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Le journal d'un fou d'art

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XXVIème Chapitre
STEINITZ DESERTE SAINT-OUEN
06 Juillet 2007

Surnommé "Le Prince des Antiquaires", Bernard Steinitz a vendu ses énormes entrepôts de Saint-Ouen et décidé de disperser une partie de ses réserves à la fin de l'année chez Christie's, a-t-on appris le jeudi 5 juillet 2007.

Pour les uns, Steinitz et son fils Benjamin auraient décidé de renforcer leur activité à Paris et à Londres tout en déplaçant leur stock dans l'Oise et leur atelier de restauration dans le centre de la France. Pour les autres, affaibli physiquement depuis un accident au cours duquel il était tombé d'un étage après l'effondrement d'un plancher dans un château, le grand antiquaire se serait décidé à confier pleinement la direction de son affaire à son fils Benjamin pour assurer l'avenir de sa dynastie.

En 1991, confronté à la crise provoquée par la première guerre du Golfe, Steinitz avait organisé une vente-fleuve dans les anciens locaux des usines Wonder de Saint-Ouen qu'il avait repris à Bernard Tapie et dans lesquels il avait installé ses réserves et ses ateliers de restauration. Cette vente avait cependant été cependant un flop en ne rapportant que 23,5 millions de francs pour 20% de lots vendus au lieu des 50 millions de francs escomptés. Néanmoins, l'antiquaire avait bénéficié d'une énorme publicité gratuite grâce à la couverture médiatique de cette événement qui avait attiré plus de 30 000 visiteurs dans ses entrepôts.

En dehors des grands salons comme la Biennale ou d'importantes foires à l'étranger, les affaires des grands antiquaires parisiens n'ont plus été aussi florissantes qu'avant l'an 2000 au point que pour tenir le cap, ils ont dû se résoudre à emprunter le circuit des ventes enchères, non plus comme acheteurs comme par le passé, mais en tant que vendeurs, la profession étant désormais obligée de changer ses vieilles habitudes face à la concurrence des salles de vente et à la raréfaction des pièces exceptionnelles sur le marché.

Paris attirant moins les collectionneurs étrangers, les antiquaires ont ainsi dû aller vers eux en multipliant les ouvertures à l'étranger, notamment à la foire de Moscou où ils ont pu sauver la mise grâce à un gros contingent de nouveaux riches russes. Comme d'autres, les Steinitz ont pris le train en marche tout en ouvrant un nouveau magasin à Londres, une ville jugée plus dynamique pour les affaires que la capitale qui vient par ailleurs d'être désertée par le grand marchand de tableaux anciens Charles Bailly lequel a recentré ses activités à Genève en ne gardant que son petit espace de vente devant le Quai Voltaire après avoir décidé de vendre son immense lieu d'exposition créé par l'architecte Jean Nouvel.

Bernard Steinitz dispersera 600 pièces, soit 7,5% de ses réserves, à l'occasion de trois vacations organisées chez Christie's le  19 octobre 2007 à New York, le14 novembre à Paris et le 6 décembre à Londres lesquelles devraient lui rapporter au moins 7 millions d'euros, une somme plutôt modeste en regard d'un stock impressionnant coûteux à gérer mais qui représente quand même un ballon d'oxygène pour mieux rebondir durant l'année 2008 d'autant plus que l'heure où son fils Benjamin sera seul aux commandes de l'affaire familiale est appelée à sonner à court terme.

Les lots placés dans ces ventes seront assortis d'estimations attractives sauf pour quelques unes dont une petite table de salon Louis XV en vernis Martin qui devrait atteindre 100 000 euros, un groupe en bronze de la fin du XVIIe siècle représentant Hercule et le centaure Nessus attendu à 450 000 euros ou un coffre en laque XV ayant appartenu au petit-fils du Bien Aimé, espéré à 400 000 euros.

DES COPIES POUR DORMIR TRANQUILLE

Dans l'après-midi, rencontre avec l'assistant d'un photographe spécialisé dans la réalisation de clichés de tableaux qui m'a raconté sur un ton amusé comment un diplomate sud-américain prenait un soin particulier des oeuvres qu'il collectionnait en faisant exécuter des copies fidèles de celles-ci, dont un magnifique Picasso de la première période, qu'il accrochait ensuite en lieu et place des originaux sur les murs de son impressionnant duplex dont les larges baies vitrées donnent sur la Seine.

Faites dans les ateliers Spitzer, une enseigne réputée pour la vente de reproductions, ces copies fidèles lui ont permis de dormir tranquille lors de ses déplacements à l'étranger, les originaux ayant été mis en sureté dans l'armoire blindée d'une banque.Misant sur la prudence, nombre de collectionneurs ont d'ailleurs eu recours à ce genre de procédé qui les fait parfois rigoler un peu lorsque des gens invités chez eux s'extasient devant ce qu'ils croient être des originaux. A cet égard, notre cher diplomate a été jusqu'à pousser le vice à faire réaliser ses copies sur de vieilles toiles histoire de bluffer ceux qui auraient l'idée de les décrocher pour les regarder de plus près. On peut ainsi donc dire que ça l'amuse de faire le clone...


 

 

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