Une partie des 1406 oeuvres saisies en 2012 dans l'appartement de Cornelius Gurlitt, fils du marchand allemand Hildebrand Gurlitt qui avait activement collaboré avec les nazis à partir de 1933 lui sera vraisembablement restituée du fait que nombre d'entre elles provenaient de purges opérées dans des collections publiques sur ordre du régime hitlérien, a indiqué le magazine "Focus" en citant les autorités allemandes le 10 novembre 2013.
Ainsi, selon un inventaire dressé par les douanes allemandes, parmi les dessins, aquarelles, lithographies ou peintures figurent 315 oeuvres saisies par le régime hitlérien dans plusieurs musées qui les qualifiaient d'"art dégénéré" et dont les droits des propriétaires initiaux ne sont pas applicables.
Les douanes ont toutefois établi que 194 oeuvres retrouvées dans l'appartement auraient été vendues par des collectionneurs juifs ayant subi la pression des nazis. Une fois identifiés, leurs ayants droit pourraient logiquement obtenir une restitution.
En attendant, après avoir été remis en liberté sous contrôle judiciaire, Cornelius Gurlitt n'a fait pour l'instant que l'objet d'une enquête pour fraude fiscale et recel et rien n'indique qu'il sera poursuivi en justice tandis que les autorités ont été vivement critiquées pour n'avoir pas annoncé plus tôt la découverte de ces tableaux disparus afin de faciliter la recherche des ayants droit concernés par les oeuvres qui devraient être restituées.
D'autre part, la police a saisi 22 autres oeuvres possédées par Cornelius Gurlitt dans un appartement de Kornwestheim, près de Stuttgart, occupé par Nikolaus Fraessle suite à un appel téléphonique de ce dernier qui a indiqué que celles-ci avaient été mises en dépôt chez lui par Cornelius Gurlitt, qui n'est autre que son beau-frère.