Grand ordonnateur des ventes d'art contemporain chez Sotheby's, Tobias Meyer a décidé à la surprise générale de quitter cette maison de vente le 22 novembre 2013 après n'avoir pas su la mettre au diapason de Christie's qui a largement dominé le marché depuis le début de l'automne.
Tobias Meyer avait réussi à convaincre de grands collectionneurs de vendre certaines oeuvres prestigieuses chez Sotheby's, comme le pastel du "Cri" d'Edvard Munch vendu pour près de 120 millions de dollars l'an dernier ou "Silver Car Crash" (Double Disaster" d'Andy Warhol adjugé pour le prix record de 104,5 millions de dollars une semaine avant son départ qu'il a voulu marquer par ce succès.
Malgré ces performances, Tobias Meyer n'a pas permis à Sotheby's d'être en mesure de rivaliser avec Christie's qui a enregistré plus de 700 millions de dollars pour ses ventes d'art contemporain de la mi-novembre alors que la maison de vente new-yorkaise a dans le même temps été à la traîne avec un total de 380 millions de dollars.
En annonçant son départ, ce dernier a précisé qu'il entendait travailler désormais en tant que marchand en poursuivant ses relations avec nombre de collectionneurs. Pour sa part, Sotheby's a minimisé la portée de sa démission en prétendant garder la confiance de ses clients, ce qui sera pour le moins compliqué puisque Tobias Meyer avait su capter l'attention de nombreux riches acheteurs, notamment le magnat S.I Newhouse, le couturier Tom Ford, l'homme d'affaires taïwanais Pierre Chen et plusieurs personnalités du show Business.
L'annonce du départ de Tobias Meyer est arrivée au plus mauvais moment pour Sotheby's qui a été sous le feu des critiques du financier Daniel S. Loeb qui avait déclaré en octobre qu'il désirait faire partie de son conseil d'administration tout en appelant à la démission de William F. Ruprecht, son président. Estimant que Sotheby's subissait une crise de direction, Loeb possède 9,3 % des parts de ce groupe de vente qu'il a comparé à un tableau ancien qui aurait urgemment besoin d'être restauré.
Il n'en pas moins resté que Sotheby's a perdu du terrain face à Christie's tant en Europe qu'en Asie après lui avoir longtemps tenu la dragée haute, et que cette maison de vente cotée en bourse, au contraire de Christie's qui appartient à l'homme d'affaires François Pinault, a un besoin urgent de se restructurer.
En attendant, William Ruprecht a souhaité bonne chance à Tobias Meyer tout en félicitant son équipe du département d'art contemporain pour le bon travail jusqu'ici effectué tandis que plusieurs grands marchands, dont Larry Gagosian, ont exprimé leur surprise au sujet de son départ sinon des doutes sur la capacité de Sotheby's de pouvoir rebondir sans son maître d'oeuvre qui a senti le besoin de tourner la page à 50 ans pour travailler en solo grâce à ses multiples relations .
Né en Allemagne et diplômé de l'Université de Vienne en 1988, Tobias Meyer a été aussi à l'aise de parler des meubles du 18e siècle, de littérature ou des sculptures anciennes que de Warhol ou Rothko. Avec son compagnon Mark Fletcher, avec lequel il s'est marié il y a deux ans, il a su engranger pas mal d'argent pour mener une vie de star et assurer ses arrières. Sans nul doute, Sotheby's aura du mal à trouver un remplaçant de son calibre, capable de vendre en neuf ans trois oeuvres au-delà de 100 millions de dollars comme celles de Warhol, Munch et le Picasso de la période Rose titré "Jeune garçon à la pipe" adjugé 104,1 millions de dollars en 2004
Tobias Meyer avait rejoint Sotheby's en 1992 pour diriger son département d'art contemporain de Londres après avoir travaillé à la confection de catalogues chez Christie's. Il avait été muté en 1997 à New York où il était devenu le principal commissaire-priseur du groupe en 2000. Connu pour avoir un ego surdimensionné, ce dernier avait cependant eu affaire à de nombreux détracteurs qui n'ont pas manqué de sussurrer que son départ de Sotheby's a été plutôt mouvementé. On se doit toutefois de signaler qu'il avait de nombreux partisans lesquels ont loué son sens des affaires et sa capacité à séduire de riches clients. Pour l'instant, Sotheby's ne lui a pas choisi de remplaçant mais songerait à confier les clés du camion à Oliver Braker, son vice-président pour l'Europe qui est un spécialiste de l'art contemporain, pour diriger ses principales ventes à venir.
Grand ordonnateur des ventes d'art contemporain chez Sotheby's, Tobias Meyer a décidé à la surprise générale de quitter cette maison de vente le 22 novembre 2013 après n'avoir pas su la mettre au diapason de Christie's qui a largement dominé le marché depuis le début de l'automne.
Tobias Meyer avait réussi à convaincre de grands collectionneurs de vendre certaines oeuvres prestigieuses chez Sotheby's, comme le pastel du "Cri" d'Edvard Munch vendu pour près de 120 millions de dollars l'an dernier ou "Silver Car Crash" (Double Disaster" d'Andy Warhol adjugé pour le prix record de 104,5 millions de dollars une semaine avant son départ qu'il a voulu marquer par ce succès.
Malgré ces performances, Tobias Meyer n'a pas permis à Sotheby's d'être en mesure de rivaliser avec Christie's qui a enregistré plus de 700 millions de dollars pour ses ventes d'art contemporain de la mi-novembre alors que la maison de vente new-yorkaise a dans le même temps été à la traîne avec un total de 380 millions de dollars.
En annonçant son départ, ce dernier a précisé qu'il entendait travailler désormais en tant que marchand en poursuivant ses relations avec nombre de collectionneurs. Pour sa part, Sotheby's a minimisé la portée de sa démission en prétendant garder la confiance de ses clients, ce qui sera pour le moins compliqué puisque Tobias Meyer avait su capter l'attention de nombreux riches acheteurs, notamment le magnat S.I Newhouse, le couturier Tom Ford, l'homme d'affaires taïwanais Pierre Chen et plusieurs personnalités du show Business.
L'annonce du départ de Tobias Meyer est arrivée au plus mauvais moment pour Sotheby's qui a été sous le feu des critiques du financier Daniel S. Loeb qui avait déclaré en octobre qu'il désirait faire partie de son conseil d'administration tout en appelant à la démission de William F. Ruprecht, son président. Estimant que Sotheby's subissait une crise de direction, Loeb possède 9,3 % des parts de ce groupe de vente qu'il a comparé à un tableau ancien qui aurait urgemment besoin d'être restauré.
Il n'en pas moins resté que Sotheby's a perdu du terrain face à Christie's tant en Europe qu'en Asie après lui avoir longtemps tenu la dragée haute, et que cette maison de vente cotée en bourse, au contraire de Christie's qui appartient à l'homme d'affaires François Pinault, a un besoin urgent de se restructurer.
En attendant, William Ruprecht a souhaité bonne chance à Tobias Meyer tout en félicitant son équipe du département d'art contemporain pour le bon travail jusqu'ici effectué tandis que plusieurs grands marchands, dont Larry Gagosian, ont exprimé leur surprise au sujet de son départ sinon des doutes sur la capacité de Sotheby's de pouvoir rebondir sans son maître d'oeuvre qui a senti le besoin de tourner la page à 50 ans pour travailler en solo grâce à ses multiples relations .
Né en Allemagne et diplômé de l'Université de Vienne en 1988, Tobias Meyer a été aussi à l'aise de parler des meubles du 18e siècle, de littérature ou des sculptures anciennes que de Warhol ou Rothko. Avec son compagnon Mark Fletcher, avec lequel il s'est marié il y a deux ans, il a su engranger pas mal d'argent pour mener une vie de star et assurer ses arrières. Sans nul doute, Sotheby's aura du mal à trouver un remplaçant de son calibre, capable de vendre en neuf ans trois oeuvres au-delà de 100 millions de dollars comme celles de Warhol, Munch et le Picasso de la période Rose titré "Jeune garçon à la pipe" adjugé 104,1 millions de dollars en 2004
Tobias Meyer avait rejoint Sotheby's en 1992 pour diriger son département d'art contemporain de Londres après avoir travaillé à la confection de catalogues chez Christie's. Il avait été muté en 1997 à New York où il était devenu le principal commissaire-priseur du groupe en 2000. Connu pour avoir un ego surdimensionné, ce dernier avait cependant eu affaire à de nombreux détracteurs qui n'ont pas manqué de sussurrer que son départ de Sotheby's a été plutôt mouvementé. On se doit toutefois de signaler qu'il avait de nombreux partisans lesquels ont loué son sens des affaires et sa capacité à séduire de riches clients. Pour l'instant, Sotheby's ne lui a pas choisi de remplaçant mais songerait à confier les clés du camion à Oliver Braker, son vice-président pour l'Europe qui est un spécialiste de l'art contemporain, pour diriger ses principales ventes à venir.
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