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Un artiste est en fait un orateur silencieux. C'est plutôt sa peinture qui parle (AD)
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Le journal d'un fou d'art
Chapitre :
24 titres
XXIIème Chapitre
B.N., les bons biscuits
01 Août 2004
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Jeudi 29 juillet 2004, un conservateur en chef de la Bibliothèque Nationale a été mis en examen suite à la disparition d'une centaine de manuscrits et de livres hébraïques, un fait, ou plutôt un méfait, qui a mis à mal la réputation de la célèbre institution. Tenter de faire la B.N chocolat, c'est tout juste bon pour la Santé. Agé de 56 ans, le conservateur n'a pour l'instant reconnu qu'un seul vol et la police tente maintenant de déterminer où les autres précieux ouvrages ont pu atterrir. On peut gager que certains d'entre eux ont dû être présentés dans des ventes publiques avec probablement une page manquante, c'est à dire celle où figurait le cachet de propriété de la B.N. Il reste plus donc aux enquêteurs qu'à compulser des catalogues de vente sur une période d'environ six ans pour avoir l'espoir d'en retrouver certains. Mine de rien, ces imprimés et manuscrits écrits en hébreu semblaient être plus faciles à dérober du fait qu'ils étaient peu souvent consultés puisque seulement accessibles à de parfaits érudits. Etant rares pour la plupart, ils valaient donc assez cher. N'ayant avoué qu'un seul vol, le conservateur impliqué s'est cependant mis dans de sales draps car la police voit mal qui d'autre pourrait être responsable de la disparition d'autant d'ouvrages. Samedi 31 juillet, la torpeur a régné au marché aux puces de Vanves et de Saint-Ouen à moitié vides à cause des vacances et aussi de la crise qui a plongé depuis pas mal de temps le marché de l'art dans le marasme. Autant dire que les affaires ont été nulles pour la plupart des professionnels et que la rentrée ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices, d'autant plus que les fous d'Al Qaida promettent des attentats sanglants en Europe et aux Etats-Unis. Dans ce contexte, que devient l'abominable « J.R » ? Tel un renard, il se planque dans son terrier et sort de temps à autre à la recherche de sa pitance. Il vient d'ailleurs de dénicher un autoportrait de Kees Van Dongen de l'époque fauve et cette fois, au lieu de le vendre à un prix bâtard pour survivre, il a été le confier à l'Institut Wildenstein pour le faire authentifier. Là, on l'a informé de patienter jusqu'à septembre avant de recevoir un avis, ce qui le forcera à avaler des kilomètres à pied durant le mois d'août pour faire d'autres trouvailles destinées à trouver de quoi vivre en attendant. Rien ne dit cependant qu'il revendra celles-ci facilement car Paris est désert et rares sont les marchands qui disposent encore de liquidités pour effectuer des achats. Ce diable de chineur, aussi increvable qu'un cafard, a toujours manifesté des dons incroyables pour survivre mais en cette période de vaches maigres, il lui faudra un miracle pour s'en sortir. Ce miracle pourrait finalement prendre la forme d'un Van Dongen authentifié d'ici quelques semaines. On peut dire que l'odeur du fauve le tient en haleine. De son côté, chanceux comme jamais et pas décidé à partir en vacances malgré son superbe coup réalisé à Vanves huit jours plus tôt, le « J.C des foires » a encore mis la main ce 1er août sur deux huiles représentant la région de Crozant qui pourraient être de la main d'Armand Guillaumin. Décidément, ce chineur semble béni des dieux au point de s'envoler bientôt pour la gloire ou tout simplement en Thaïlande où il aime se ressourcer. Bref, en voilà un qui ne connaît pas la crise.
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Jeudi 29 juillet 2004, un conservateur en chef de la Bibliothèque Nationale a été mis en examen suite à la disparition d'une centaine de manuscrits et de livres hébraïques, un fait, ou plutôt un méfait, qui a mis à mal la réputation de la célèbre institution. Tenter de faire la B.N chocolat, c'est tout juste bon pour la Santé. Agé de 56 ans, le conservateur n'a pour l'instant reconnu qu'un seul vol et la police tente maintenant de déterminer où les autres précieux ouvrages ont pu atterrir. On peut gager que certains d'entre eux ont dû être présentés dans des ventes publiques avec probablement une page manquante, c'est à dire celle où figurait le cachet de propriété de la B.N. Il reste plus donc aux enquêteurs qu'à compulser des catalogues de vente sur une période d'environ six ans pour avoir l'espoir d'en retrouver certains. Mine de rien, ces imprimés et manuscrits écrits en hébreu semblaient être plus faciles à dérober du fait qu'ils étaient peu souvent consultés puisque seulement accessibles à de parfaits érudits. Etant rares pour la plupart, ils valaient donc assez cher. N'ayant avoué qu'un seul vol, le conservateur impliqué s'est cependant mis dans de sales draps car la police voit mal qui d'autre pourrait être responsable de la disparition d'autant d'ouvrages. Samedi 31 juillet, la torpeur a régné au marché aux puces de Vanves et de Saint-Ouen à moitié vides à cause des vacances et aussi de la crise qui a plongé depuis pas mal de temps le marché de l'art dans le marasme. Autant dire que les affaires ont été nulles pour la plupart des professionnels et que la rentrée ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices, d'autant plus que les fous d'Al Qaida promettent des attentats sanglants en Europe et aux Etats-Unis. Dans ce contexte, que devient l'abominable « J.R » ? Tel un renard, il se planque dans son terrier et sort de temps à autre à la recherche de sa pitance. Il vient d'ailleurs de dénicher un autoportrait de Kees Van Dongen de l'époque fauve et cette fois, au lieu de le vendre à un prix bâtard pour survivre, il a été le confier à l'Institut Wildenstein pour le faire authentifier. Là, on l'a informé de patienter jusqu'à septembre avant de recevoir un avis, ce qui le forcera à avaler des kilomètres à pied durant le mois d'août pour faire d'autres trouvailles destinées à trouver de quoi vivre en attendant. Rien ne dit cependant qu'il revendra celles-ci facilement car Paris est désert et rares sont les marchands qui disposent encore de liquidités pour effectuer des achats. Ce diable de chineur, aussi increvable qu'un cafard, a toujours manifesté des dons incroyables pour survivre mais en cette période de vaches maigres, il lui faudra un miracle pour s'en sortir. Ce miracle pourrait finalement prendre la forme d'un Van Dongen authentifié d'ici quelques semaines. On peut dire que l'odeur du fauve le tient en haleine. De son côté, chanceux comme jamais et pas décidé à partir en vacances malgré son superbe coup réalisé à Vanves huit jours plus tôt, le « J.C des foires » a encore mis la main ce 1er août sur deux huiles représentant la région de Crozant qui pourraient être de la main d'Armand Guillaumin. Décidément, ce chineur semble béni des dieux au point de s'envoler bientôt pour la gloire ou tout simplement en Thaïlande où il aime se ressourcer. Bref, en voilà un qui ne connaît pas la crise.
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