Dans
le cadre de la Xe Biennale d'Art contemporain, le barreau de Lyon a organisé
les 19 et 20 novembre 2009 une conférence pour signaler notamment que l'art ne
peut pas exister en dehors des cadres juridiques et économiques de notre
société.
Souvent perçu comme difficile d'accès et confidentiel, l'art contemporain
interroge pourtant nos sociétés et notre quotidien. S'il n'ignore pas nos
préoccupations quotidiennes dans les thématiques qu'il explore, il ne peut pas
non plus exister en dehors des cadres juridiques et économiques existants. En
s'associant à la Xème Biennale d'art contemporain, le Barreau de Lyon a cherché
à accompagner et à renforcer la coexistence de la liberté créatrice et des
règles qui régissent nos sociétés.
Après avoir apporté des éléments permettant de mieux définir la notion d'
«œuvre» d'art, les avocats se sont proposés d'interroger
certains aspects juridiques liés à ces oeuvres. Pour cela, ils ont posé la
question des limites accordées à la liberté de création avant d'aborder les
problèmes liés à la cohabitation entre l'oeuvre et son environnement avant de
s'intéresser aux rapports étroits entre production artistique et préoccupations
économiques. En effet, les oeuvres d'art existent essentiellement dans le cadre
d'un marché de l'art où différents acteurs, publics et privés interviennent.
Par ailleurs, les intervenants ont débattu quant à la question de savoir
si un juge peut juger l'art et abordé le problème de la circulation des œuvres
d'art et du trafic des biens culturels.
Ont
participé entre autres à ce colloque le professeur Pascal Planchet, professeur
agrégé des Universités Lyon 2, les artistes Olivier Blanckart et Claude
Leveque, le galeriste Kamel Mennour, Richard Lagrange, directeur du Centre
national des arts plastiques, Gérard Sousi, directeur de l'institut de droit de
l'art et de la culture de l'Université Lyon 3, Vincent Negri, consultant auprès
de l'Unesco, le professeur Treppoz, professeur agrégé de l'Université Lyon 2,
Emmanuel Latreille, Président de l'association des directeurs de Frac, Agnès
Montrade, Maître de conférence en esthétique Paris I, ainsi que des avocats,
des magistrats et des représentants du MAC etde l'Office de lutte contre le trafic des biens (OCBC)