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UNE NOUVELLE VIE OU UN AUTRE ENTERREMENT POUR LES ANTIQUITES RESTITUEES APRES DES PILLAGES
21 Avril 2014
Catégorie : News

Les pièces archéologiques provenant de pillages retrouvent souvent une nouvelle vie mais risquent aussi d'être oubliées après avoir été restituées aux pays où elles avaient été exhumées illégalement, a rapporté le New York Times le 18 avril 2014.

Depuis ces 20 dernières  années, plusieurs musées américains ou européens ont été amenés à restituer des chefs d'oeuvre antiques sortis illégalement de plusieurs pays qui avaient ainsi perdu une partie de leur patrimoine.

Ces musées ont dès lors pris conscience de la nécessité de rendre ces trésors dont la disparition est une atteinte à la gloire passée et l'identité des pays où ils ont été raflés par des individus attirés avant tout par l'appât du gain.

Ainsi, à Morgantina (Sicile), une impressionnante statue d'une déesse datant du Ve siècle avant J.-C. haute de 220 cm considérée comme représentant Persephone avait été pillée à la fin des années 1970 dans les ruines de la cité antique grecque proche de la ville d'Aidone pour être ensuite vendue en 1988 par  des marchands peu scrupuleux au Getty Museum de Californie qui a dû finalement la rendre à l'Italie en 2011.

Cette magnifique statue est désormais visible au musée archéologique d'Aidone parmi des sculptures votives de Persephone marquant le rôle de la déesse à Morgantina et d'autres objets des périodes phénicienne, grecque ou romaine pour rappeler l'histoire de cette cité.

On ne peut cependant pas dire que le musée d'Aidone soit le lieu le plus adéquat pour admirer une telle merveille puisque celui-ci est situé dans la région d'Enna, une des plus pauvres de la Sicile et où les moyens de transport sont souvent rudimentaires. N'empêche, située à 22 kilomètres de Piazza Armerina où se trouvent d'exceptionnelles mosaïques romaines, celle-ci est une des plus riches de l'île au plan archéologique.

L'an dernier, le musée d'Aidone a accueilli un peu moins de 31000 visiteurs, soit quatorze fois que ceux qui admirèrent en 2010 cette statue au Getty. En outre, le budget de ce musée est des plus restreints tandis que les routes qui y mènent sont souvent fermées.

Néanmoins, les Siciliens sont plus qu'heureux d'avoir récupéré leur statue, tout comme les Péruviens qui en 2010 ont obtenu de la part du musée Peabody d'histoire naturelle de l'université de Yale le retour de milliers d'objets (des céramiques, des outils, des bijoux, des momies humaines ou animales) déterrés il y a un siècle du site du Machu Pichu par l'explorateur Hiram Bingham III.

Ces objets qui portent témoignage de la splendeur passée du Machu Pichu, un endroit abandonné par ses habitants après la conquête espagnole au 16e siècle sont désormais abrités au musée de Cuzco.

Applaudi comme un succès diplomatique, l''accord conclu entre le gouvernement péruvien et l'université de Yale, qui a débouché sur la création d'un centre d'études et de recherche en collaboration avec l'université nationale de San Antonio Abad del Cusco, a incité le Pérou à réclamer d'autres pièces détenues par des musées et pays étrangers, notamment la Suède où se trouve une rare collection de textiles incas à Göteborg. Néanmoins, les autorités de Lima auront du pain sur la planche pour pouvoir obtenir satisfaction à chacune de leurs revendications.

Pour nombre d'Etats victimes de pillages, les restitutions reposent simplement sur le fait que ce qui a été fabriqué in-situ doit y demeurer. Une position logique, sauf que la connaissance des civilisations offerte par les musées étrangers aurait eu bien du mal à être développée à une époque où voyager était un luxe.

Il y a donc un débat assez animé entre ceux qui justifient la présence de pièces archéologiques dans de nombreux musées occidentaux et les défenseurs des patrimoines des pays concernés qui souvent les ont délaissées faute de moyens pour les montrer au monde. De plus, même si aujourd'hui, n'importe qui peut voyager à travers la planète, il serait inconcevables que les grands musées soient forcés de restituer des oeuvres antiques qu'ils ont exposées depuis plus d'un siècle. Heureusement, les conventions signées il y a 40 ans, ne justifient en général des restitutions que pour les pièces pillées à partir de 1973, ce qui n'empêche pas nombre de pays de réclamer des trésors enlevés de leur territoire il y a belle lurette.

Par ailleurs, des collectionneurs achètent des oeuvres dont ils connaissent la provenance illégale en pensant les protéger de la destruction, comme cela a été le cas en 1985 lorsque Dominique de Menil avait acquis auprès d'un marchand turc des fresques byzantines du 13e siècle volées d'une église orthodoxe de Chypre.

En prenant possession de ces fresques représentant le Christ Pancreator, la Vierge et l'Enfant Jésus entourés des archanges Gabriel et Michel, Dominique de Menil avait émis des doutes sur leur provenance pour alors entrer en contact avec les autorités orthodoxes de Chypre qui avaient confirmé qu'elles avaient été pillées de l'église de Saint Euphemianos à Lysssi, une localité sous contrôle turc depuis 1974.

Dominique de Menil avait pris l'engagement de les restituer à Chypre au bout d'une période de 20 ans après de longs travaux de restauration entrepris par la Menil Foundation de Houston qui les exposa en 1998 avec l'espoir de prolonger ce délai mais en 2012, les autorités cypriotes réclamèrent leur retour. Elles sont à présent exposées à la Fondation byzantine Makarios III de Nicosie dans l'attente de retrouver leur place d'origine, ce qui prendra peut-être des années tant que le problème de la partition de Chypre n'aura pas été réglé.

Restituée en 2011 à la Turquie par le Musée des Beaux-Arts de Boston, le torse de la statue d'un Hercule fatigué datant du 2e siècle a trouvé sa place au musée d'Antalya pour être rassemblé avec son autre moitié exhumée en 1980 à Perge, dans le sud du pays.

Selon l'accord conclu avec les autorités turques, il avait été reconnu que le musée américain avait acquis en 1981 ce torse de bonne foi sans connaître son exacte provenance.

Toutefois, d'autres restitutions ont posé plus de problèmes dérangeants, comme celle du cratère de l'artiste Euphronios, un vase décoré de magnifiques figures. Considéré comme un des rares chefs d'oeuvre existants de ce maître de l'Antiquité, il avait été pillé en 1971 d'une importante tombe étrusque située sous un tumulus à Cerveteri, au nord de Rome, pour être acheté auprès d'un antiquaire l'année suivante par le Metropolitan Museum de New York.

Admiré par des millions de visiteurs, ce vase a dû être restitué à l'Italie après d'intenses négociations en 2006 en compagnie de 21 autres objets. A cette occasion, les autorités italiennes avaient célébré l'événement comme une victoire contre les pillards.

Protégé par une cage de verre, ce vase représentant les dieux Mercure, Hypnos et Thanatos portant le corps du guerrier Sarpedon, fils de Zeus pour être inhumé après avoir été tué par Patrocle lors de la guerre de Troie est désormais exposé au musée national étrusque de Rome qui n'attire pas grand monde.

On aurait donc préféré qu'il reste au Met pour être contemplé par des millions de personnes au lieu de se trouver dans un musée où il semble enterré une seconde fois mais dans ces demandes de restitution, la morale l'emporte de plus en plus sur la raison pour parfois mettre en danger des trésors qui pourraient être détruits lors de troubles, comme cela est à craindre à Egypte ou est déjà arrivé en Irak ou ailleurs.

 

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