Les organisateurs de la 39e édition de la FIAC qui s'est achevée au Grand Palais le 21 octobre 2012 ont misé sur le changement basé sur la qualité sans oser aller vers le spectaculaire afin de ne pas verser dans la répétition.
Le pari n'a pas vraiment été gagné puisque les visiteurs n'ont pas eu l'heur de découvrir de nouveaux artistes susceptibles de devenir les idoles de demain tandis que les acheteurs ont surtout joué la prudence en cette période de crise pour ne pas s'alléger de sommes conséquentes. Résultat: les exposants ont surtout vendu des pièces entre 5000 et 80 000 euros, les meilleures transactions ayant été réalisées par la galerie Xavier Hufkens de Bruxelles et celles de Paris comme Nathalie Obadia ou Georges-Philippe Vallois dont le nain en tongs déguisé en général soviétique réalisé par Gilles Barbier a séduit nombre d'amateurs.
Il convient toutefois de signaler que l'inauguration de la FIAC ne s'est pas déroulée sous les meilleurs auspices au moment même où le parlement était en train de discuter de l'intégration des oeuvres de l'art dans l'impôt sur la fortune (ISF) pour causer un vent de panique parmi les collectionneurs, un projet heureusement rejeté moins de 48 heures après l'ouverture de cette manifestation.
Il n'en reste pas moins que ce qu'on a pu voir au Grand Palais n'avait rien de paradisFiac ni de miriFiac pour faire de cette manifestation un grand cru même si elle a été loin d'être négative au niveau du volume d'affaires. Bref, les exposants ont été plutôt soulagés à double titre, d'une part en apprenant le rejet par les députés de l'amendement sur l'ISF et d'autre part, en parvenant à sauver les meubles au plan commercial.
On regrettera cependant leur prise minimale de risques et la présentation d'oeuvres sans intérêt tout autant que les critères plutôt arbitraire d'accréditation des journalistes de la part des organisateurs qui devrait être sérieusement à revoir à l'avenir.