Drouot SA, qui rassemble
72 sociétés de ventes volontaires, a annoncé avoir enregistré un montant
total d'adjudications de 410 millions d'euros en 2009, pratiquement
équivalent à celui de 411 millions d'euros (frais compris) atteint l'année
précédente.
Il s'agit d'une bonne performance par rapport aux chiffres
en baisse publiés par les trois premières
maisons de la place parisienne, Christie's, Sotheby's et Artcurial qui ont
enregistré de mauvaises ventes dans le domaine de l'art contemporain, ou encore
ceux de Piasa, l'une des principales maisons d'enchères de Drouot, qui a
annoncé un recul de 24 % du produit de ses ventes, à 32,6 millions
d'euros (frais compris).
Quelque189 enchères ont dépassé
150.000 euros - dont 8 enchères supérieures à
1 million -contre 124 en 2008, et le mois de décembre a enregistré
une hausse spectaculaire de son activité, d'environ 46 % par rapport à un
an plus tôt.
Il convient néanmoins de relativiser ces bons
résultats en regard des performances plus que médiocres des professionnels de l'art
qui ont été carrément en panne de clients, notamment pour des pièces vendues
entre 500 et 15000 euros. L'activité s'est en fait recentrée sur les salles de
vente où les amateurs ont misé sur des œuvres susceptibles d'être revendues
plus tard avec un certain profit.
En fait, le marché de l'art sortira de la
crise qu'à partir du moment où une véritable reprise économique sera devenue effective dans le monde, ce qui permettra un rééquilibrage des ventes entre
celles enregistrées aux enchères et celles des professionnels, ce qui a été
loin d'être le cas à la fin de 2009.