Les
Vikings qui partirent entre le 8e et le 11e siècle à la conquête de nombreux pays, dont l'Angleterre, font
l'objet d'une exposition jusqu'au 22 juin 2014 au British Museum.
Nombre
de visiteurs anglais qui ont du sang viking dans les veines peuvent ainsi avoir
l'occasion de découvrir que ces aventuriers venus du Nord n'étaient pas que des
barbares mais aussi des commerçants et des gens plutôt raffinés comme le
démontrent des bijoux, des colliers et des vêtements exposés dans les vitrines
de cette exposition.
Ce
peuple fut constitué de guerriers disposant d'armes très élaborées pour leur
époque mais aussi de découvreurs qui naviguèrent à travers la Méditerranée ou
vers le Canada cinq siècles avant la découverte du Nouveau monde par Christophe
Colomb tout en allant aussi aux confins de l'Asie alors que l'histoire n'a retenu
que leur image de conquérants barbares prêts à tout détruire sur leur
passage, un raccourci plutôt tronqué puisqu'ils se livrèrent en grande partie au
commerce.
Les
Vikings avaient inventé une embarcation capable de naviguer dans les mers les
plus tempétueuses, le Drakkar, dont un exemplaire montré ici, long de 37 mètres
et fabriqué vers 1025, à l'époque où l'Angleterre, la Norvège, le Danemark et
une partie de la Suède étaient englobés dans le royaume de Knut le Grand. Baptisé
Roskilde 6, ce bâtiment impressionnant reposant sur une armature en acier
recouverte de bois de chêne fut trouvé en 1997 au Danemark.
Le
Musée expose également des ossements de guerriers vaincus près de Weymouth
(Dorset) ainsi qu'un trésor viking trouvé en 2007 près de Harrogate qui
comprend 617 pièces de monnaie, dont certaines irlandaises, ouzbèkes ou même
afghanes, ainsi que des anneaux de bras et des lingots d'argent. A cela
s'ajoute une partie du trésor de Cuerdale Hoard (Lancashire) découvert en 1840
et des pièces d'argent trouvées à Gnezdovo, en Russie tandis que des figurines
en ivoire de morse et des pièces d'échiquier exhumées dans les îles Hébrides
témoignent de la splendeur de ce peuple nomade qui apprit le jeu des échecs au contact
des Arabes qui les craignaient toutefois comme la peste.