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Le journal d'un fou d'art

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XXVIème Chapitre
LES SYCOPHANTES ONT ENCORE DE BEAUX JOURS DEVANT EUX
01 Juin 2007

Au fait, pour ceux qui l'ignoreraient, un sycophante était un dénonciateur patenté à l'époque de la Grèce antique. Pour le pouvoir en place, il s'agissait alors de préserver l'ordre et pour ce faire, de mettre les perturbateurs hors d'état de nuire en invitant les bons citoyens à les dénoncer.

 

Il y avait ainsi dans chaque ville un mur de la dénonciation muni d'un trou devant lequel un quidam plaçait sa bouche pour dénoncer à un préposé placé derrière ce mur ceux qui à son avis étaient de nature à troubler l'ordre public. Il y eut même des installations sophistiquées en forme d'oreille humaine à l'intention des sycophantes qui ne se privaient pas de cafter sur leurs voisins et d'autres individus. Ce furent donc des confessionnaux d'un genre spécial qui furent inventés des siècles avant notre ère et qui fonctionnèrent avec une redoutable efficacité pour le compte des autorités d'alors.

 

Imaginez le délire si un citoyen un peu trop zélé allait souffler dans le trou que «  Grogos a une tigresse d'épouse qui trouve que son mariage régresse parce qu'elle ne supporte plus la graisse qui enrobe son ventre et le fait ressembler à un satrape dangereux pour la société puisqu'il transgresse à coup sûr ses codes». Après cela, le suspect était sûrement soumis à un régime très spécial en se voyant envoyé croupir dans un bagne où il n'avait plus aucun espoir de progresser.

 

Depuis des siècles, les hommes n'ont pas cessé de recourir à la dénonciation qu'il convient cependant classer selon plusieurs critères puisqu'elle peut être calomnieuse, inepte, honteuse, méchante ou inappropriée mais aussi justifiée ou salutaire pour le bien de la société.

 

Autre sycophante, le journal suédois « Expressen » qui a dénoncé l'existence de faux Warhol fabriqués trois ans après sa mort tout en mettant en cause feu le respecté Pontus Hulten, grande figure de l'art contemporain mort en octobre 2006.

 

Le scandale est de taille en Suède car Pontus Hulten a été considéré comme un personnage de très grande envergure pour avoir dirigé l'équipe qui créa le Centre Pompidou puis le Musée national d'art moderne de 1973 à 1981 avant de passer par Los Angeles, le Palazoo Grassi de Venise, Bonn et Bâle.

 

Cette affaire a débuté il y a quelques mois avec l'apparition lors d'une vente suédoise d'une « Brillo Box » en bois d'Andy Warhol datée de 1964 reprenant un des 500 modèles en carton qui avaient été exposés lors d'une rétrospective consacrée à l'artiste à Stockholm en 1968.

 

Décrétée comme douteuse, cette boîte a été retirée de la vente, ce qui a suscité une enquête minutieuse de l' « Expressen » dont les conclusions ont été explosives puisqu'elle a permis de déterminer qu'une centaine de « Brillo Box » en bois auraient été fabriquées dans les ateliers du Musée de Malmö en 1990, c'est à dire trois ans après la mort de Warhol.

 

L' « Expressen » a pu ainsi retrouver le menuisier qui aurait fabriqué ces fameuses boîtes sous l'autorité de Pontus Hulten lui-même et qui auraient apparu sur le marché en 1994 munies d'un certificat d'authenticité du Comité Warhol basé à New York.

 

Et pourtant, dès le départ les spécialistes auraient dû se méfier de ces fameuses boîtes en bois puisque seules celles qui étaient en carton étaient susceptibles d'être authentiques. Peut-être qu'ils n'y ont vu que du feu puisque sur le marché, elles ont été de nature à faire un carton.

 

« Le Figaro » ne s'est pas privé par ailleurs d'ajouter une couche à cette histoire en citant le marchand belge Ronny van de Velde qui a déclaré avoir rendu visite à Pontus Hulten dans son château il y a quelques années. A cette occasion, ce dernier lui avait révélé posséder plusieurs dizaines de ces boîtes en bois avant de consentir à lui en céder quelques unes munies d'un certificat et dont l'authenticité fut ensuite confirmée par le Comité Warhol avant qu'il ne les revende.

Le scandale serait donc sacrément retentissant s'il était avéré que Pontus Hulten avait été derrière la fabrication de ces fausses boîtes, ce qui aurait pour effet de porter ombrage à jamais sur sa mémoire. Un tel comportement venant de la part d'un des plus grands serviteurs de l'art contemporain serait donc considéré comme impardonnable et risquerait en outre d'ouvrir la porte à des déballages sulfureux qui pourraient causer des dommages collatéraux parmi ceux qui travaillaient étroitement avec lui.

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