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Le marché rame comme toujours entre le 10 décembre et fin janvier
01 Janvier 2006



L'activité du marché de l'art souffre toujours des périodes creuses, notamment entre le 10 décembre et fin et entre le 20 juillet et le 30 septembre, qui s'étalent ainsi sur 16 semaines durant une année, ce qui revient à dire qu'elle n'est performante que sur environ 32 semaines si on déduit les jours fériés et les autres congés de l'année.

Si on se penche sur les résultats annuels des salles de ventes dans le monde, on constate certes une progression constante de leurs chiffres d'affaires depuis plus de trois ans mais ceux-ci sont dûs en grande partie à des enchères soutenues dans le domaine de l'art contemporain, le plus porteur actuellement, et sur des pièces considérées comme exceptionnelles alors que les objets ou tableaux de moyenne qualité se vendent toujours aussi mal et que les professionnels ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.

Le marché français n'a ainsi valu que par les ventes aux enchères qui ont été comme l'arbre cachant la forêt si on considère que le marché aux Puces de Saint-Ouen, le plus grand au monde, n'a toujours pas reconquis ses clients américains, absents depuis les attentats du 11 septembre 2001, ni même ses habitués d'autres nationalités qui ont progressivement fait défection depuis l'intervention de l'armée américaine en Irak en 2003.

Saint-Ouen, avec ses 2 000 boutiques, réalisait un chiffre d'affaires comparable à celui de l'hôtel Drouot avant l'an 2000. Ce n'est plus le cas. Mais il y a pire si on songe que les professionnels établis dans le faubourg Saint-Honoré, Avenue Matignon, au Louvre des Antiquaires, rue de Seine, rue du Bac ou sur le quai Voltaire ont eux aussi subi une crise sans précédent en ne vendant souvent rien durant des semaines.

Autre aspect à ne pas négliger, les ventes d'objets d'art sur Internet qui ont explosé pour la qualité moyenne depuis ces cinq dernières années en transformant parfois des particuliers en marchands déguisés lorsque ceux-ci en sont venus à proposer à la vente plus de 50 objets par an. Résultat: les brocanteurs et petits antiquaires ont pâti d'une concurrence sauvage tout en étant forcés de vendre à leur tour sur le Web des objets de leurs boutiques à force de ne plus voir de clients leur rendre visite. Certains diront qu'on ne pourra pas arrêter le progrès mais le but du jeu pour un professionnel est de nouer un contact particulier avec ses clients, qui ont tout loisir d'examiner de près les meubles, tableaux et objets qui les intéressent alors que sur Internet, le choix se porte sur une simple photo qui ne garantit pas d'emblée leur ancienneté ou leur authenticité.

Vendre sur Internet constitue une démarche totalement différente à laquelle des marchands âgés de plus de 45 ans peuvent être rébarbatifs à moins d'être d'être des férus d'informatique. Quoi qu'il en soit, le paysage du marché de l'art a changé tout comme celui des Puces de Saint-Ouen, un lieu où les stands de vêtements et de baskets grignotent sans cesse du terrain et où les visiteurs des boutiques d'antiquités se sentent moins en sécurité en raison d'une augmentation des vols à la tire ou d'agressions verbales ou physiques de la part de jeunes prêts à en découdre à la moindre occasion.

Toutefois, l'inquiétude ressentie par les marchands quant à l eur avenir au sein du marché aux Puces, lequel ouvre de plus en plus tard et ferme de plus en plus tôt, n'est pas seulement due à cette transformation. Elle résulte également d'un syndrome général affectant l'ensemble de la profession, à savoir une réduction de la clientèle causée par la crise économique mais aussi par l'émergence d'une génération plus attirée par les gadgets du XXIe siècle que par l'art, hormis le domaine du contemporain susceptible encore de l'intéresser.

Les vieux habitués de Drouot disparaissent un par un pour être remplacés néanmoins par des acheteurs étrangers, surtout les Russes, qui ont été très actifs pour pousser les enchères durant l'année écoulée. Néanmoins, les commissaires-priseurs parisiens doivent travailler plus que par le passé pour drainer des vendeurs et trouver de la bonne marchandise à vendre. Au fil du temps, les officiers ministériels ont été forcés de se regrouper pour tenir le haut du pavé et résister à la concurrence de maisons de vente comme Sotheby's et Christie's dont les vacations ont été de plus en plus nombreuses à Paris. Au bout du compte, il ne restera qu'une vingtaine de groupes de commissaires-priseurs vraiment opérationnels dans la capitale alors qu'ils doivent sans cesse livrer une féroce bataille pour obtenir ce qui se vend le mieux sur le marché.

On ne résiste pas au changement mais pour l'instant, le marché de l'art est comme un énorme voilier voguant sur une mer plate avec parfois des brises salutaires qui donnent l'impression trompeuse qu'il avance. La raréfaction des pièces prestigieuses lui est nuisible tout comme la situation économique, ce qui signifie qu'une avarie peut le menacer à tout moment.

La bonne santé du marché de l'art ne dépend donc pas seulement de la bonne tenue des ventes aux enchères mais également de l'activité des professionnels qui reste pour l'instant plombée. Sans éclaircie à l'horizon, on peut prévoir des dégâts un jour ou l'autre.

A.D

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