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Le journal d'un fou d'art

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XXIXème Chapitre
AZTEQUE, POMMES MAL FRITES
03 Octobre 2008
Jeudi 2 octobre 2008,on a appris que le Mexique avait fait procéder à la saisie d'une centaine de pièces archéologiques précolombiennes d'une valeur de plus de 5 millions d'euros qui devaient être vendues aux enchères à la mi-septembre à Drouot-Montaigne au motif que leur origine serait plutôt douteuse.

Ces pièces, notamment des vases et des statuettes qui devaient être vendues par les maisons de vente Binoche et Bergé & Associés, ont été saisies sur commission rogatoire internationale par les policiers de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels et seront détenues à titre conservatoire tant que leur origine ne sera pas déterminée. Cette saisie spectaculaire aura de quoi inquiéter nombre de collectionneurs qui seraient tentés de mettre en vente des objets précolombiens s'ils ne disposent pas de documents précisant leur origine. Voilà aussi un cas (sic) qui a de quoi remettre sur le tapis le problème de la provenance de pièces archéologiques vendues de par le monde car depuis même le 17e siècle, celles-ci ont pour la plupart été mises à jour lors de fouilles clandestines. A ce compte-là, les saisies risqueront de se multiplier un peu partout.

Vendredi 3 octobre, tombée sans discontinuer depuis six heures du matin sur le marché aux Puces de Saint-Ouen, la pluie a douché les ardeurs des chineurs qui ont ainsi eu du mal à trouver leur bonheur. Vers 8 h 30, trempé et grelottant, un marchand a avisé une toile cubisante signée d'un artistes des années 1920 dans un stand de la rue Paul Bert tenu par un brocanteur alsacien surnommé par certains "le sténosé" lequel lui a annoncé un prix de 400 euros tout en ajoutant qu'il risquait d'être révisable en hausse dans l'heure qui suivait car il n'avait pas encore eu le temps de consulter le Bénézit pour déterminer sa vraie valeur.

L'affaire s'est conclue à 300 euros mais cinq minutes après avoir quitté le stand avec le tableau sous le bras, le marchand s'est aperçu en chaussant ses lunettes qu'il s'agissait d'une vulgaire reproduction. Dépité, il est revenu voir le brocanteur pour lui demander à être remboursé mais l'Alsacien, apparemment spécialisé dans la vente de sous-croûtes, lui a répondu qu'il n'en était pas question puisque le professionnel qu'il était devait savoir ce qu'il achetait tout en oubliant au passage qu'il lui avait rempli une facture mentionnant le mot "peinture". Irrité, le marchand lui a balancé que puisqu'il en était ainsi, il le perdrait dorénavant comme client, ce dont l'Alsacien n'a rien eu à cirer. Belle attitude...

Samedi 4 octobre 2008, un marchand du côté du marché Jules Vallès à Saint-Ouen a fait grise mine après s'être fait pincer pour avoir vendu sur le site d'enchères E-Bay des pièces à titre personnel. Croyant avoir trouvé une méthode idoine pour se faire du fric sans le déclarer, cet inconscient a été ainsi jusqu'à engranger depuis le début de l'année des recettes occultes atteignant 40 000 euros, une somme exorbitante aux yeux des policiers chargés de surveiller les activités des vendeurs sur E-Bay qui pour lui est devenu E-Bêtise...

Dimanche 5 octobre 2008, située à Bougival (Yvelines) et vide dans l'attente, de sa mise en  vente,la propriété de l'ancien premier ministre Michel Rocard a été cambriolée. Butin des voleurs: une lithographie de l'artiste néerlandais Bram Van Velde, des instruments de marine et des maquettes de voiliers, de quoi déjà surveiller le bassin des Tuileries ou celui du jardin du Luxembourg...

Mardi 7 octobre 2008, la maison de vente Phillips de Pury a été rachetée par la société russe du luxe Mercury Group. Simon de Pury, son fondateur, restera à la tête de cette nouvelle entité qui aura  toutefois du mal à faire face à la concurrence de Sotheby's et de Christie's. Pour faire plus russe, elle devrait plutôt s'appeler « Enchères Rêve »…

 

Mercredi 8 octobre 2008, organisée chez Sotheby's à Paris, la vente des objets personnels du chanteur belge Jacques Brel a fait recette en totalisant plus d'un million d'euros pour 95 lots alors qu' une enchère de 108 750 euros a été enregistrée pour le manuscrit de la chanson « Amsterdam » dévoilée au public en 1964.

 

Cette vente a été l'objet d'une grosse polémique, l'une des filles du chanteur ayant décrite celle-ci comme une opération odieuse et mesquine de la part des vendeurs, les neveux et nièces de Sylvie Rivet qui avait vécu quelques années avec Brel, mort il y a 30 ans aux îles Marquise, ces derniers ayant refusé de céder à sa fondation les souvenirs mis en vente à Paris. Business is business…

 

A Londres, Charles Saatchi, celui qui a fait fortune en lançant les artistes de la « Young British Generation », tels Damien Hirst ou Mar Quinn, a ouvert un musée d'art contemporain dans un bâtiment de 6500 m² à Chelsea. Saatchi s'est ainsi moqué de la crise financière mondiale pour aller de l'avant tout en espérant que ses poulains ne verront pas leur cote s'écrouler suite à la débandade survenue sur les places boursières de la planète.

 

Toujours à Londres,  parmi les statues grecques de la Nereid Gallery, le British Museum a exposé pour trois mois l'œuvre « Siren » de l'artiste Marc Quinn composée de la tête du mannequin vedette Kate Moss et du corps d'une contorsionniste, une pièce unique estimée 2 millions de livres.

 

Pesant 50 kg,l'œuvre en question a fait sensation puisqu'elle a coûté 900 000 livres d'or massif, un investissement qui a la longue sera peut-être payant au cas où la planète ne parviendrait pas à sortir  du gouffre créé par la crise financière partie des Etats-Unis, ce qui provoquerait une hausse brutale du prix du métal fin.

 

Agé de 44 ans, Marc Quinn s'est fait connaître en 1991 avec « Self », son autoportrait en sang congelé qui fut acquis par Charles Saatchi puis racheté par le génie de la finance Steve Cohen. Pour lui, « Siren » n'est pas le portrait de Kate Moss mais le reflet d'une époque, vraisemblablement celle du Veau d'Or… En cette période de crise annonciatrice de dépression, on peut déjà craindre que cette statue en or n'attise les convoitises de voleurs prêts à tout, Londres ayant déjà été le théâtre de braquages spectaculaires depuis ces 40 dernières années. Autant dire que les gardiens du British Museum seront sur les dents durant cette exposition.



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