La
Cour de cassation a définitivement confirmé la condamnation prononcée l'an
dernier par la cour d'appel de Paris à l'encontre du commissaire-priseur
Jacques Tajan qui avait été accusé de faux en écriture dans le cadre de
l'affaire Baude.
En 1996, Me Jacques Tajan avait vendu un lot de tableaux
pour le compte de Mme Claire Baude, une riche veuve de 94 ans. Après sa
disparition, ses biens étaient revenus à ses légataires universels,
l'association Médecins du Monde et l'Institut Pasteur, mais on avait alors découvert que durant les derniers mois de sa
vie, cette dernière avait été dépouillée de ses bijoux, de son argenterie et de
sommes d'argent considérables.
Me
Jacques Tajan avait été de son côté accusé d'avoir falsifié un procès-verbal de
vente aux enchères concernant huit tableaux ayant appartenu à Claire Baude. Restés
invendus, le commissaire-priseur les avait ensuite cédés de gré à gré, une
pratique à l'époque interdite aux officiers ministériels.
Jacques Tajan avait été condamné en mars 2008 par
le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison avec sursis et 50 000
euros d'amende pour faux en écriture. Ayant fait appel, il avait vu sa peine
alourdie en étant condamné en février 2010 pour faux et abus de confiance à
deux ans de prison avec sursis et 300 000 euros d'amende. En plus de l'amende,
Me Tajan devra verser un total de 66 000 euros aux légataires universels et
supporter 20 000 euros de frais de justice.