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LE JOURNAL D'UN HOMME BLASE (2e chapitre) par Adrian Darmon
11 Janvier 2019
Catégorie : News
Cet article se compose de 7 pages.
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Samedi 12 janvier, 9e acte de la mobilisation des Gilets Jaunes qui ont été plus de 100.000 à défiler dans le pays en se montrant moins violents, sauf à Rouen où des excités ont tenté de lyncher des journalistes de LCI. A Paris, c'est surtout la mort de quatre personnes, dont deux pompiers, survenue à la suite d'une explosion due à une fuite de gaz rue de Trévise qui a occulté l'impact des rassemblements alors qu'Emmanuel Macron s'est apprêté à publier une lettre ouverte aux Français pour justifier son projet présidentiel et réaffirmer sa capacité à réforme et ce, en dessinant le terrain sur lequel il a souhaité voir se dérouler le grand débat appelé à s'ouvrir dans la semaine.

2335 mots, soit près de cinq pages pour reconnaître que les Français sont en colère parce que les impôts sont trop élevés, les salaires trop faibles, que le pays n'offre pas les mêmes chances de réussir selon le lieu ou la famille d'où on vient, que les services publics sont trop éloignés et qu'une grande inquiétude a gagné les esprits en France et en Europe. Bref, le président a invité ses concitoyens à faire valoir leurs propositions et leurs idées à travers des débats ou sur Internet en indiquant qu'il n'y avait pas de questions interdites mais qu'ils ne seraient pas pour autant d'accord sur tout.

Pour le reste, Macron a affirmé vouloir lutter contre le chômage, rénover le système social, rebâtir une école de la confiance, réduire les inégalités à la racine, s'attaquer au dérèglement climatique, inventer un nouveau projet productif, social, éducatif, environnemental et européen mais qu'il ne reviendrait pas sur les mesures prises au sujet de la fiscalité qui était devenue trop élevée en privant l'économie des ressources nécessaires au développement des entreprises, à la création des emplois et à la croissance en signalant qu'il était impossible de poursuivre les baisses d'impôt sans réduire le niveau global de la dépense publique alors que si les services publics avaient un coût, ils étaient vitaux avant de réitérer son engagement en faveur de la transition écologique qui exigeait une solidarité nationale en admettant finalement qu'il était nécessaire de redonner plus de force à la démocratie et à la citoyenneté.

Les Français ont ainsi eu droit à un beau plaidoyer de la part d'un président désireux de s'amender qui a cependant commis l'erreur de ne pas plus synthétiser son texte, beaucoup trop dense pour être lu avec attention par des gens désormais habitués à correspondre par des textos réduits à leur plus simple expression. 

Mardi 15 janvier, Theresa May a subi une humiliation devant le Parlement de Londres lorsque les députés ont largement rejeté son accord sur le Brexit négocié avec Bruxelles pour se retrouver désormais sur un siège éjectable. Aussi tenace que feue Margaret Thatcher, la Première ministre, a dû faire appel à toute son énergie pour ne pas craquer face aux frondeurs du Parti conservateur qui se sont alliés aux Travaillistes dirigés par l'inquiétant Jeremy Corbyn qui a rêvé de prendre sa place depuis des mois.

Obligée de présenter un plan B avant le 21 janvier, Theresa May a vu s'ouvrir sous ses pieds le précipice d'un No Deal susceptible de plonger le Royaume-Uni et l'Europe dans une situation inextricable, à moins de recourir à une renégociation de l'accord avec Bruxelles ou consentir à un nouveau referendum pour savoir si les Britanniques seraient toujours favorables au Brexit. Quoi qu'il en soit, le pays a versé dans une crise sans précédent en voyant Theresa May affronter l'opposition féroce de Nicola Sturgeon, la Première ministre de l'Ecosse qui n'a pas cessé de faire campagne pour son indépendance, et du Parti DUP d'Irlande du Nord, peu satisfait de l'accord conclu avec l'UE. Bref, seul un miracle serait susceptible de la sauver alors qu'elle s'est engagée dans une course contre la montre après avoir échappé de justesse à une motion de censure déposée par Corbyn, le Mélenchon anglais dont les relations avec le Hamas et le Hezbollah, tout autant que l'antisémitisme ambiant au sien de son parti, ont fait débat pendant des semaines.

De son côté, Emmanuel Macron a tenté lui aussi d'entrer dans un débat national pour calmer la fureur des Gilets Jaunes qui ont cependant promis de continuer leurs actions hebdomadaires à travers la France, en acceptant de rencontrer des maires afin de définir les priorités des Français. Engagé dans un long marathon, le président a usé sa salive durant des heures en évoquant nombre de problèmes à régler avec le désir d'éteindre l'incendie provoqué par à peine 0,2% de ses concitoyens tandis que l'affaire Benalla est revenue au premier plan de l'actualité au sujet de l'utilisation d'un téléphone secret-défense et de passeports diplomatiques, dont l'un aurait été obtenu via un document falsifié, ce qui lui a valu d'être mis en garde à vue avec le risque de se faire envoyer devant une cour d'assises par le juge chargé d'instruire son dossier.

Carlos Ghosn, quant à lui, est resté en détention provisoire après s'être vu notifier de nouveaux chefs d'accusation, notamment pour avoir détourné plus de sept millions d'euros d'une entité de Nissan et Mitsubishi basée aux Pays-Bas à travers un contrat de rémunération signé sur le dos des deux autres directeurs de ces firmes avec l'aide d'un de ses proches collaborateurs. A être trop gourmand, l'ex-empereur de l'industrie automobile, a fini au régime sec dans une cellule minuscule de Tokyo pour ruminer longuement sur ses déboires en apprenant que Renault s'était mis à lui chercher un successeur.

Pour ne pas être en reste, Donald Trump a eu également pas mal de soucis à se faire, non seulement à cause du « shutdown » qui a bloqué les crédits accordés à l'administration américaine depuis un mois suite au refus du Congrès de lui accorder une enveloppe de 5 milliards de dollars pour la construction du mur qu'il a souhaité ériger à la frontière avec le Mexique, mais aussi à sa guerre ouverte contre Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des Représentants, et aux révélations de Michaël Cohen, son ancien avocat qui a retourné sa veste devant la justice en avouant qu'il était intervenu pour faire truquer des sondages à son avantage et qu'il avait menti sur son ordre au sujet de son projet immobilier à Moscou lorsqu'il était candidat à l'élection présidentielle, ce qui pourrait entraîner sa démission forcée.

Les puissants de ce monde n'ont donc plus eu la possibilité d'agir à leur guise, piégés qu'ils ont été par la foudroyante liberté prise par des journalistes d'investigation et des lanceurs d'alertes, devenus acharnés à dévoiler des scandales qui naguère auraient été vite étouffés. C'est d'ailleurs dans ce contexte qu'est né le mouvement des Gilets Jaunes qui a fait tâche d'huile dans plusieurs pays où les gens n'acceptent plus d'être des vaches à lait au sein d'un système qui profite de plus en plus aux riches et aux multinationales, ce que Macron a semblé comprendre en disant qu'il fallait d'urgence tout remettre à plat mais en aura-t-il le temps ?

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