L'artiste américain Richard Artschwager est mort à l'âge de 89 ans, a-t-on appris à New York le 9 février 2013.
Artschwager naquit le 26 décembre 1923 à Washington de parents immigrés, tous deux germanophones, Ernst Artschwager, un protestant né en Prusse qui fut gravement atteint de la tuberculose et Eugenie Brodsky, une juive ukrainienne, étudiante à la Corcoran School of Art de Washington, puis à l'Académie américaine de design de New York.
C'est fut sa mère qui transmit à Richard son amour de l'art. En 1935, la famille déménagea au Nouveau-Mexique en raison de l'état de santé du père alors que Richard montrait déjà un don pour le dessin.
Entré en 1941 à l'université Cornell, où il étudia la chimie et les mathématiques, Richard Artschwager fit ensuite son service militaire et fut envoyé en Angleterre puis en France à l'automne de 1944. Blessé au combat, il fut affecté à un travail administratif à Francfort puis effectua une mission de contre-espionnage à Vienne, où il rencontra Elfriede Wejmelka qu'il épousa en 1946. Revenu aux États-Unis, il reprit ses études et obtint un diplôme de sciences physiques en 1948.
Décidant toutefois de se tourner vers l'art, il s'installa à New York où il devint photographe avant d'entrer en 1949 dans l'atelier d'Amédée Ozenfant, un artiste puriste, mais confronté à des difficultés financières, il dût travailler comme tourneur et employé de banque. En 1953, il entreprit de commercialiser des meubles en grande série qu'il avait imaginés jusqu'à ce qu'en 1958, un incendie détruise entièrement son atelier ainsi que tout son stock.
Artschwager décida alors de revenir à l'art en peignant des abstractions dérivées de paysage qu'il exposa en octobre 1959 à la galerie Art Directions, sur Madison Avenue et que Donald Judd remarqua. En 1960, il reçut une commande de l'Église catholique pour des autels destinés aux bateaux qui l'amena à formuler un mode d'expression artistique répondant à sa formation d'artisan en créant alors une série d'objets muraux de petite taille en bois et formica. En 1961, après avoir trouvé un instantané dans une poubelle. Il imagina de le quadriller et de le transposer en l'agrandissant sur la toile. Peu de temps après, en voyant une peinture de Franz Kline, il découvrit le celotex comme support pour réaliser sa première combinaison de celotex peint et de sculpture.
Devenu bien plus productif à la fin de l'année 1963, Richard Artschwager réalisa des petits objets encadrés, entièrement en formica en cherchant alors à intégrer dans ses premières sculptures la présence humaine ou à la suggérer. Les peintures sur celotex de cette période montrèrent essentiellement des personnages de face tandis que ses diptyques témoignèrent de ses premières tentative d'incorporer l'espace dans le tableau. À partir de 1964, il mit en scène dans ses oeuvres des images de l'environnement en les encadrant de formica avant de les exposer chez les galeristes Ivan Karp et Castelli au printemps et à l'automne de cette année là.
En janvier 1965, explorant la perception de l'espace, Richard Artschwager eut droit à sa première exposition individuelle chez Castelli avant d'introduire dans son oeuvre le clavier, un instrument dont il jouait depuis son enfance.Tout au long des années 1960, il réalisa de nombreuses peintures figuratives réalisées d'après des photographies sans manquer de créer l'illusion de l'espace.
En 1966, il démarra une série utilisant du formica marbré brun, laquelle devint le thème principal de sa deuxième exposition individuelle chez Castelli à la fin de 1967. Tout en continuant à produire des tableaux abstraits liés aux préoccupations spatiales des reliefs muraux marbrés, il réalisa également une série de dessins représentant des paysages dont il se servit pour préparer une exposition commandée par l'université de Californie au printemps 1968 et qu'il déclina selon quatre formes élémentaires de bois peint en noir en agrandissant les signes de ponctuation spatiale appelés BLP.
À la fin de l'année 1968, il prit part à l'exposition annuelle de sculpture du Whitney Museum en installant des BLPs dans cent endroits différents du musée puis en 1970, il participa à une exposition collective au Moma.
Dans les années 1970, le travail de Richard Artschwager se concentra sur des motifs architecturaux via l'utilisation de deux procédés : la fragmentation et l'agrandissement, sur le thème des intérieurs domestiques.
Durant les années 1971, 1972 et 1973, il explora le thème des intérieurs très bourgeois en mettant l'accent sur une grande stabilité tout en travaillant à d'autres tableaux relatifs cette fois à l'instabilité.
En 1974, il élabora des motifs architecturaux plus classiques en jouant entre l'immobilité des intérieurs et la désintégration en cours des destructions en travaillant notamment la lumière avec pour propos de guider l'œil, le mouvement de la vision et le déplacement constant et fluide du regard. Se tournant à nouveau vers les BLP, il produisit durant les cinq années suivantes des oeuvres tridimensionnelles.
Dans les années 1980, Artschwager donna une place prépondérante du miroir, en tant qu'objet-mobilier propre à accueillir les reflets, éventuellement combiné avec d'autres matériaux (Celotex peint, bois, formica) puis en 1984 et 1985, il utilisa le bois peint en octroyant au dessin une place centrale dans son processus créatif.
L'artiste américain Richard Artschwager est mort à l'âge de 89 ans, a-t-on appris à New York le 9 février 2013.
Artschwager naquit le 26 décembre 1923 à Washington de parents immigrés, tous deux germanophones, Ernst Artschwager, un protestant né en Prusse qui fut gravement atteint de la tuberculose et Eugenie Brodsky, une juive ukrainienne, étudiante à la Corcoran School of Art de Washington, puis à l'Académie américaine de design de New York.
C'est fut sa mère qui transmit à Richard son amour de l'art. En 1935, la famille déménagea au Nouveau-Mexique en raison de l'état de santé du père alors que Richard montrait déjà un don pour le dessin.
Entré en 1941 à l'université Cornell, où il étudia la chimie et les mathématiques, Richard Artschwager fit ensuite son service militaire et fut envoyé en Angleterre puis en France à l'automne de 1944. Blessé au combat, il fut affecté à un travail administratif à Francfort puis effectua une mission de contre-espionnage à Vienne, où il rencontra Elfriede Wejmelka qu'il épousa en 1946. Revenu aux États-Unis, il reprit ses études et obtint un diplôme de sciences physiques en 1948.
Décidant toutefois de se tourner vers l'art, il s'installa à New York où il devint photographe avant d'entrer en 1949 dans l'atelier d'Amédée Ozenfant, un artiste puriste, mais confronté à des difficultés financières, il dût travailler comme tourneur et employé de banque. En 1953, il entreprit de commercialiser des meubles en grande série qu'il avait imaginés jusqu'à ce qu'en 1958, un incendie détruise entièrement son atelier ainsi que tout son stock.
Artschwager décida alors de revenir à l'art en peignant des abstractions dérivées de paysage qu'il exposa en octobre 1959 à la galerie Art Directions, sur Madison Avenue et que Donald Judd remarqua. En 1960, il reçut une commande de l'Église catholique pour des autels destinés aux bateaux qui l'amena à formuler un mode d'expression artistique répondant à sa formation d'artisan en créant alors une série d'objets muraux de petite taille en bois et formica. En 1961, après avoir trouvé un instantané dans une poubelle. Il imagina de le quadriller et de le transposer en l'agrandissant sur la toile. Peu de temps après, en voyant une peinture de Franz Kline, il découvrit le celotex comme support pour réaliser sa première combinaison de celotex peint et de sculpture.
Devenu bien plus productif à la fin de l'année 1963, Richard Artschwager réalisa des petits objets encadrés, entièrement en formica en cherchant alors à intégrer dans ses premières sculptures la présence humaine ou à la suggérer. Les peintures sur celotex de cette période montrèrent essentiellement des personnages de face tandis que ses diptyques témoignèrent de ses premières tentative d'incorporer l'espace dans le tableau. À partir de 1964, il mit en scène dans ses oeuvres des images de l'environnement en les encadrant de formica avant de les exposer chez les galeristes Ivan Karp et Castelli au printemps et à l'automne de cette année là.
En janvier 1965, explorant la perception de l'espace, Richard Artschwager eut droit à sa première exposition individuelle chez Castelli avant d'introduire dans son oeuvre le clavier, un instrument dont il jouait depuis son enfance.Tout au long des années 1960, il réalisa de nombreuses peintures figuratives réalisées d'après des photographies sans manquer de créer l'illusion de l'espace.
En 1966, il démarra une série utilisant du formica marbré brun, laquelle devint le thème principal de sa deuxième exposition individuelle chez Castelli à la fin de 1967. Tout en continuant à produire des tableaux abstraits liés aux préoccupations spatiales des reliefs muraux marbrés, il réalisa également une série de dessins représentant des paysages dont il se servit pour préparer une exposition commandée par l'université de Californie au printemps 1968 et qu'il déclina selon quatre formes élémentaires de bois peint en noir en agrandissant les signes de ponctuation spatiale appelés BLP.
À la fin de l'année 1968, il prit part à l'exposition annuelle de sculpture du Whitney Museum en installant des BLPs dans cent endroits différents du musée puis en 1970, il participa à une exposition collective au Moma.
Dans les années 1970, le travail de Richard Artschwager se concentra sur des motifs architecturaux via l'utilisation de deux procédés : la fragmentation et l'agrandissement, sur le thème des intérieurs domestiques.
Durant les années 1971, 1972 et 1973, il explora le thème des intérieurs très bourgeois en mettant l'accent sur une grande stabilité tout en travaillant à d'autres tableaux relatifs cette fois à l'instabilité.
En 1974, il élabora des motifs architecturaux plus classiques en jouant entre l'immobilité des intérieurs et la désintégration en cours des destructions en travaillant notamment la lumière avec pour propos de guider l'œil, le mouvement de la vision et le déplacement constant et fluide du regard. Se tournant à nouveau vers les BLP, il produisit durant les cinq années suivantes des oeuvres tridimensionnelles.
Dans les années 1980, Artschwager donna une place prépondérante du miroir, en tant qu'objet-mobilier propre à accueillir les reflets, éventuellement combiné avec d'autres matériaux (Celotex peint, bois, formica) puis en 1984 et 1985, il utilisa le bois peint en octroyant au dessin une place centrale dans son processus créatif.
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