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Le journal d'un fou d'art

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XXVIème Chapitre
MAUVAISE NUIT DE CHINE A SAINT-GERMAIN-DES-PRES
31 Mai 2007
Jeudi 31 mai 2007, 100 galeries ont cherché à faire l'évènement à Saint-Germain-des-Prés. Raté à cause de la pluie qui s'est mise à tomber drue jusqu'à sembler transformer la rue de Seine en une sorte de Nil bien fada propre à noyer les temples des grands prêtres parisiens de l'art.

Heureusement, la grande averse a été entrecoupée d'éclaircies qui ont permis aux habitués de cette fête de passer de galerie en galerie pour s'apercevoir assez vite qu'on ne leur offrait que des tableaux, des sculptures ou des photos à admirer et rien à déguster. Question bombance, plus d'un pique-assiette a dû être déçu de ne se voir offrir que des cacahuètes ou parfois des bonbons alors que les boissons étaient rationnées.

Question plaisir, il y a eu aussi de quoi être déçu, hormis à la Galerie Claude Bernard qui a présenté de sublimes oeuvres de Paul Rebeyrolle, quoique un peu hard, ou à la Galerie Trigano, où on a pu découvrir quelques belles pièces de Giacometti. Ailleurs, cela a semblé tristounet ou sans surprise tandis que certaines galeries ont préféré jouer sur du velours en présentant des artistes consacrés.

Certes, on a pu écarquiller les yeux à la Galerie du 51 rue de Seine en découvrant une grande de photo de Jean-Michel Basquiat nu comme un ver exhibant un engin qui dut mettre Warhol dans une transe comparable à celle qu'il éprouva en tournant ses films underground avec des modèles qu'affectionnait le photographe Robert Mapplethorpe. Après les gouttes de pluie, certains visiteurs des deux sexes ont dû avoir des gouttes de sueur devant un tel cliché accroché à côté de celui de Warhol. Saisissant contraste entre l'éphémère génie à la peau café au lait que fut Basquiat, et le pape du Pop Art, plus que jamais terriblement livide.

Pour jouer avec les mots, on a ressenti le vide à Saint-Germain où les oeuvres d'artistes dénué de talent ont paru prendre bizarrement une autre dimension une fois accrochées dans une galerie du coin. Effet placebo ? Allez savoir...

Sur les 100 galeries au programme, une vingtaine ont semblé tenir leur rang en présentant des pièces un rien séduisantes mais rarement exceptionnelles. Effet de déjà vu à bien des niveaux. Autant chez les exposants que parmi les visiteurs, en majorité les mêmes que lors de la dernière édition qui viennent pour être vus et parmi eux un contingent de flagorneurs qui s'extasient devant des oeuvres en faisant mine de les comprendre ou d'autres qui se la jouent grave en posant pour des connaisseurs, voire des grands spécialistes de l'art contemporain, au prétexte qu'ils dirigent une revue de quartier ou un site Internet qui n'enregistre que 200 visites par mois. Warhol avait bien des défauts mais sa grande qualité était de repérer sans tarder ceux qui avaient du poids pour assurer sa promotion. Voilà un point sur lequel les galeristes devraient méditer pour ne pas perdre leur temps en bavardages inutiles avec des prétendus critiques d'art dont la plume n'a rien à chatouiller.

A quelques encablures de là, il y a eu la soirée du Carré Rive Gauche, déjà plus marquante pour les boissons offertes et plus classique au rayon des belles choses. Certains visiteurs ont pu ainsi chasser leur spleen en buvant quelques verres entre les trombes d'eau. Reste à savoir si les galeristes ont pu enregistrer une pluie de commandes.

Vendredi 1er juin 2007, rien de particulier à Saint-Ouen où un calme plat a régné toute la matinée. Néanmoins, quelques chineurs et marchands ont trouvé l'occasion de s'exciter en lorgnant avidement sur deux donzelles, une jolie rousse au visage angélique et sa copine, une grande brune à l'air décidé, qui, pour la deuxième semaine de suite sont venues se faire admirer aux Puces telles des statues de nymphes ambulantes. Inutile de signaler que les allées des différents marchés se sont transformées illico en basse-cours grouillantes de coqs subitement dressés sur leur ergots pour imiter le fameux pas d'Aldo Maccione.

Un peu plus tard, conversation autour d'un café avec un marchand qui s'est mis à jouer au sycophante en balançant à tout-va tout ce qu'il avait pu apprendre au sujet de la vente d'une grosse collection organisée il y a quelques mois à Paris.

Rencardé profusément par un spécialiste connaissant à fond cette collection, celui-ci a donc appris que des pièces avaient été vendues avant la vente et que d'autres avaient été étrangement larguées pour moins de 1000 euros durant celles-ci alors qu'elles figuraient dans des ouvrages de référence. Un micmac bizarre qui aurait paraît-il irrité le vendeur de cette collection convoitée par de nombreux collectionneurs et professionnels. Saura-t-on un jour la vérité ? Rien n'est moins sûr.

 

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