On peut remercier Alexandre Dumas d'avoir eu une imagination débordante pour écrire nombre de livres extraordinaires. Sinon, il n'aurait peut-être écrit qu'un seul roman qu'il aurait peut-être intitulé « L'Etroit Mousquetaire »….
Fontainebleau est le théâtre des adieux aux souvenirs napoléoniens de la collection du prince de Monaco dispersés sous le marteau de M° Osenat durant deux journées de vacations les 15 et 16 novembre 2014.
Haï par les uns, vénéré par les autres, Napoléon aura marqué l'histoire de l'Europe et de la France durant une quinzaine d'années avant sa chute et son exil à l'île de Sainte Hélène où il est mort en 1821.
Entré dans la légende après avoir été considéré tour à tour comme un tyran ou un libérateur, l'empereur assoiffé de conquêtes a été à l'origine des bouleversements qui ont conduit à la création de l'Europe.
Ses derniers effets personnels issus de la collection du Palais princier de Monaco ont attiré à Fontainebleau des centaines de collectionneurs admiratifs de son incroyable parcours prêts à se les arracher au prix d'or en rivalisant avec nombre de conservateurs de musées du monde entier.
Ainsi, le fameux bicorne que Napoléon portait parallèle aux épaules, contrairement à la coutume, que ce dernier avait offert au vétérinaire des écuries impériales devrait atteindre, voire dépasser le million d'euros. L'empereur changeait de chapeau trois à quatre fois par mois mais il n'en existe aujourd'hui qu'une vingtaine d'exemplaires, dont un exposé aux Musée des Invalides à Paris.
Estimée entre 30 000 et 40 000 euros, la chemise de l'empereur qui faisait partie de sa garde-robe à Sainte-Hélène fera l'objet de toutes les convoitises tout autant que son épée à la garde en or sertie de 700 diamants pesant au total 80 carats avec un fourreau en parchemin blanc garni d'or et de diamants dont l'estimation haute de 800 000 euros sera vraisemblablement pulvérisée.
Parmi les autres lots de cette vente exceptionnelle figurent le berceau offert par Napoléon Ier à sa fille adoptive Stéphanie de Beauharnais lorsqu'elle donna naissance à Louise de Bade, le collier de grenats de la reine Hortense, fille de Joséphine, offert à celle-ci par Napoléon, son beau-père, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant et que son fils, le futur Napoléon III, offrit plus tard à Valérie Masuyer, dame d'honneur de sa mère, un morceau de la jarretière de Marie-Louise d'Autriche, seconde épouse de Napoléon Bonaparte, que celle-ci portrait lorsqu'elle accoucha de Napoléon François Charles Joseph Bonaparte, roi de Rome, premier héritier de l'Empereur, ainsi que le couteau du jeune étudiant Frédéric Staps qui voulut s'en servir dans le but de poignarder Napoléon afin de libérer l'Allemagne du joug français. Arrêté avant d'avoir pu approcher l'Empereur, il fut condamné à mort puis fusillé malgré les promesses de clémence de Bonaparte.