La galerie Anne-Marie et Roland
Pallade, 35 rue Burdeau à Lyon, présente du 21 mars au 18 mai 2013 une
exposition consacrée à l'artiste Peter Klasen intitulée “ White Spaces/ Lost
Spaces”. Aux même dates, des oeuvres de grand format
sont exposées sous le titre "Oeuvres choisies"
à la galerie Confluence(s) de l'IUFM, 5 rue Anselme - 69004 Lyon.
Né à Lübeck en 1935, Klasen s'est installé à Paris en 1959 après avoir étudié à l'école des Beaux-Arts de Berlin à partir
de 1956.
Considéré comme un artiste du Pop Art, Klasen a créé dès
1960 des assemblages semi-abstraits en y incluant des objets identifiables puis
des objets de consommation et des images de magazines hyperréalistes.
En 1966, l'artiste a mis l'accent sur l'objet ou sur un
détail de celui-ci avant de le superposer à l'image via l'introduction de tuyaux, de compteurs de vitesse, de
manomètres industriels, de voltmètres, d'interrupteurs de portes blindées ou de
grillages tout en réduisant sa palette de couleurs.
L'art de Klasen peut paraître froid, simple et direct mais à
y regarder de plus près, il exhale une étrange poésie basée sur l'opposition entre
l'homme et le monde industriel ou technologique de notre époque qui régit son
existence. A l'évidence, ses œuvres dépourvues de narration entraînent
indubitablement le questionnement.
Les objets qu'il décline sont voués à la dégradation et leur
côté éphémère rejoint quelque part notre condition sans oublier que notre
passage sur terre est soumis de plus de plus à une menace sur nos libertés
individuelles.
Klasen se plait ainsi à nous avertir des dangers auxquels
nous sommes confrontés, à la robotisation de notre univers qui fait de nous des
individus prisonniers d'un système implacable et d'où il semble impossible d'y
échapper. A sa manière, il réinvente le mythe du film culte des années 1920 « Metropolis »
où les êtres humains ne sont que des pantins manipulés dans un univers de
plus en plus industrialisé qui écarte toute notion de bonheur au profit d'un vide inquiétant.