Les
plasticiens Antonio Garullo et Mario Ottocento, premier couple gay à s'être
marié aux Pays-Bas il y a dix ans, ont créé la polémique le 29 mai 2012 en
exposant au palais Ferrajoli à Rome une représentation grandeur nature en résine et
silicone de la dépouille mortuaire de l'ancien président du conseil Silvio Berlusconi placée dans un cercueil de
verre.
Titrée « Le
Rêve des Italiens », l'œuvre a eu un côté nettement provocateur
puisque la représentation du Cavaliere qui a dirigé l'Italie durant une
décennie jusqu'en novembre 2011, est montré chaussé de pantoufles Mickey, la
braguette ouverte, une main dans son pantalon et l'autre posée sur un
exemplaire de « L'Histoire italienne », un fascicule à sa
gloire qu'il adressa à des millions d'Italiens durant sa campagne électorale.
A l'évidence, cette œuvre a servi
à dénoncer les incartades sexuelles de Berlusconi qui ne priva pas au passage
de favroiser la carrière politiques d'anciennes conquêtes féminines mais aussi
à mettre un accent particulier sur le culte de la personnalité entretenu par ce
dernier via l'exposition de sa dépouille à la manière de celle de Lénine,
Staline ou Mao Tse Toung.
Berlusconi, qui se présentait aux femmes comme
« le rêve des Italiens », n'a vraisemblablement pas goûté
l'initiative des deux plasticiens qui ont ouvertement cherché à le ridiculiser
en considérant qu'il avait trop longtemps mené l'Italie à la braguette.