Le Palais des beaux-arts de Bruxelles présente jusqu'au 9 mai 2010 une exposition sur le Greco et son atelier à Tolède.
A sa mort en 1614, Le Greco tomba assez vite dans l'oubli après avoir produit une peinture manièriste, visionnaire et très haute en couleurs avec des figures allongées et des ciels tourmentés, loin des canons de son époque et plus proche de celle des Expressionnistes et des Surréalistes du XXe siècle.
La génération du début du XVIIe siècle lui préféra alors Le Caravage, Rubens, Van Dyck, Velasquez, Murillo, Zurbaran et Rembrandt après que ce peintre d'origine crétoise eût passé le dernier tiers de sa vie en Espagne après avoir vécu à Venise et à Rome.
Redécouvert seulement au début du XXe siècle, Le Greco, (1541-1614) de son vrai nom Dhominikos Theotokoulos, commença sa carrière d'artiste en peignant des icônes religieuses avant de peindre sur toile à Venise où il fut confronté aux oeuvres du Titien.
Les visiteurs de cette exposition pourront admirer trente-deux œuvres originales du peintre, la majorité de la période espagnole et une dizaine d'autres, peintes dans son atelier ou des suiveurs.
Ils admireront le saisissant portrait en pied d'Ildefonse, archevêque de Tolède, un Voile de Véronique et un saint Pierre en larmes ainsi qu'une admirable série des apôtres produite par ce maître qui en la laissant cependant inachevée montra à quel point son art, unique pour son époque, influença tant d'artistes majeurs des XIXe et XXe siècles, notamment Manet, Picasso, les artistes expressionnistes allemands et les surréalistes.