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Lettre d'information
Le journal d'un fou d'art
Chapitre : 27 titres
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XXIXème Chapitre
A NANTES, MOZART EST LA HISTOIRE D'EN FAIRE TOUT UN FROMAGE
19 Septembre 2008
Jeudi 18 septembre 2008, un chercheur du Mozartmuseum de Salzbourg a décrété que deux compositions de musique trouvées parmi une belle collection d'autographes légués à la ville de Nantes et conservés à la bibliothèque municipale de cette ville était de la main même de Wolfgang Amadeus Mozart.
Les quelques mesures authentifiées comme inédites dormaient ainsi dans les archives de cette bibliothèque depuis 1860. Réunies sur une même page, elles représentent l'ébauche d'une messe avec une ébauche de credo en ré majeur et un Kyrie plus achevé. Pour Ulrich Leisinger, chercheur du Mozartmuseum de Salzbourg, cette pièce considérée comme un trésor aurait été composée après 1787 à l'époque du "Requiem".
Ayant fait fait tout un fromage de cette découverte, la presse aurait pu pondre un titre du genre "Mozart est là" pour la célébrer...
Dans la soirée, les galeries du quartier Drouot ont fait la fête sans toutefois attirer les foules, les visiteurs ayant eu quand même le loisir de boire des coupes de champagne ou des verres de vin en trouvant beaucoup de cacahuètes et très peu de petits fours sur les buffets à croire que l'événement avait été sponsorisé par la banque américaine Lehman Brothers subitement tombée en faillite trois jours plus tôt. Par contre, peut-être à cause de l'effet Mozart, il y avait des carrés de fromage genre Comté offerts sans compter en compagnie de tartines de rillettes à l'Hôtel Drouot lequel s'est doté d'écrans permettant d'avoir une vue plongeante sur chaque salle où les enchérisseurs auront dorénavant bien du mal à se faire discrets. Les ventes filmées pourraient ainsi être ajoutées au très controversé projet "Edvige" destiné à mieux ficher les personnes jouant un rôle au niveau politique ou intellectuel et ceux qui sont susceptibles de troubler l'ordre public. Bref, lever le doigt dans une vente risquerait de ne plus être anodin. Les amateurs sont prévenus.
Vendredi 19 septembre 2008, temps glacial au marché aux Puces où les marchands ont été en tout état de cause dans un état d'hibernation depuis des mois. Autant dire qu'il n'y avait pas grand chose à découvrir lors de ce déballage matinal, les brocanteurs trouvant toutefois matière à évoquer en long et en large la crise financière internationale et notamment la faillite de Lehman Brothers qui leur a fait craindre de voir encore moins de clients américains dans les allées. L'information allant aujourd'hui plus vite que son ombre a eu ainsi comme effet pervers de susciter des angoisses parmi les ménages de la planète nonobstant le fait que 800 millions de personnes seront susceptibles de plonger dans la pauvreté à cause de cette crise qui a paniqué ceux qui l'ont provoquée, c'est à dire les apprentis sorciers qui ont joué à tout va des sommes folles sans avoir de répondant. Ils auraient dû plutôt demander conseil à un grand antiquaire comme Steinitz qui a déclaré dans une émission de télévision diffusée au début du mois qu'il avait souvent travaillé avec un gros découvert bancaire avec cependant l'assurance de disposer d'un magnifique stock pour pallier à toute mauvaise éventualité. Moralité: les banques auraient dû embaucher des responsables d'un tel calibre pour gérer habilement leurs avoirs au lieu de s'exposer au désastre comme Lehman Brothers, une institution brutalement disparue dans la tourmente de Wall Street au bout de 158 ans d'existence...
Samedi 20 septembre 2008, branle-bas de combat au marché aux Puces de Vanves où dès l'ouverture, des chineurs se sont précipités comme des rapaces sur une petite table en bronze de Diego Giacometti et un guéridon en bois de Royère, deux pièces vendues respectivement pour 500 et 900 euros alors que Chester Fielx, à peine revenu du Luxembourg, a pour moins de 50 euros mis la main sur deux petits dessins aux crayons de couleurs de Staël. Beaux coups pour les acheteurs et mauvaises affaires pour les vendeurs pour qui la nuit n'avait pas vraiment porté conseil.
A Paris, grosse affluence pour les deux journées du Patrimoine avec des visites prisées, comme celle du palais de l'Elysée où les visiteurs de la première heure ont eu la surprise d'être accueillis par le président Nicolas Sarkozy et son épouse.
Dimanche 21 septembre 2008, fin de la Biennale des Antiquaires avec des galeries qui ont réalisé de belles ventes et d'autres qui ont été moins satisfaites comme Schmit dont le stand était placé à côté de celui de Richard Green où les points rouges signifiant des ventes concrétisées étaient plus nombreux.
Satisfaction pour Aaron qui a reçue la visite d'un Silvio Berlusconi très intéressé par des chandeliers napolitains montés avec du corail, petits sourires de contentement chez Steinitz qui a empoché quelques chèques conséquents malgré des prix appuyés affichés pour certaines oeuvres importantes, sentiments mitigés chez d'autres, la Biennale n'a tenu qu'une partie de ses promesses et ce, dans un contexte difficile puisqu'elle a coïncidé avec la période de la pire crise financière que le monde a connue depuis celle de 1929.
Les belles pièces ont donc ainsi semblé faire recette auprès d'acheteurs persuadés que le marché de l'art constituait un abri encore adéquat pour effectuer des placements sûrs, un constat restant cependant à vérifier vu que la crise économique mondiale n'a pas été près de se terminer.
Un des effets de la crise a été la baisse du nombre des touristes américains et Japonais durant l'été à Paris où la fréquentation au Musée du Louvre et du Musée d'Orsay a chuté respectivement de 0,5% et de 13,4%, un signe patent de l'inquiétude manifestée par les ménages aux Etats-Unis et ailleurs. De plus, Paris est une ville chère, une raison de plus pour préférer rester chez soi.
Jeudi 18 septembre 2008, un chercheur du Mozartmuseum de Salzbourg a décrété que deux compositions de musique trouvées parmi une belle collection d'autographes légués à la ville de Nantes et conservés à la bibliothèque municipale de cette ville était de la main même de Wolfgang Amadeus Mozart.
Les quelques mesures authentifiées comme inédites dormaient ainsi dans les archives de cette bibliothèque depuis 1860. Réunies sur une même page, elles représentent l'ébauche d'une messe avec une ébauche de credo en ré majeur et un Kyrie plus achevé. Pour Ulrich Leisinger, chercheur du Mozartmuseum de Salzbourg, cette pièce considérée comme un trésor aurait été composée après 1787 à l'époque du "Requiem".
Ayant fait fait tout un fromage de cette découverte, la presse aurait pu pondre un titre du genre "Mozart est là" pour la célébrer...
Dans la soirée, les galeries du quartier Drouot ont fait la fête sans toutefois attirer les foules, les visiteurs ayant eu quand même le loisir de boire des coupes de champagne ou des verres de vin en trouvant beaucoup de cacahuètes et très peu de petits fours sur les buffets à croire que l'événement avait été sponsorisé par la banque américaine Lehman Brothers subitement tombée en faillite trois jours plus tôt. Par contre, peut-être à cause de l'effet Mozart, il y avait des carrés de fromage genre Comté offerts sans compter en compagnie de tartines de rillettes à l'Hôtel Drouot lequel s'est doté d'écrans permettant d'avoir une vue plongeante sur chaque salle où les enchérisseurs auront dorénavant bien du mal à se faire discrets. Les ventes filmées pourraient ainsi être ajoutées au très controversé projet "Edvige" destiné à mieux ficher les personnes jouant un rôle au niveau politique ou intellectuel et ceux qui sont susceptibles de troubler l'ordre public. Bref, lever le doigt dans une vente risquerait de ne plus être anodin. Les amateurs sont prévenus.
Vendredi 19 septembre 2008, temps glacial au marché aux Puces où les marchands ont été en tout état de cause dans un état d'hibernation depuis des mois. Autant dire qu'il n'y avait pas grand chose à découvrir lors de ce déballage matinal, les brocanteurs trouvant toutefois matière à évoquer en long et en large la crise financière internationale et notamment la faillite de Lehman Brothers qui leur a fait craindre de voir encore moins de clients américains dans les allées. L'information allant aujourd'hui plus vite que son ombre a eu ainsi comme effet pervers de susciter des angoisses parmi les ménages de la planète nonobstant le fait que 800 millions de personnes seront susceptibles de plonger dans la pauvreté à cause de cette crise qui a paniqué ceux qui l'ont provoquée, c'est à dire les apprentis sorciers qui ont joué à tout va des sommes folles sans avoir de répondant. Ils auraient dû plutôt demander conseil à un grand antiquaire comme Steinitz qui a déclaré dans une émission de télévision diffusée au début du mois qu'il avait souvent travaillé avec un gros découvert bancaire avec cependant l'assurance de disposer d'un magnifique stock pour pallier à toute mauvaise éventualité. Moralité: les banques auraient dû embaucher des responsables d'un tel calibre pour gérer habilement leurs avoirs au lieu de s'exposer au désastre comme Lehman Brothers, une institution brutalement disparue dans la tourmente de Wall Street au bout de 158 ans d'existence...
Samedi 20 septembre 2008, branle-bas de combat au marché aux Puces de Vanves où dès l'ouverture, des chineurs se sont précipités comme des rapaces sur une petite table en bronze de Diego Giacometti et un guéridon en bois de Royère, deux pièces vendues respectivement pour 500 et 900 euros alors que Chester Fielx, à peine revenu du Luxembourg, a pour moins de 50 euros mis la main sur deux petits dessins aux crayons de couleurs de Staël. Beaux coups pour les acheteurs et mauvaises affaires pour les vendeurs pour qui la nuit n'avait pas vraiment porté conseil.
A Paris, grosse affluence pour les deux journées du Patrimoine avec des visites prisées, comme celle du palais de l'Elysée où les visiteurs de la première heure ont eu la surprise d'être accueillis par le président Nicolas Sarkozy et son épouse.
Dimanche 21 septembre 2008, fin de la Biennale des Antiquaires avec des galeries qui ont réalisé de belles ventes et d'autres qui ont été moins satisfaites comme Schmit dont le stand était placé à côté de celui de Richard Green où les points rouges signifiant des ventes concrétisées étaient plus nombreux.
Satisfaction pour Aaron qui a reçue la visite d'un Silvio Berlusconi très intéressé par des chandeliers napolitains montés avec du corail, petits sourires de contentement chez Steinitz qui a empoché quelques chèques conséquents malgré des prix appuyés affichés pour certaines oeuvres importantes, sentiments mitigés chez d'autres, la Biennale n'a tenu qu'une partie de ses promesses et ce, dans un contexte difficile puisqu'elle a coïncidé avec la période de la pire crise financière que le monde a connue depuis celle de 1929.
Les belles pièces ont donc ainsi semblé faire recette auprès d'acheteurs persuadés que le marché de l'art constituait un abri encore adéquat pour effectuer des placements sûrs, un constat restant cependant à vérifier vu que la crise économique mondiale n'a pas été près de se terminer.
Un des effets de la crise a été la baisse du nombre des touristes américains et Japonais durant l'été à Paris où la fréquentation au Musée du Louvre et du Musée d'Orsay a chuté respectivement de 0,5% et de 13,4%, un signe patent de l'inquiétude manifestée par les ménages aux Etats-Unis et ailleurs. De plus, Paris est une ville chère, une raison de plus pour préférer rester chez soi.