Créé par Philippe Régnier qui a dirigé durant dix ans le "Journal des Arts", le "Quotidien de l'Art" a été lancé le 10 octobre 2011 avec l'ambition de devenir un journal de référence sur le marché de l'art.
Le pari est osé et risqué même si le domaine de l'art est suffisamment riche en informations de toutes sortes qui d'un autre côté ne peuvent faire oublier la crise économique qui frappe l'Europe et les Etats-Unis.
Certes, l'art représente un moyen idéal d'évasion pour nombre d'individus mais depuis ces dernières années, il profite surtout à ceux qui disposent encore de ressources financières pour assouvir leur passion alors que touchées par la crise, les classes moyennes ont progressivement déserté ce domaine.
Pari osé et risqué donc pour ce support qui devra avoir du souffle pour tenir une cadence soutenue en trouvant des sujets aptes à tenir les lecteurs en haleine et éviter surtout de devenir un fourre-tout.
Selon ses financiers, "Le Quotidien de l'art" répond à une véritable attente des amateurs d'art, collectionneurs, artistes, galeries et maisons de vente et permettra de renforcer les liens entre tous les acteurs du monde de l'art, un beau crédo qui serait plus vérifiable en période de prospérité économique d'autant plus que le marché de l'art ne vit actuellement qu'à travers des ventes de prestige réservée à des nantis alors que les pièces de moyenne qualité se vendent de plus en plus mal.
On en veut pour preuve la vente d'art moderne et contemporain organisée par le groupe Artcurial le 11 octobre au cours de laquelle les invendus ont dépassé les lots adjugés, ce qui témoigne d'un recul face à la crise.
Il faudra donc que ce quotidien trouve un lectorat suffisant pour perdurer même si le marché s'est développé en Asie ou à Dubaï pour devenir mondialisé, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il échappera à la crise si celle-ci conduit à une récession.
D'autre part, les supports papier ont eu à souffrir de la concurrence des organes Internet, comme on l'a constaté avec un journal comme "France Soir" dont le principal actionnaire a décidé la cessation de sa parution pour ne plus le diffuser que sur le Web. On ne peut donc que souhaiter bonne chance au "Quotidien de l'Art" pour qu'il devienne viable et incontournable.