Les ventes d'œuvres et
d'objets d'art asiatiques, de bijoux, de montres et de vin organisées par
Sotheny's à Hong Kong du 4 au 8 octobre 2013 par Sotheby's a Hong
Kong ont rapporté un total record de 538 millions USD.
Sotheby's a ainsi battu le record
de 515 millions de dollars enregistré au printemps 2011 par
Christie's en Asie et dépassé de 70 millions de dollars son meilleur score
établi à l'automne de cette même année.
C'est grâce à plusieurs enchères
mirifiques, notamment les 30,6 millions de dollars obtenus par un diamant blanc
ovale pesant 118,28 carats, les 30,3 millions de dollars atteints par un bouddha Shakyamuni assis, en bronze doré de
la période de Yongle et portant sa marque du règne (1402-1424) ou l'enchère de
23,26 millions de dollars enregistrées pour une interprétation de la Cène par
l'artiste chinois Zeng Fanzhi que Sotheby's a pu se glorifier d'un tel total.
Parmi les autres enchères de haute
altitude à signaler les 18,2 millions de dollars obtenus pour un bol
d'époque Chenghua, à décor floral en bleu de cobalt sur fond
blanc, les 11,42 millions de dollars (près de dix fois l'estimation
basse) portés sur un grand vase à glaçure céladon symbolisant la longévité, les
anses en forme de ruyi, époque et marque de Qianlong ou les 5,6 millions atteints par une paire d'assiettes de la famille rose, à décor de
chrysanthèmes, d'époque Yongzheng, vendues au quintuple de leur
estimation.
Sotheby's a donc misé avec optimisme sur le marché chinois, aujourd'hui le plus actif de la planète, grâce à plusieurs
dizaines de millionnaires qui se sont sans cesse enrichis et compte développer
encore plus son activité, notamment via des ventes d'œuvres chinoises ou
étrangères contemporaines ou modernes.
Inutile de préciser que ce sont
les objets et les œuvres rares qui se vendent à présent comme des petits pains
tandis que la qualité moyenne a régressé sérieusement depuis ces trois derniers
mois comme on l'a constaté à Paris où des pièces qui se vendaient en moyenne à
1000 euros trouvent désormais difficilement preneur à 200.
Le marché de l'art fonctionne donc grâce au haut du
panier pour n'être plus réservé qu'à une élite constituée de riches
collectionneurs qui achètent essentiellement dans le but de spéculer en prenant
rarement la peine d'approfondir leurs connaissances, les Chinois raflant
souvent la mise comme à Paris où ils forment le gros du bataillon des
enchérisseurs dans les ventes consacrées aux arts asiatiques.