Soulagement parmi les collectionneurs, galeristes et
présidents de musées après l'abandon par le Parlement du projet du rapporteur
du Budget d'inclure les objets d'art de plus de 50 000 euros dans l'assiette du
calcul de l'assiette de l'impôt sur la fortune lors de son examen le 16 octobre
2012.
L'amendement proposé par le député Christian Eckert avait
provoqué un tollé parmi les acteurs du monde de l'art et notamment de sept
présidents des plus grands musées français qui s'y étaient fermement opposés en
faisant valoir qu'une éventuelle taxation ne pénaliserait pas seulement le
marché de l'art, mais aussi les établissements publics.
Ces derniers avaient indiqué dans une lettre
adressée à Aurélie Filipetti, ministre de la Culture, que leur mission, la
poursuite de l'enrichissement des collections des musées et la diffusion au
plus grand nombre des œuvres d'art publiques et privées» étaient menacées car
une taxation des œuvres d'art aurait déjà pour effet d'inciter nombre de
collectionneurs à ne plus leur prêter d'œuvres par crainte de les voir exposées
et donc identifiées sans compter le risque pour la France d'être confrontée à
un départ d'une grande quantité d'œuvres vers l'étranger ou des ventes massives
de la part de leurs propriétaires, ce qui réduirait les donations et les
dations en faveur des musées.