Jacobus Robusti (1518-1594), dit Tintoret, ce maître vénitien du XVIe siècle longtemps négligé, fait l'objet jusqu'au 13 mai 2007 d'une magnifique rétrospective, la première depuis 70 ans, au Musée du Prado à Madrid.
Ce sont 49 tableaux et de nombreux dessins qui sont montrés au public qui sera ainsi amené à comprendre l'envergure de celui qu'on surnomma « Tintoretto », un sobriquet en relation avec la profession de son père qui était teinturier, et qui atteignit la célébrité de son vivant avant de sombrer quelque peu dans l'oubli.
Robusti décora nombre de palais et d'églises de fresques monumentales, impossibles à exposer dans des musées, ce qui explique la quantité restreinte de toiles montrées au Prado, dont cinq seulement proviennent de Venise, la ville natale du peintre.
Très prolifique, Robusti ne fut cependant égal à lui-même durant une carrière qui le vit travailler dans l'ombre du Titien, ce qui ne l'empêcha pas de créer plus d'un sublime chef d'œuvre. On découvre à travers ses peintures les influences marquées de ce dernier et de Michel-Ange mais aussi une prédilection toute personnelle pour le traitement de la lumière et le rendu de la profondeur. De plus, il eut une étonnante verve créatrice en allant avec aisance des scènes religieuses aux sujets mythologiques tout en produisant des portraits saisissants ou des œuvres éminemment érotiques comme sa « Suzanne au bain ».
Avant d'être oublié, Tintoret avait séduit de nombreux artistes du début du XVIIe siècle, tel Vélasquez qui l'admira tout en étant chargé par le roi Philippe IV d'aller à Venise pour ramener à Madrid des toiles de cet artiste qui se donna avec ferveur et dévotion à la peinture.
A.D
Jacobus Robusti (1518-1594), dit Tintoret, ce maître vénitien du XVIe siècle longtemps négligé, fait l'objet jusqu'au 13 mai 2007 d'une magnifique rétrospective, la première depuis 70 ans, au Musée du Prado à Madrid.
Ce sont 49 tableaux et de nombreux dessins qui sont montrés au public qui sera ainsi amené à comprendre l'envergure de celui qu'on surnomma « Tintoretto », un sobriquet en relation avec la profession de son père qui était teinturier, et qui atteignit la célébrité de son vivant avant de sombrer quelque peu dans l'oubli.
Robusti décora nombre de palais et d'églises de fresques monumentales, impossibles à exposer dans des musées, ce qui explique la quantité restreinte de toiles montrées au Prado, dont cinq seulement proviennent de Venise, la ville natale du peintre.
Très prolifique, Robusti ne fut cependant égal à lui-même durant une carrière qui le vit travailler dans l'ombre du Titien, ce qui ne l'empêcha pas de créer plus d'un sublime chef d'œuvre. On découvre à travers ses peintures les influences marquées de ce dernier et de Michel-Ange mais aussi une prédilection toute personnelle pour le traitement de la lumière et le rendu de la profondeur. De plus, il eut une étonnante verve créatrice en allant avec aisance des scènes religieuses aux sujets mythologiques tout en produisant des portraits saisissants ou des œuvres éminemment érotiques comme sa « Suzanne au bain ».
Avant d'être oublié, Tintoret avait séduit de nombreux artistes du début du XVIIe siècle, tel Vélasquez qui l'admira tout en étant chargé par le roi Philippe IV d'aller à Venise pour ramener à Madrid des toiles de cet artiste qui se donna avec ferveur et dévotion à la peinture.