Offerte en 1716 au Tsar Pierre le Grand (1672-1725) par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume Ier (1688-1740), la célèbre chambre d'ambre installée au Palais Catherine à Tsarkoïe Selo près de Saint-Pétersbourg qui avait été volée par les nazis en 1941 puis considérée comme perdue depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale se trouverait peut-être dans des pièces souterraines du château de Koenigsberg où ces derniers l'auraient transportée après l'avoir démontée, a-t-on appris le 10 août 2010 à Moscou.
La disparition de cette chambre extraordinaire d'une surface de 55 mètres carrés constituée de plus de six tonnes d'ambre sous la forme de lambris sculptés et de mosaïques florentines incrustées de pierres précieuses, d'or et de miroirs, est restée un des grands mystères non résolus de la Seconde Guerre mondiale.
Les historiens avaient fini par croire à la perte définitive de ce joyau de l'histoire de l'art jusqu'à la découverte récente d'un petit écriteau métallique portant l'inscription «Trésor d'ambre » dans des pièces souterraines du château de Koenigsberg (aujourd'hui Kaliningrad en Russie). Cet écriteau aurait ainsi été probablement perdu lors d'un transfert des caisses dans le sous-sol du château, un indice tendant à laisser penser que l'ensemble est toujours enseveli dans des lieux qui n'ont pas encore été dégagées.
La Chambre d'ambre a été considérée comme disparue depuis 1945. Depuis, seuls deux éléments ont été retrouvés en Allemagne en 1997 et restitués à la Russie. En 2003, des plans découverts dans le Palais Catherine ont permis une reconstitution à l'identique de la pièce dans le palais.
Sérieusement endommagé pendant la guerre, le château avait été rasé en 1968 sur ordre du Président Brejnev mais une partie des structures souterraines n'avait pas déblayée. C'est là que les experts pensent trouver d'autres indices susceptibles de les mener à la découverte du trésor estimé à plus de 180 millions d'euros.