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OUVERTURE D'UN MUSEE MAGRITTE A BRUXELLES
22 Mai 2009
Catégorie : News

Un musée entièrement consacré au peintre surréaliste belge René Magritte (1898-1967) sera inauguré le 2 juin 2009 en l'hôtel Altenloh de Bruxelles pour le plus grand plaisir de ses admirateurs précédemment lassés de la présentation fade de ses œuvres dans les salles tristes des Musées royaux des beaux-arts de Belgique.

Dans ce lieu étrangement baptisé « Musée Magritte Museum », ce sont 200 huiles plus divers objets, de nombreux documents, une cinquantaine de photographies et près de 40 films que les visiteurs découvriront dans un décor assez sombre fait pour mettre en valeur les tableaux et les mots de Magritte devenus des maximes légendaires, le tout présentés selon une chronologie déroutante puisque la visite se fait à partir du premier étage où sont exposées les œuvres de ses débuts.

La visite se fera ainsi par étapes en partant de la période allant de 1898 à 1929 avec notamment « La Lectrice soumise » de 1928 pour découvrir ensuite d'autres œuvres phares jusqu'à la dernière période du peintre qui gagna d'abord sa vie comme dessinateur dans une usine de papiers peints avant de réaliser à partir de 1923 des affiches et des dessins publicitaires.

Ce fut en 1924 que Magritte rencontra les écrivains Camille Goemans et Marcel Lecomte pour participer ensuite avec Paul Nougé et E.L.T mMsens aux activités du groupe surréaliste belge concrétisées dans plusieurs revues comme Œsophage, Marie ou Correspondance. En 1926, il participa à la Société du Mystère puis entre 1927 et 1930, il travailla à Perreux-sur-Marne, près de Paris, en participant à l'activité du groupe surréaliste français avec Arp, Miro ou Eluard.

Revenu à Bruxelles en 1930, Magritte passa un moment difficile après la faillite de la galerie Le Centaure avec qui il était sous contrat et ne trouva son salut qu'en vendant ses tableaux à son ami Mesens. En 1932, il adhéra au Parti communiste belge puis en 1934, il dessina « Le Viol » pour la couverture de « Qu'est-ce le Surréalisme ? » d'André Breton publié à Bruxelles. Il collabora également au « Minotaure » après un séjour en Angleterre en représentant pour la couverture du dixième numéro un squelette de taureau drapé de noir, dressé sur un rempart de ruines devant Paris, dans laquelle les Surréalistes crurent voir l'image prémonitoire du désastre qui allait s'abattre sur la France où il effectua un séjour de trois mois à Carcassonne en 1940.

En 1946, Magritte publia les tracts « L'Imbécile », « L'Emmerdeur » et « L'Enculeur » écrits en collaboration avec Marcel Marïën puis de 1952 à 1956, il dirigea la revue « La Carte d'après nature » présentée sous forme de cartes postales. En 1956, il réalisa plusieurs courts-métrages puis en 1961, il collabora à la revue « Rhétorique » dirigée par André Bosmans.

Magritte exposa ses œuvres pour la première fois en 1920 puis en 1923 dans une exposition collective organisée par la revue « Ca Ira » aux côtés de Lissitzky, Moholy-Nagy et de Joostens. Il participa ensuite à toutes les expositions surréalistes, dont l'Exposition Surréaliste en 1928 à la galerie Goemans à Paris, à l'exposition Minotaure au Palais des beaux-arts de Bruxelles en 1934, à l'Exposition internationale du Surréalisme à Londres en 1936, organisée par Breton et Eluard, à Art fantastique, Dada, Surréalisme au Musée d'Art Moderne de New York en 1936 ainsi qu'à l'Exposition internationale du surréalisme à la galerie des Beaux-Arts à Paris en 1938.

En 1945, Magritte organisa à la galerie des Editions La Boétie à Paris l'exposition Surréalisme et figura régulièrement au Salon de Mai et dans diverses manifestations internationales. Il eut droit également à de nombreuses rétrospectives, notamment au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles en 1954 et 1978, au Palais des Beaux-Arts de Charleroi en 1956, à Dallas et Houston en 1960, au Musée d'Art Moderne de New York en 1965, au Musée National d'Art Moderne de Paris en 1979, au Metropolitan Museum de New York en 1992 et aussi à Montréal en 1996.

Au début des années 1920, sa peinture se situa entre Cubisme, Futurisme et Abstraction puis il fut influencé par De Chirico de 1923 à 1926 dont il déduisit les ressorts de la poétique de ses objets, les plus ordinaires révélant leur absurdité profonde. En 1926, Aragon fut l'artisan du rapprochement entre les groupes surréalistes de Paris et de Bruxelles et ce fut à partir de ce moment que Magritte se détacha de l'influence de Chirico en peignant le « Jockey perdu » qu'il considéra comme sa première œuvre surréaliste aboutie.

Ayant alors trouvé son propre langage, il peignit ainsi la réalité avec la plus grande fidélité dans l'imitation tout en commettant des confusions, faisant jaillir des flammes d'une pierre ou représentant un ciel comme un mur lézardé pour formuler des séries basées sur le non-sens comme avec « La trahison des images » où il représenta une pipe avec la phrase « Ceci n'est pas une pipe » pour explorer l'écart entre les choses, leur désignation ou leur représentation pour ensuite déplacer un objet par rapport à son contexte pour susciter l'interrogation à travers l'absurde comme des pieds à côté de chaussures ou un paysage peint devant un vrai paysage en fait peint aussi.

De 1934 à 1948, il appliqua à ses thèmes habituels une technique impressionniste qui fut critiquée, une période « vache » interprétée comme une provocation à l'égard de la peinture et du jugement conventionnel de la critique parisienne. A partir de 1946, il décida cependant de revenir à sa technique antérieure et de 1951 à 1953, il réalisa pour la casino de Knokke-le-Zoute une fresque circulaire de 70 mètres intitulée « Le Domaine enchanté » - que je vis alors enfant en chantier- en reprenant les principaux thèmes traités dans l'ensemble de son œuvre.

Un peu moins inventif durant les dernières années de sa vie, Magritte sut malgré tout mettre  toujours en valeur les mécanismes de son humour noir à travers des titres sans rapport évident avec les réalités représentées en devenant lui-même un personnage de légende vu sous le prisme étrange de « La Présence d'Esprit », une œuvre montrant un petit monsieur au chapeau melon planté entre un oiseau perché et un poisson debout ou « La Grande Guerre », montrant encore ce personnage dont le visage est caché par une pomme verte. Bref, Magritte a su plus que tout autre instiller le mystère dans son œuvre en se mettant dans la peau du témoin impuissant d'un monde qui nous dépasse pour figurer l'étonnement devant l'irréel de la réalité.

De tous les artistes surréalistes, Magritte a été le seul à chercher à traquer l'insolite ou l'étrange dans les objets de notre quotidien ou l'existence même pour devenir par excellence le peintre de l'absurde  en illustrant des concepts ou des idées, devenant ainsi un pionnier de l'art conceptuel mais aussi une sorte de psychanalyste de l'art s'amusant à associer des images et des titres pour jouer sur leur signification dans une démarche hautement subtile.
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