Accusés d'avoir tenté d'écouler des centaines de fausses œuvres du sculpteur Alberto Giacometti, cinq prévenus, quatre homme et une femme, ont comparu le 2 septembre 2010 devant un tribunal de Stuttgart. Profitant de la hausse spectaculaire des sculptures de l'artiste, les membres de ce réseau dirigé par Lothar Wilfried Senke, qui se faisait appeler le « comte d'Empire de Waldstein » avait produit 1020 contrefaçons dont plus de 800 bronzes et 200 plâtres censés avoir été donnés par Diego Giacometti, le frère de l'artiste.
Les saisies de contrefaçons par la police du Bade-Wurtemberg avaient commencé en 2001 pour se poursuivre jusqu'en août 2009. Parmi celles-ci figuraient de nombreux faux du célèbre « Homme qui Marche » et de nombreux autres modèles de Giacometti créés à partir de photographies prises dans divers musées que Senke avait ensuite tenté de vendre à la moitié de la valeur des vrais vendus dans des salles de vente. Les dégâts causés sur le marché de l'art par Senke et ses acolytes ont été énormes, selon la Fondation Giacometti qui d'autre part n'a pas manqué de s'inquiéter au sujet de la prolifération de faux produits en Cine et vendus généralement sur Internet. Concernant les abus commis par Senke certains amateurs en ont été pour leurs frais jusqu'à hauteur de 4 millions d'euros. C'est dire l'ampleur du trafic que celui-ci avait organisé.