Les islamistes du groupe Ansar Eddine, proche d'Al
Qaïda, ont déjà détruit au 1er juillet 2012 sept des seize mausolées
plusieurs fois centenaires de Tombouctou pour protester contre une récente décision de
l'Unesco de placer la ville sur la liste du patrimoine mondial en péril.
Le Mali a dénoncé un «crime de guerre» et appelé à
l'ONU pour protéger son patrimoine menacé par les groupes obscurantistes
occupant le nord du pays lesquels ont détruit les mausolées de Sidi Mahmoud,
Alpha Moya et Sidi Moctar avant de mettre à bas quatre autres édifices, dont le
mausolée de Cheikh-el-Kébir.
Fondée entre le XI et XIIe siècle par des
tribus touareg et surnommée «la cité des 333 saints», la ville de Tombouctou
fait partie du Patrimoine mondial depuis 1988. En avril dernier, les autorités
maliennes avaient pris toutefois la précaution de mettre en sécurité des
dizaines de milliers de manuscrits datant de l'ère pré-islamique et du XIIe
siècle avant l'invasion du nord de son territoire par les groupes armés d'Ansar
Eddine.
Appuyé notamment par le Maroc, le Mali a
exhorté l'ONU à prendre des mesures pour faire cesser ces crimes contre
l'héritage culturel de son peuple et réclamé une intervention urgente des Etats
islamiques et de la communauté internationale pour le protéger.
La Cour pénale
internationale a d'autre part averti les
islamistes que leurs actes étaient assimilés à des crimes de guerre pour
lesquels ils auraient à rendre des comptes.