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Le journal d'un fou d'art

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XXIIème Chapitre
Une oeuvre d'art à la poubelle
01 Août 2004
Ce n'est pas la première fois que l'on jette par mégarde dans des musées des œuvres d'art à la poubelle et ce ne sera certainement pas la dernière. A la Tate Britain de Londres, une femme de ménage a ainsi commis l'erreur à la fin du mois d'août 2004 de mettre aux ordures un sac poubelle qui faisait partie d'une installation de l'artiste allemand Gustav Metzger créée en 1960.

Placé sous une table recouverte de débris divers, le sac poubelle en question contenait des morceaux de carton et de vieux journaux. Heureusement, l'œuvre d'art a été récupérée in extremis dans les ordures du musée londonien peu après que le conservateur se soit aperçu de sa disparition.

On le sait, l'art contemporain ne connaît plus les frontières depuis que les artistes ont utilisé les ordures domestiques et industrielles pour créer des installations qui sont à présent à l'honneur dans de nombreux musées. Depuis Manzoni et sa merde en boîte, les œuvres à base de déchets divers, tas de charbon, de pierres et autres matériaux hétéroclites, ont proliféré au point d'atteindre à certains égards le niveau de l'absurde car les visiteurs habilités à savoir ce qu'elles signifient foment une minorité. Il n'est donc pas étonnant que de temps à autre, une femme de ménage ignare en matière de création soit amenée à faire preuve de son sens de la propreté en balançant à la poubelle ce qui semble faire désordre dans une salle de musée.

Celle qui était chargée de nettoyer le carré qui lui était dévolu à la Tate Britain a simplement cru bien faire et ce serait plutôt le comble qu'on lui passe un savon car il faut parfois être carrément devin pour constater qu'un tas d'ordures constitue en fait une œuvre d'art.

En outre, de nombreux conservateurs sont soumis à d'incroyables dilemmes lorsqu'il s'agit de monter dans un musée une installation nécessitant l'emploi de matériaux de récupération, de déchets, d'éléments organiques et même de bonbons. Sait-on par exemple que dans bien des cas, les artistes se contentent de leur procurer un mode d'emploi pour installer leur œuvre ?

Aujourd'hui, des responsables de musée se transforment donc en assembleurs de ces installations et même en cueilleurs lorsqu'il s'agit d'aller ramasser de la mousse ou des morceaux d'arbres en forêt pour les réaliser selon les instructions des artistes. D'ailleurs, il n'y a pas longtemps, l'un d'eux a piqué une petite crise de nerf en s'apercevant qu'un livre posé sur une table de nuit de son installation représentant une chambre délabrée n'était pas posé au bon endroit.

« Ces installations sont un véritable cauchemar surtout lorsque nous sommes amenés à faire des expositions temporaires. On les monte purement et simplement à l'aide d'une simple notice qui de surcroît sert de certificat d'authenticité », m'a déclaré d'une voix embarrassée une responsable du Fonds National d'Art Contemporain.

Voilà donc que maintenant une œuvre n'existe que par la grâce d'un bout de papier, ce qui démontre que l'art contemporain, en dehors du domaine de l'Internet, est déjà entré de plain-pied dans le domaine du virtuel. A quand une salle de musée vide où l'air que l'on respire deviendra à son tour de l'art ? A mon sens, c'est pour bientôt si ce n'est déjà fait…

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