Devenue célèbre pour avoir constamment promu et défendu l'art géométrique abstrait, la galeriste parisienne Denise René est décédée le
9 juillet 2012 à l'âge de 99 ans.
C'est en rencontrant le peintre Victor
Vasarely en 1939 que Denise décida d'ouvrir une galerie rue de la Boétie dans
un local prêté par sa tante mais la guerre retarda ses projets et ce ne fut
qu'en 1944 qu'elle put organiser une exposition consacrée aux œuvres de son
ami, suivie de plusieurs autres dédiées à l'art abstrait.
Lorsque Vasarely se tourna vers le mouvement
à partir de 1955, Denise René prit immédiatement le train en marche en
s'intéressant à des artistes comme Calder, Agam, Tinguely et bien d'autres puis
elle organisa en 1957 la première exposition consacrée à Piet Mondrian en
France.
Sans cesse en quête
de nouvelles découvertes, Denise René créa une galerie Boulevard Saint-Germain ainsi que des antennes en Allemagne et à New York mais la crise pétrolière de 1973 la
força à fermer cette dernière et celle de la rue de la Boétie.
Faisant du désintérêt
des Français pour l'art abstrait, la galeriste participa notamment à la
création de la FIAC puis, après s'être séparée de sa collection en 1980, elle parvint
néanmoins à trouver un nouveau souffle en organisant d'importantes expositions
et en ouvrant une autre galerie dans le Marais.
Affable et très disponible, Denise René eut droit en
2001 au Centre Pompidou à une importante rétrospective consacrée à sa carrière,
un évènement plutôt rare pour une figure du marché de l'art qui vint couronner
son étonnant travail de découvreuse.