Après quatre années au service de Christie's, Steven P. Murphy quittera son poste de président directeur général à la fin de l'année et sera remplacé par Patricia Barbizet tout en conservant ses fonctions de chairman de cette maison de vente.
« Quand Monsieur Pinault et Madame Barbizet m'ont confié cette responsabilité chez Christie's, j'ai été chargé de moderniser la société et de lui apporter les moyens de se développer au sein du nouveau monde dans lequel nous évoluons. Parallèlement, conserver son âme et sa culture extraordinaires, gardant toujours à l'esprit l'art en lui-même, était essentiel. Aujourd'hui, nous avons accompli les objectifs définis dans un ambitieux plan de trois ans, et la position de leader de la société n'a jamais été aussi importante, » a précisé Steven Murphy en ajoutant avoir aimé chaque instant passé à travailler avec les équipes de Christie's.
Entrée au groupe Pinault en 1989, Patricia Barbizet a déclaré pour sa part : « Nous sommes très reconnaissants de la vision, du leadership et de l'engagement de Steven depuis qu'il a rejoint Christie's en 2010. Pendant l'occupation de ses fonctions, Christie's s'est maintenue en tant que première maison de vente mondiale, dont les ventes et les profits ont atteint leur apogée jusque-là. Au cours de cette période, la société s'est implantée dans de nouveaux marchés, en Inde et en Chine, a lancé avec succès de nouvelles ventes en ligne, et s'est positionnée au premier rang des transformations digitales du marché de l'art. »
Le départ de Steven Murphy intervient ainsi deux semaines à peine après
l'annonce de la démission du Président de Sotheby's William Ruprecht provoquée
par Dan Loeb, le principal investisseur de cette maison de vente.
Etranger au monde de
l'art lorsqu'il fut nommé à la tête de Christie's en 2010, Steven Murphy est
parvenu à moderniser les méthodes de vente de ce groupe qui lors de sa mandature a investi 50
millions de dollars pour ses ventes en ligne et développé son activité en Asie.
Son départ survient
après le succès obtenu par Christie's pour sa vente d'art d'après-guerre et
contemporain qui en novembre dernier a réalisé un total mirifique de 852,9
millions de dollars à New York.
Le bruit a couru que
Christie's aurait rencontré des problèmes avec les garanties données à ses vendeurs
qui par ce biais sont assurés de vendre leurs pièces en contraignant parfois le
groupe à renoncer à une grande partie de ses commissions.
Selon le site Artnet, Christie's aurait ainsi renoncé à prélever son pourcentage sur le prix record de 58,4 millions de dollars obtenu en 2013 pour le
"Balloon Dog" (Orange) de Jeff Koons, Peter Brant, son
vendeur ayant, dit-on, indiqué que le groupe ne toucherait aucune commission de sa part si cette pièce
n'atteignait pas 75 millions de dollars.
Ce serait donc peut-être en raison de cette affaire de garanties ayant grevé les
comptes de Christie's que Murphy aurait été contraint de céder sa place. Néanmoins,
Thomas Seydoux, l'ancien responsable du département des oeuvres
impressionnistes et moderne du groupe, a estimé qu'il ne fallait pas tirer de
conclusions hâtives au sujet de son départ vu que tous les grands groupes de
ventes sont forcés quoi qu'il arrive de faire des concessions sur leurs
commissions prises sur les vendeurs alors que les ventes ont atteint des sommets en termes de centaines
de millions de dollars là où elles ne totalisaient qu'à peine 100 millions il
n'y pas si longtemps, ce qui leur a permis d'engranger pas mal d'argent à travers leurs commissions.
En fait, le départ de Murphy qui avait été appelé à occuper son poste pour une période
donnée, aurait été programmé depuis un certain temps.
Ce qui détonne pourtant est le moment choisi par Christie's pour annoncer son retrait
au moment de la tenue de la célèbre foire Art Basel de Miami où nombre d'exposants
ont commenté la nouvelle et lors de deux ventes importantes du groupe,
l'une dédiée à l'art contemporain à Paris et l'autre concernant d'importants
tableaux anciens à Londres.
Il est possible que Murphy ait précédé les désirs de François-Henri
Pinault en décidant de partir avant l'heure, une initiative qui aurait forcé ce
dernier à nommer au plus vite sa plus fidèle collaboratrice Patricia Barbizet à
sa place.
N'empêche, cette dernière a plutôt du pain sur la planche puisqu'elle dirige également le la société financière Pinault et Artémis et occupe la fonction de
vice-présidente du conseil d'administration de Kering, la firme de luxe du
holding Pinault, et qu'elle collabore à diverses firmes comme Total,
Air France/KLM, TF1 et Bouygues, ce qui sous-entendrait que ses nouvelles
fonctions à la tête de Christie's ne seraient peut-être que temporaires.
Après quatre années au service de Christie's, Steven P. Murphy quittera son poste de président directeur général à la fin de l'année et sera remplacé par Patricia Barbizet tout en conservant ses fonctions de chairman de cette maison de vente.
« Quand Monsieur Pinault et Madame Barbizet m'ont confié cette responsabilité chez Christie's, j'ai été chargé de moderniser la société et de lui apporter les moyens de se développer au sein du nouveau monde dans lequel nous évoluons. Parallèlement, conserver son âme et sa culture extraordinaires, gardant toujours à l'esprit l'art en lui-même, était essentiel. Aujourd'hui, nous avons accompli les objectifs définis dans un ambitieux plan de trois ans, et la position de leader de la société n'a jamais été aussi importante, » a précisé Steven Murphy en ajoutant avoir aimé chaque instant passé à travailler avec les équipes de Christie's.
Entrée au groupe Pinault en 1989, Patricia Barbizet a déclaré pour sa part : « Nous sommes très reconnaissants de la vision, du leadership et de l'engagement de Steven depuis qu'il a rejoint Christie's en 2010. Pendant l'occupation de ses fonctions, Christie's s'est maintenue en tant que première maison de vente mondiale, dont les ventes et les profits ont atteint leur apogée jusque-là. Au cours de cette période, la société s'est implantée dans de nouveaux marchés, en Inde et en Chine, a lancé avec succès de nouvelles ventes en ligne, et s'est positionnée au premier rang des transformations digitales du marché de l'art. »
Le départ de Steven Murphy intervient ainsi deux semaines à peine après
l'annonce de la démission du Président de Sotheby's William Ruprecht provoquée
par Dan Loeb, le principal investisseur de cette maison de vente.
Etranger au monde de
l'art lorsqu'il fut nommé à la tête de Christie's en 2010, Steven Murphy est
parvenu à moderniser les méthodes de vente de ce groupe qui lors de sa mandature a investi 50
millions de dollars pour ses ventes en ligne et développé son activité en Asie.
Son départ survient
après le succès obtenu par Christie's pour sa vente d'art d'après-guerre et
contemporain qui en novembre dernier a réalisé un total mirifique de 852,9
millions de dollars à New York.
Le bruit a couru que
Christie's aurait rencontré des problèmes avec les garanties données à ses vendeurs
qui par ce biais sont assurés de vendre leurs pièces en contraignant parfois le
groupe à renoncer à une grande partie de ses commissions.
Selon le site Artnet, Christie's aurait ainsi renoncé à prélever son pourcentage sur le prix record de 58,4 millions de dollars obtenu en 2013 pour le
"Balloon Dog" (Orange) de Jeff Koons, Peter Brant, son
vendeur ayant, dit-on, indiqué que le groupe ne toucherait aucune commission de sa part si cette pièce
n'atteignait pas 75 millions de dollars.
Ce serait donc peut-être en raison de cette affaire de garanties ayant grevé les
comptes de Christie's que Murphy aurait été contraint de céder sa place. Néanmoins,
Thomas Seydoux, l'ancien responsable du département des oeuvres
impressionnistes et moderne du groupe, a estimé qu'il ne fallait pas tirer de
conclusions hâtives au sujet de son départ vu que tous les grands groupes de
ventes sont forcés quoi qu'il arrive de faire des concessions sur leurs
commissions prises sur les vendeurs alors que les ventes ont atteint des sommets en termes de centaines
de millions de dollars là où elles ne totalisaient qu'à peine 100 millions il
n'y pas si longtemps, ce qui leur a permis d'engranger pas mal d'argent à travers leurs commissions.
En fait, le départ de Murphy qui avait été appelé à occuper son poste pour une période
donnée, aurait été programmé depuis un certain temps.
Ce qui détonne pourtant est le moment choisi par Christie's pour annoncer son retrait
au moment de la tenue de la célèbre foire Art Basel de Miami où nombre d'exposants
ont commenté la nouvelle et lors de deux ventes importantes du groupe,
l'une dédiée à l'art contemporain à Paris et l'autre concernant d'importants
tableaux anciens à Londres.
Il est possible que Murphy ait précédé les désirs de François-Henri
Pinault en décidant de partir avant l'heure, une initiative qui aurait forcé ce
dernier à nommer au plus vite sa plus fidèle collaboratrice Patricia Barbizet à
sa place.
N'empêche, cette dernière a plutôt du pain sur la planche puisqu'elle dirige également le la société financière Pinault et Artémis et occupe la fonction de
vice-présidente du conseil d'administration de Kering, la firme de luxe du
holding Pinault, et qu'elle collabore à diverses firmes comme Total,
Air France/KLM, TF1 et Bouygues, ce qui sous-entendrait que ses nouvelles
fonctions à la tête de Christie's ne seraient peut-être que temporaires.