ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page News :
Rechercher dans le site :

Citation
« Le peintre fauve doit s'efforcer de traduire la sensation non en l'analysant comme l'impressionnisme mais en l'exprimant brutale et non dégrossie » (Les Fauves)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

News

L'intégralité des nouvelles 2008, 2009, 2010 , 2011 et 2012

Par ailleurs, ArtCult met à votre disposition l'intégralité des news depuis sa création dans la rubrique archive.magazine

Partenaire de: envoyersms.biz






                                       Contactartcult@wanadoo.fr

Page précédente 806/1993
Retour
DE FOLLES ENCHERES POUR L'ART CONTEMPORAIN A NEW YORK MAIS PAS DE QUOI FAIRE LA NIQUE A LA RECESSION Par Adrian Darmon
17 Mai 2013
Catégorie : Editorial

Christie's a enregistré un total historique de 638,6 millions de dollars (frais compris) pour ses ventes d'art d'après-guerre et contemporain qui se sont tenues à New York entre le 13 et le 16 mai 2013, un résultat propre à faire du marché de l'art un domaine paradisiaque à l'abri de la crise qui frappe la planète.

Christie's a donc eu de quoi se frotter les mains sauf que les enchères plutôt folles enregistrées pour des œuvres de Jackson Pollock, Roy Lichtenstein, Jean-Michel Basquiat et d'autres artistes dont les cotes ont subitement explosé masquent une réalité plutôt simple, à savoir que le sommet du marché ne concerne en fait que quelque 300 millionnaires russes, asiatiques, américains, moyen-orientaux ou européens qui s'amusent à qui mieux-mieux faire exploser les compteurs pour fausser la donne.

Naguère, le marché de l'art reposait à 10% sur les ventes prestigieuses et à 90% sur les achats d'amateurs dont le budget moyen annuel ne dépassait pas 150 000 dollars. Désormais, la courbe s'est brutalement inversée en faveur des nantis misant sur des artistes majeurs dans le seul but d'asseoir leur position sociale et aussi de spéculer.

Christie's a beau se gausser d'avoir enregistré 37 nouveaux records mondiaux au cours de ses vacations, il n'en reste pas moins que la récession a exercé ses ravages sur le marché avec pour résultat la fermeture de nombreuses galeries de moyenne importance, un recul significatif des ventes courantes et un affaiblissement du contingent des collectionneurs classiques frappés par une baisse de leur pouvoir d'achat.

Pour les millionnaires de la planète, l'art contemporain est un domaine bien plus facile à appréhender que les autres du fait qu'ils n'ont pas à trop se fatiguer pour se renseigner sur des artistes vivants ou disparus depuis moins de 40 ans sans compter qu'ils peuvent en outre s'appuyer sur les avis de conseillers quant à choisir ceux qui sont en pointe sur le marché. De plus, l'art contemporain représente un réservoir inépuisable alimenté par de nouveaux venus dont les cotes sont habilement montées.

Il est ainsi assez facile de miser sur des artistes comme Warhol, Pollock, Lichtenstein, Rothko, De Kooning, Johns, Bacon, Freud du fait d'une offre importante de leurs œuvres à vendre sur le marché plutôt que sur des maîtres anciens des XVIe, XVIIe ou XVIIIe siècle dont les plus belles toiles sont pour la plupart dans des musées.

Il est aussi moins compliqué de déterminer la valeur d'une œuvre d'art contemporain en fonction des prix pratiqués dans les grandes galeries et des enchères enregistrées dans des ventes sans oublier que les créations dans ce domaine correspondent plus aux goûts actuels des acheteurs nantis qui sont en majorité dépourvus de connaissances en matière d'histoire de l'art.

Le plus dramatique est de constater que les nouveaux soi-disant collectionneurs qui bataillent à coups de millions de dollars dans les ventes de Christie's, Sotheby's ou Phillips sont des ignares qui ont fait du marché de l'art leur chasse gardée tandis que les véritables amoureux de l'art sont devenus des laissés pour compte.

Friande de nouvelles sensationnelles, la presse ne retient ainsi que les records pour s'esbaudir de bilans faramineux sans se rendre compte que le marché de l'art gravite désormais dans une autre dimension alors que nombre de marchands sont confrontés à une situation effrayante avec une baisse infernale de leurs chiffres d'affaires.

Pendant ce temps-là, des millionnaires s'amusent à placer leurs billes sans hésitation dans des œuvres devenues sur-cotées en pensant réaliser des placements juteux sans songer un instant qu'une aggravation de la crise économique mondiale pourrait à leur tour les atteindre.

Les 58,363,750 millions de dollars pour  Number 19, 1948 de Jackson Pollock, les 56,123,750 pour Woman with Flowered Hat  de Roy Lichtenstein, les 48,843,750 dollars pour Dustheads de Jean-Michel Basquiat, les 25,883,750 dollars pour « ToFellini » de Philip Guston ou les 14,123,750 dollars pour « Achrome » de Piero Manzoni ne sont rien d'autres que des scores qui dépassent l'imagination du commun des mortels qui s'estimerait déjà vraiment riche en disposant de telles sommes.

On peut à la limite imaginer que ces résultats sont conformes à la stature de ces artistes mais il y a de quoi rester dubitatif au sujet  des 6,510,000 dollars obtenus pour « Untitled » (Standard Lotus N°II, Bird of Paradise, Tiger Mouth Face 44.01) de Mark Grotjahn, des 4,603,750 dollars enregistrés pour « Retpistics. A Renegade Excavation » de Julie Mehretu, des 1,785,000 dollars pour «The Skin Speaks a Language Not its own » de Bharti Kher, des 1,785,000 dollars pour “Sp 231” de Sterling Ruby, des 1,575,000 dollars pour “No Title” (The Lower Half) de Raymond Petitbon, des 1,443,750 dollars pour “Untitled” S.108 Hanging, Six-Lobed, Multi-Layered Continuous Form…) de Ruth Asawa, des 1,179,750 dollars pour « Another Plot » d'El Anatsui, des 987,750 dollars pour “De Luxe” d'Ellen Gallagher, des 714,000 dollars pour « To be titled » de Dan Colen ou « Queen Beef » de Mark Ryden, des 682,500 dollars pour « Muggles » de Joe Bradley, des 603,750 dollars pour « Hornet » de Michael Borremans, des 327,750 dollars pour « Cathedral » de Bob Thompson, des 315,000 dollars pour « Untitled » de Carol Bove ou « Percival » de Ken Price ou des 262,000 dollars pour « Untitled » de Sergej Jensen, des artistes seulement connus des spécialistes très avertis.

Seul le marché de l'art contemporain peut nous offrir des résultats dépassant l'entendement mais qui par ricochet suscitent des interrogations propres à rester sans réponse sauf que dans ce domaine, les acheteurs semblent rouler avec des pneus sur-gonflés avec le risque de se payer une sacrée sortie de route.


Adrian Darmon
Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon