Dimanche 16 juillet, promenade aux Puces de Vanves où il n'y a pas grand chose à chiner, à croire que les vacances de l'été ne sont pas faites pour les découvertes. Je tombe sur Richard Rodriguez, grand découvreur de Jean-Michel Basquiat devant l'Eternel, qui me raconte sa visite à ArtBasel où Daniel Templon, son ennemi juré, a refusé l'entrée de son stand au journaliste du «Monde» au motif que le journal avait osé couvrir les péripéties du procès qui l'avait opposé au collectionneur ; procès d'ailleurs perdu, ce qui n'a pas empêché Templon, reconnu coupable de diffamation envers Rodriguez, de faire appel de ce jugement. Rodriguez, qui pensait benoîtement au départ avoir rendu service au marchand en lui signalant la présence de faux Basquiat sur son stand de la FIAC il y a quelques années, a eu droit à des commentaires amusés de la part des exposants de ArtBasel qui ne se sont pas privés d'ironiser dans le dos de Templon après la distribution gratuite pour chacun d'un exemplaire du «Monde» relatant l'incident dont avait été victime le journaliste de ce quotidien.
Rodriguez, quant à lui, se marre doucement et attend avec impatience la suite du roman-feuilleton rocambolesque dans lequel il est impliqué depuis quelques années.
A quand un duel sur le pré, ou plutôt au beau milieu des allées de la FIAC, avec des pistolets de peinture ou avec des pinceaux fixés à des épées, histoire de créer un happening légendaire en transformant l'irascible marchand et le collectionneur casse-pied en œuvres d'art vivantes ?