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L'ART DANS TOUS SES ETATS :


Cet article se compose de 3 pages.
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Bien sûr, il y a des faux en pagaille sur le marché et du fait qu'ils sont en nombre, les experts préférant émettre des avis négatifs parce qu'ils n'aiment pas prendre de risques inconsidérés et que dans leur rôle de garde-chiourme, ils se sentent plus à l'aise que dans celui de courtisan comme le fut le fameux Berenson à qui l'idée de dire non au grand marchand Duveen - qui le payait grassement - eut été vraiment saugrenue. Si un grand collectionneur vient consulter un expert il sera reçu avec déférence et si l'œuvre qu'il lui présente ne respire pas le faux au premier abord il aura franchi un grand pas vers ce sésame qu'est un certificat. Par contre, en ayant affaire à un gentil quidam qui manque d'aplomb et de relations , l'expert ira vite se muer en inquisiteur partial décidé à ne pas perdre son temps. C'est ainsi que tant d'oeuvres et d'objets authentiques retombent dans l'anonymat suite à une sanction sans appel et que leur salut ne viendra seulement qu'en tombant dans les griffes de ceux qui ont les moyens de leur redonner leur véritable identité.

Les experts pourraient utiliser les méthodes modernes d'analyse que la technologie a mises à leur disposition mais ils préfèrent généralement s'en tenir aux bonnes vieilles méthodes, celle du flair, de la connaissance et de leurs propres certitudes. Alors, la prudence prime dans leur jugement sauf quand ils sont en face de quelqu'un qui peut leur en imposer. Il suffit de lire quelques fables de ce cher Monsieur de la Fontaine pour mieux comprendre.

Et pour rester dans le domaine des fables, il suffit de fixer son regard sur les intervenants du marché de l'art pour saisir à quel point celui-ci peut être un théâtre exemplaire où se joue chaque jour un classique du comportement humain. De la cupidité à la malhonnêteté en passant par la fourberie, la haine, la flatterie, le dénigrement, la mauvaise foi, la tromperie, l'hypocrisie, la maladresse, la naïveté, le mensonge, l'orgueil, la vanité, la suffisance, l'espoir, le dégoût, l'excitation ou la peur , le choix des attitudes est plutôt vaste pour définir tel ou tel acteur du marché.

On finit donc par mieux comprendre pourquoi les luttes intestines au sein de la Chambre des Commissaires -Priseurs Parisiens ont brisé leur pseudo-unité et pourquoi la fin de leur monopole en janvier 1998 ne laissera plus que les plus grosses études en piste face à la concurrence des maisons de vente anglo-saxonnes.

Mais on n'a pas fini de s'étonner de voir la piétaille du marché de l'art se comporter de la même manière depuis des années.
La spéculation est passée, la crise s'est installée durablement en France mais les mauvaises habitudes, les rapaces et les faibles sont toujours là.

On se rue toujours à Drouot comme au bon vieux temps mais la marchandise de qualité manque cruellement, ce qui n'empêche pas les prix d'être soutenus. Par contre, le marché aux Puces de St Ouen crève de langueur.

Les courtiers véreux , les escrocs de tout poil et les gogos ne manquent toujours pas et les affaires de faux n'arrêtent pas d'empoisonner le marché. Malgré tout, des marchands, mieux organisés que les autres, continuent à faire des affaires discrètement.

C'est comme s'il y avait plusieurs marchés. D'un côté les salles de vente, de l'autre des opérations par le biais des fichiers d'adresse et au milieu, des professionnels qui se rongent les sangs perdus au sein d'un Louvre des Antiquaires, d'un Carré Rive Droite ou Rive Gauche déserts et puis autour, ces foires à la brocante par centaines qui drainent les petits chineurs du dimanche, ces sans-grade qui partent aux aurores à la chasse au trésor et qui reviennent la musette vide la plupart du temps.
Et tout cela fait le marché de l'art avec ses vieilles contradictions, sans cohérence et sans avenir défini qu'on soit à Paris, New-York, Londres ou Genève.

Il n'y a que l'élite qui a ses certitudes bien ancrées. Elle sait que c'est elle qui fait la pluie et le beau temps sans se soucier de la masse qui piétine sous elle. Tant qu'il y aura des objets et des tableaux valant plus d'un million de dollars à s'offrir, elle vivra dans un cycle immuable. Des fortunes se font et se défont et aussi longtemps qu'on trouvera des Bill Gates pour mettre la main sur des trésors artistiques à coup d'enchères fabuleuses, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes qui n'est pas celui de l'acheteur moyen.

Pour réussir à s'activer dans cet univers déroutant et envoûtant, il ne faut surtout ne pas avoir de scrupules car c'est la loi du plus fort qui domine. Il ne sert à rien de trouver un Braque, un Picasso et encore moins un Van Gogh si on n'a pas les moyens adéquats de les faire reconnaître pour tels. Et on se rend compte que l'art, qui était l'apanage des princes et des gouvernants de jadis reste celui des puissants d'aujourd'hui. Les experts, qui n'existaient pratiquement pas il y a 150 ans, n'ont rien changé au système en ayant oublié qu'ils avaient surtout à examiner un objet ou un tableau plutôt que la personne qui le leur présente. On peut alors se poser la question s'il ne serait pas de bon de les remplacer par des jurys de spécialistes qui auraient à confronter leurs opinions avant de délivrer un jugement définitif.

En attendant, pour corser un peu plus les choses en matière d'expertise, les ayants-droit d'artistes décédés sont venus prêter main-forte aux experts à leur manière. Souvent, ils ne connaissent que superficiellement les oeuvres de ceux dont ils protègent les noms et leurs avis sont parfois autant de couperets pour ceux qui croyaient avoir déniché un chef d'œuvre. En prime, des historiens d'art jouent maintenant aux experts. Ils connaissent tout de la vie d'un artiste mais ils ont eu rarement de ses oeuvres devant leurs yeux. Peut-on alors leur accorder pleine confiance?

On en revient la plupart du temps à cette histoire de provenance, surtout dans le domaine de la peinture, qui protège les puissants et laisse le commun des mortels bloqué devant cet obstacle infranchissable avec pour seul recours de s'en remettre à ceux qui ont les moyens de peser sur la décision d'un expert.

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