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Le journal d'un fou d'art

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XXIXème Chapitre
L'EXPERTISE, STRIP TEASE TROMPEUR PARFOIS
29 Septembre 2008

Samedi 27 septembre 2008, atmosphère tristounette au marché aux Puces de Vanves où un chineur a pourtant eu la veine de trouver une œuvre signée de Louis Valtat. Il lui restera cependant à obtenir un certificat d'authenticité, ce qui sera loin d'être gagné d'avance vu que Valtat est parfois une pastille difficile à avaler au niveau de l'expertise.

 

Parlant justement d'impairs commis par des experts, un marchand rencontré ce matin même à Vanves s'est amusé à rapporter une histoire édifiante au sujet d'un tableau d'une célèbre artiste russe acheté dans les années 70 par un spécialiste parisien à un confrère de Moscou qui faisait autorité sur celle-ci.

 

Vingt ans plus tard, ce spécialiste de la peinture russe profita de la venue de son vendeur à Paris pour lui demander un certificat d'authenticité pour ce tableau. S'étant rendu chez lui pour examiner le tableau, l'expert lui répondit qu'il ne se souvenait pas le lui avoir vendu en ajoutant qu'il n'était aucunement de la main de cette artiste. Désagréablement surpris, le spécialiste parisien eut beau prétendre lui avoir acheté cette œuvre mais ce dernier nia mordicus en être le vendeur. Plutôt excédé, cet expert officiant souvent à l'Hôtel Drouot lui demanda alors d'attendre quelques minutes dans son salon et alla farfouiller dans un secrétaire d'où il ressortit une photographie prise à Moscou au moment même de son achat laquelle montrait cet homme et son épouse posant devant cette œuvre accrochée au-dessus d'une cheminée…

 

Inutile de dire que sans cette photographie, l'expert moscovite n'aurait jamais consenti à authentifier ce tableau important qu'il avait d'ailleurs lui-même vendu. « Avoir affaire à ce genre d'attitude est assez scandaleux mais lorsqu'il y a pas mal d'argent en jeu, certains experts se laissent aller à se comporter comme des bandits. Il y a quelques années, j'ai présenté à un expert basé en Suisse une œuvre splendide de Jean Pougny que j'avais achetée avec mon associé à Moscou. La seule idée qu'il eut en tête était de vouloir me l'acheter alors que je désirais seulement obtenir un certificat d'authenticité de sa part. Comprenant que je n'allais pas lâcher ce tableau, il refusa de répondre à ma requête  tout en me disant alors que celui-ci n'était pas de Pougny », a déclaré ce marchand en me signalant que certains spécialistes ne se gênaient pas d'imposer leur propre loi sur le marché en croyant bénéficier d'une totale impunité.

 

Et d'ajouter qu'un de ses amis avait eu la chance de découvrir un tableau de Van Gogh il y a une quinzaine d'années mais aussi la malchance d'avoir affaire au Comité habilité pour authentifier les œuvres de ce peintre mythique. S'étant rendu à Amsterdam pour obtenir l'avis de ce fameux comité, il s'était entendu dire que son Van Gogh n'en était pas un.

 

Dépité par cet avis négatif, ce quidam resta néanmoins intimement persuadé qu'il avait trouvé un tableau authentique et décida de ne jamais s'en séparer. Bien lui en prit puisque traînant ses guêtres l'année dernière au marché aux Puces de Saint-Ouen, il découvrit deux photos d'une exposition organisée en 1903 à la Galerie Georges Petit sur lesquelles figurait justement son tableau. Encore une belle histoire de comité soi-disant infaillible nonobstant le fait que tout le monde sait que celui d'Amsterdam s'est toujours montré peu enclin à donner des avis favorables à des découvreurs de Van Gogh perdus.

 

Expertise rime parfois avec strip-tease puisque pour des détenteurs d'oeuvres, cela conduit au déshabillage des illusions alors que concernant certains spécialistes, cela peut finir par l'effeuillage de l'honnêteté pour déboucher sur une attitude scabreuse. Le mal existe et personne n'a pu en venir à bout et ce n'est pas en déclarant vouloir donner un tour de vis à la profession d'expert qu'on serait  à coup sûr compris dans le bon sens. Bref, les tours de vice, eux, ne sont pas près de cesser...


A propos de tours de vice, l'un des plus incroyables eut lieu il y a quelques années à l'Hôtel Drouot avec la vente d'un tableau abimé qui fut bizarrement présenté comme anonyme par l'expert de la vacation alors qu'il s'agissait en fait de l'oeuvre redécouverte d'un grand maître du XVIIIe siècle. Lors de la visite précédant la vente, des amateurs éclairés n'avaient d'ailleurs pas manqué de détecter la patte de ce maître dans ce tableau. Bref, le lendemain, il y eut une drôle d'effervescence lorsque les enchères démarrèrent assez bas pour ce lot puisqu'au bout d'un incroyable duel de doigts et de mentons levés, il fut adjugé 6 millions de francs (900 000 euros) à un galeriste agissant pour le compte d'un grand marchand. Pour entériner son achat, ce dernier exigea une totale discrétion de la part du commissaire-priseur en le priant instamment de s'abstenir de publier la photo de ce tableau et son résultat de vente dans la Gazette de l'Hôtel Drouot.


Tour de vice supplémentaire, le tableau en question avait été lui-même mis en vente par un expert à la suite d'un gros inventaire effectué par ce dernier chez des particuliers qui, une fois son travail terminé, lui avaient demandé ce qu'ils lui devaient comme honoraires. Au lieu de leur réclamer une quelconque somme, le cher homme voulut apparemment se montrer bon prince en leur suggérant de prendre à la place ce tableau en mauvais état. Son choix fut vraiment des plus heureux, quoique certaines mauvaises langues prétendirent que ce fut vraiment plus son oeil avisé que le simple hasard qui guida cette option.


Lundi 29 septembre 2008, petit coup de vice dans une salle de vente de Touraine où un reliquaire bakota, provenant prétendument de la collection Paul Guillaume a atteint 24 000 euros. Selon deux spécialistes de l'art africain, cet objet était purement et simplement bidon et ne valait pas plus de 200 euros...


Mardi 30 septembre 2008, la gendarmerie a éventé un sacré coup de vice imaginé par des bagagistes de l'aéroport de Roissy qui s'offraient des appareils photos, des bijoux, des chaussures de luxe et des objets de valeur en les dérobant dans des valises en transit pour les revendre ensuite sur E-Bay. Ces employés indélicats auraient ainsi engrangé un butin dépassant les 450 000 euros avant que leurs vols de Roissy à destination d'E-Bay se terminent brutalement. Au 18e siècle, E-Bay aurait plutôt rimé avec gibet...


Mercredi 1er octobre 2008, la planète est restée accrochée à l'espoir d'une  décision du sénat et du congrès des Etats-Unis visant à adopter un plan de sauvetage de la crise financière américaine qui a failli couler la bourse de New York transformée en voile triste et en nase daq alors que le Nikkéi de Tokyo a  été synonyme de niqué, que le CAC 40 de Paris s'est transformé en caca rente et que la City de Londres a paru plutôt "shitty". Cette situation infernale a pesé sur les affaires dans tous les domaines et notamment sur les ventes aux enchères et les activités des galeries d'art qui ont attendu fébrilement la tenue de la prochaine FIAC le 23 octobre pour savoir à quoi s'en tenir.

 


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