Début septembre 2004, plus de 30 000 volumes ont été détruits dans un incendie à la bibliothèque de Weimar en Allemagne. La perte de nombreux ouvrages rare a été colossale et a causé un grand choc parmi les défenseurs du patrimoine allemand. Il y a 70 ans, c'était Hitler qui ordonnait des autodafés un peu partout à travers le pays. Aujourd'hui, c'est un hasard malheureux qui a livré les livres au bûcher, comme si certains bouquins conservés dans cette bibliothèque avaient un caractère par trop incendiaire. Autre sujet brûlant, la commémoration des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis a montré que la guerre déclenchée par les terroristes islamistes contre le monde occidental est restée loin d'être éteinte d'autant plus que le brûlot irakien et la poudrière tchétchène l'ont ravivée au point de la transformer en volcan infernal.
Les incertitudes nées depuis trois ans ont ainsi mis à mal les économies des pays occidentaux et par ricochet le marché de l'art, plus apathiques que jamais. Au marché de Vanves ce 11 septembre, il n'y avait qu'une statue de sainte du début du XVIIe siècle, enlevée au prix ridicule de 800 euros par un marchand de Saint-Ouen, pour motiver vraiment les chineurs pour la plupart éteints par le manque de marchandise valable. En attendant, les amateurs d'art se désespèrent de voir le marché flamber à nouveau et les flambeurs, douchés par la situation et privés dès lors du feu sacré, n'ont plus pour l'instant que le PMU ou le loto pour se défouler.