Le marché de l'art contemporain aux enchères s'est porté mieux que jamais avec l'afflux d'acheteurs millionnaires chinois, américains et autres qui lui ont permis de dépasser 2 milliards de dollars de recettes sur un an.
En 12 mois, le produit des ventes aux enchères publiques d'art contemporain (artistes nés après 1945) a atteint 2,046 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros), en hausse de 40% par rapport à la période précédente (+ 34,3% en euros), selon le rapport annuel de Artprice, numéro un mondial des données sur ce secteur.
Le domaine de l'art contemporain a ainsi contribué à la hausse enregistrée sur l'ensemble du marché de l'art qui a dépassé 10 milliards d'euros de recettes. L'art contemporain représente désormais 15% des recettes mondiales, soit six points supplémentaires en dix ans et ce, grâce à l'appétit des nouveaux collectionneurs millionnaires.
La demande s'est considérablement accrue avec désormais cinq fois plus d'oeuvres vendues qu'il y a dix ans alors que le nombre des collectionneurs a été multiplié par 15 sur la même période, laquelle a vu le chiffre d'affaires de l'art contemporain progresser de 1.078% et les prix de 70% tandis que treize oeuvres ont dépassé les 10 millions d'euros contre quatre l'année précédente et 26 sur l'ensemble de la décennie. 179 enchères ont ainsi dépassé le million d'euros, soit une hausse de 61% par rapport à la période précédente (elles étaient neuf il y a dix ans).
Trois artistes américains, Jean-Michel Basquiat (décédé en 1988), Jeff Koons et Christopher Wool, ont représenté à eux-seuls 22% du marché mondial de l'art contemporain et 10 des treize adjudications à 10 millions d'euros avec des recettes cumulées de 460,6 millions de dollars (339 millions d'euros).
La Chine a devancé les Etats-Unis avec 40% du marché mondial de l'art contemporain avec 811 millions de dollars de recettes contre 752 millions (601 millions d'euros contre 552 millions), ces deux pays réalisant 78% des recettes mondiales.