Longtemps calomniés, les artistes Gilbert & George, figures de proue de l'art contemporain britannique, ont estimé dans « Le Monde 2 » qu'il était bien d'avoir des ennemis tout en signalant que l'art était à gauche parce que ce qui était bien l'était aussi. « Si les artistes sont de gauche, les collectionneurs sont à droite. Le modèle économique de tout artiste est l'économie de marché. Nous y adhérons parce que ce système donne le choix d'acheter ou pas », ont-ils indiqué.
« Tous les jeunes artistes (britanniques) sont les enfants de Margaret Thatcher qui a fait la plus grande révolution de notre pays…Hier, les Anglais étaient considérés comme des paresseux. Aujourd'hui, ils sont réputés travailler dur, » ont-ils ajouté.
Estimant que le pape devrait être déféré devant le Tribunal pénal international pour être jugé pour crime contre l'humanité à cause de sa politique contre le préservatif, George Passmore, le grand, et Gilbert Proesch, le petit, ont déclaré qu'ils n'étaient pas des artistes en colère et que lorsque des artistes s'excitaient contre George Bush, ils leur disaient : « OK, vous allez faire quoi ? », une phrase qui en général servait à clore la discussion.
Adorant se mettre en scène dans leurs œuvres, les deux artistes ont avoué qu'ils avaient dû luuter durant plus de dix ans pour faire accepter le fait que leurs œuvres avaient des photos pour origine et que désormais, c'était un peu grâce à eux que la photographie était acceptée dans un musée comme le Metropolitan de New York.
Vendredi 26 novembre 2004, un commissaire-priseur de la région parisienne âgé de 49 ans a été déféré devant le parquet de Nanterre pour avoir détourné 1,8 million d'euros en un an. Cherchant à éponger les dettes de sa précédente étude, l'officier ministériel indélicat a ainsi omis de régler une multitude de vendeurs en s'adjugeant ainsi leur argent.
On s'est plus d'une fois demandé comment des commissaires-priseurs pouvaient être dans le rouge en exerçant un métier plutôt lucratif puisque sur chaque lot vendu, une étude perçoit une somme pouvant atteindre 40% d'une enchère finale.
En fait, depuis l'adoption de la réforme de leur profession, les commissaires-priseurs ont été de plus en plus engagés dans une guerre sans merci pour trouver de la bonne marchandise à vendre à un moment où les pièces de qualité sont devenues plus rares sur le marché. En manque de lots importants, de nombreuses études ont fini par ne plus pouvoir couvrir leurs frais et surtout à perdre de l'argent. En outre, certains groupes ont eu à faire face à des difficultés de trésorerie au point de traîner les pieds durant plusieurs semaines lorsqu'il s'est agi de payer leurs vendeurs.
A Naves, près de Tulle, des archéologues ont trouvé un splendide trésor de guerre gaulois composé d'objets rares comme des trompettes utilisées au cours de batailles et des casques richement ornés. Les 470 pièces répertoriées ont été découvertes dans un fossé creusé dans l'enceinte d'un temple gallo-romain.
On a eu ainsi la confirmation que les Gaulois bataillaient au son des trompettes et il semble logique de croire qu'ils abandonnèrent l'usage du cor fabriqué dans de la corne de vache pour copier les Romains après que ceux-ci eurent envahi la Gaule. Et après ? Rien, parce qu'on ne sait pas sur quel ton les trompettistes gaulois jouaient à part le fait que pour effrayer leurs adversaires, il devaient produire des sons aussi épouvantables que ceux de la harpe pincée par le barde du village gaulois d'Astérix.
Samedi 27 novembre 2004, petit tour à Vanves où près du pont enjambant le périphérique un quidam a exposé sur le trottoir un dessin en mauvais état d'Alberto Giacometti et une petite aquarelle signée de Dominguez datée de 1951, en fait deux faux assez bien réussis prétendument chinés il y a de cela plusieurs années par le vendeur, un personnage à l'allure louche fortement soupçonné par plusieurs brocs d'avoir écoulé sur ce marché un nombre appréciable de plagiats signés entre autres de Dubuffet ou de Matisse. Un petit détail: ce dernier n'a jamais voulu accepter qu'un client règle par chèque, des fois qu'il aurait été en bois...
Les arrières petits enfants d'une certaine Elinor Majors Carlisle avaient hérité de cette dernière d'une assiette achetée en 1900 en Chine laquelle servait occasionnellement de plat à crabes. Un jour, en dégustant des crustacés, un membre de la famille suggéra de montrer à un expert ce plat en porcelaine orné de fleurs et de fruits dont la couleur tirait sur le mauve. L'expert en question trembla de tous ses membres en voyant ce plat et pour cause, il s'agissait d'une porcelaine unique datant du règne de Zhu Yuanz-Hang, le premier empereur de la dynastie Ming qui occupa le trône entre 1368 et 1398. Vendue aux enchères, celle-ci a atteint le prix phénoménal de 5,7 millions de dollars…
Désormais, il n'est plus question de crabe aux pinces d'or mais de diamant mais le plus extraordinaire dans cette histoire est que ce plat d'une rareté infinie ait pu traverser plus d'un siècle sans dommage. Il aurait suffi d'un geste malencontreux en le lavant dans l'évier ou d'une scène de ménage pour qu'il finisse à la poubelle.
Jeudi 2 décembre 2004, 200e anniversaire du sacre de Napoléon, un empereur longtemps encensé avant d'être de plus en plus voué aux gémonies pour avoir dévasté l'Europe, causé la mort de millions d'hommes au cours de ses multiples campagnes, pillé l'Italie de ses œuvres d'art et rétabli l'esclavage.
S'il fut un génie de la communication et de la mise en scène comme le démontra son sacre, Napoléon fut surtout un monstre de cynisme. Ainsi, au soir d'une bataille au cours de laquelle 30 000 soldats français furent tués, il se contenta de dire que pour les remplacer, il suffirait d'une seule nuit aux Parisiens…
Quoiqu'on en dise, Napoléon fut immense à tel point que ses conquêtes dépassèrent celles d'Alexandre le Grand alors que son œuvre juridique forgea les lois de la République. Il reste néanmoins à savoir si sans lui il y aurait eu le Reich, la Première Guerre Mondiale et Hitler. On ne peut malheureusement pas refaire l'histoire.
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