnels sur le carreau alors que des dizaines de traders réduits au chômage ou sur le point de l'être ont commencé à chercher à revendre des oeuvres d'art contemporaines achetées au prix fort entre 2003 et 2007. Oser se séparer de pièces à l'heure actuelle alors que les ventes aux enchères ont fini par enregistrer des taux d'invendus supérieurs à 50%, est devenu aussi stupide que de se débarrasser de paquets d'actions à vil prix. Attention la casse...

Dans l'après-midi rencontre avec le galeriste Patrick Varnier, l'homme aux doigts d'or qui connut Henry Moore, dont il fut l'assistant, et Francis Bacon. Attiré par la sculpture dès son adolescence, cet artiste au physique de boxeur, se forma sur le tas à Carrare où il passa près de 13 années à dompter le marbre pour créer ensuite des oeuvres époustouflantes.


N'ayant pas sa langue dans sa poche, Varnier ne s'est pas dit étonné par la crise soudaine sur le marché de l'art en pointant du doigt tous les ignares friqués qui ont acheté à tout-va des oeuvres contemporaines comme des patates au supermarché.

"Tous ces traders qui se sont mis à collectionner de l'art  actuel ont agi comme dans leur boulot qui consistait à acheter et à vendre des actions pourries", s'est-il exclamé en partant dans un grand éclat de rire avant de signaler que les amateurs d'art contemporains étaient en grande partie des ignares. Et de signaler qu'il en a été ainsi depuis des années alors que l'état de la culture en France est resté proche du niveau zéro.

Bref, l'histoire a démontré plus d'une fois que le bon sens était noyé par l'imposture et le snobisme sur un marché où le mot salon a été remplacé par celui de foire, ce qui veut tout dire.

Parlant d'imposture, Varnier a ensuite révélé que nombre d'artistes créateurs de sculptures n'avaient jamais taillé le marbre, tel Rodin qui se contentait de faire des modèles en plâtre ou en terre cuite pour laisser le soin à des assistants de réaliser des oeuvres dans ce matériau. "L'un des grands sculpteurs que j'ai cotôyés était Ipoustéguy, un artiste qui malheureusement fuyait les médias et dont nul ou presque ne parle à présent ", a-t-il signalé.

Dur d'apprendre que le grand Rodin n'osait pas affronter le marbre, une pierre qui ne pardonne pas lorsqu'on la taille et Varnier sait de quoi il s'agit après avoir passé tant d'années à  percer ses secrets à Carrare. A l'époque de la Renaissance, il aurait vraisemblablement pu rivaliser avec un Michel-Ange mais dans le monde d'aujourd'hui, peu d'amateurs ont pris conscience de la beauté de ses splendides drapés, de ses mains si finement ciselées et de ses têtes d'un réalisme extraordinaire parce que  loin de faire recette, la vérité a depuis longtemps été reléguée aux oubliettes au profit d'un show-off pernicieux qui a quelque peu vicié le marché sur lequel se sont activés tant de gogos devenus millionnaires en moins de trois décennies. Voilà comment le marché de l'art contemporain peut s'enorgueillir d'avoir plus d'un Monsieur Jourdain en son sein...

Au Sénat, sacré baptême pour Gérard Larcher, son nouveau président, qui s'est vu décocher une flèche plutôt aiguisée de la part des responsables des principaux musées italiens membres du comité scientifique du Musée du Luxembourg lesquels lui ont envoyé leurs lettres de démission en refusant de travailler avec Sylvestre Verger, l'organisateur privé chargé des expositions en ce lieu sur l'art italien de la Renaissance.

Tout ça à cause d'un contentieux entre M. Verger et Patricia Nitti son ex-associée qui, s'étant estimée spoliée financièrement après avoir été débarquée par celui-ci, a été devant la justice pour réclamer près de 4 millions d'euros d'indemnités en se faisant fort au passage d'obtenir l'appui des responsables des musées du Vatican, de Venise, de Naples et de Rome. Autant dire que le Musée du Luxembourg pourra dire adieu aux prêts des musées italiens pour ses expositions d'art ancien après avoir été contraint d'annuler celle consacrée aux trésors des Médicis, remplacée au pied levé par la présentation de la collection Berardo. Toutefois, Patricia Nitti a omis de préciser que ces fameuses lettres de démission ont été envoyées au Sénat par fax et non en recommandé avec accusé de réception, ce qui a laissé planer quelque doute quant à la portée réelle de ses affirmations.



Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon