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Peintures

Ces dossiers réalisés par nos spécialistes vous permettront de découvrir, aussi bien au travers d'entretiens avec des peintres renommés que par des rétrospectives sur un genre ou courant, les trésors de la peinture au fil du temps.
Histoire du portrait en miniature

Cet article se compose de 2 pages.
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Première période :
De Holbein à Hilliard

par Adrian Darmon

Hans HolbeinPortrait de Mrs Pemberton, née Margaret Throckmorton,vers 1536, gouache sur vélin contrecollésur une carte à jouer, 5,2 cm. diam.

Nicholas HilliardPortrait d'un membre de la haute noblesse anglaise,sur vélin contrecollé sur une carte à jouer, ovale 5,4 cm, la date (1614) est sujette à caution

Elles possèdent un charme indicible ces miniatures qui ont joué un rôle important du XVIe au XIXe. Elles ont été des symboles d'affection, des gages d'amour, des souvenirs ineffaçables jusqu'au jour où la photographie a fait son apparition pour finalement causer leur perte. Aujourd'hui, elles sont très loin de valoir ce qu'elles coûtaient vers 1900 lorsque des gens aisés comme MM. Panhard ou Pierpont Morgan en achetaient à prix d'or. Il est donc temps de les remettre au goût du jour afin qu'elles méritent plus d'attention de la part des amateurs d'art et qu'elles ne soient plus seulement considérées comme de ravissantes petites choses qu'on classe indûment parmi les objets de vitrine.

Il a suffi d'une vingtaine d'années, le laps de temps nécessaire à la photographie pour devenir populaire, pour que l'art de la miniature soit relégué aux oubliettes. Progressivement, ses artistes ont fini par disparaître si bien qu'à partir de la fin du XIXe siècle, ceux qui l'ont perpétué n'étaient plus dans leur majorité que des copistes et bien souvent les pâles imitateurs de maîtres qui les avaient précédés et qui s'étaient montrés aussi talentueux que les plus grands peintres de leur époque.


Nicholas Hilliard
Portrait de Georges Clifford, 3e Compte de Cumberland,
vers 1586, sur vélin contrecollé sur carton, ovale 7,1 x 5,8 cm

Il est facile de comprendre à quel point la photographie a représenté un phénomène considérable dans la vie des gens durant la seconde moitié du XIXe siècle et pourquoi son succès a naturellement entraîné le naufrage d'un art qui avait tenu trois siècles durant une place prépondérante dans les hautes sphères de la société européenne. Destinée aux rois au départ, la miniature a ensuite été récupérée par la noblesse avant d'attirer la bourgeoisie à partir de 1770. Elle a été gage d'amour et symbole de réussite et ses meilleurs artistes bénéficièrent d'une renommée qui leur assurèrent en retour une aisance matérielle que beaucoup de grands peintres n'eurent pas.

L'histoire du portrait en miniature commence vraiment avec Jean Clouet et Hans Holbein, deux maîtres importants du début du XVIe siècle, d'ailleurs plus peintres que miniaturistes.

D'emblée, ils réalisèrent de merveilleux chefs d'œuvre qui firent date dans l'histoire de cet art et ce, à un tel degré que ceux qui leur succédèrent furent rarement en mesure de les surpasser.

Une origine floue

Méconnu, l'art de la miniature a été confronté à une longue suite de contradictions et de malentendus. D'abord, on ne pourrait expliquer avec certitude l'origine du mot. Pour beaucoup, il dériverait de minium qui désignait la couleur rouge utilisée pour enluminer les manuscrits. Toutefois, cette assertion semble plutôt fantaisiste parce que le rouge n'était pas la couleur la plus utilisée pour les enluminures.

Enluminure rime d'ailleurs avec miniature et c'est peut-être là qu'il faut rechercher l'origine du mot, surtout que limner (enlumineur en anglais) fut le nom qui était donné aux miniaturistes de la cour de Henri VIII et d'Élisabeth 1ere en Angleterre et le meilleur exemple est celui rapporté par Nicholas Hilliard, principal suiveur de Holbein, qui publia vers 1600 un ouvrage intitulé : «The Art of Limning» (l'Art de la Miniature).

Une troisième hypothèse a cependant été formulée, celle de l'association du mot latin « minus » (plus petit) avec miniature qui est de la peinture en réduction. A ce problème d'étymologie s'ajoute le fait que la miniature et la peinture n'ont jamais fait bon ménage alors que rien n'aurait dû les opposer.
Au XVIe siècle, la miniature sert d'abord les souverains, non pas dans un but artistique mais plutôt comme moyen original d'illustration de lettres officielles. C'est ainsi que divers documents signés par Henri VIII vers 1520 sont illustrés de son portrait, un peu à la manière de livres d'Heures enrichis d'enluminures.

Dans ce contexte, on imagine fort bien que la miniature est un dérivé de l'enluminure et qu'à l'illustration du sacré s'est ensuite substituée, dans un autre usage, celle du portrait.

On connaît ces fabuleux livres d'Heures, agrémentés de scènes peintes par de très grands artistes, ces enlumineurs ou « limners » qui ont été les précurseurs des grands miniaturistes du XVIe siècle. On pense notamment à Jean Fouquet qui, au sacré, a ajouté l'éloge de la chevalerie.

C'est certainement à partir de là que la miniature a commencé par se singulariser, principalement avec Jean Clouet, peintre de François 1er, qui, tout en restant très proche des artistes de la fin du Moyen-Age, annonce un nouveau style, plus perceptible dans ses magnifiques dessins et que Holbein, dans son sillage, portera au niveau le plus élevé avec ses miniatures réalisées à partir de 1535 pour le compte de Henri VIII et de son entourage.

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