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UNE BIENNALE BIEN ALLEGEE Par Adrian Darmon
15 Septembre 2010
Catégorie : EXPO'TIN

Mardi 14 septembre 2010, inauguration de la 25e Biennale des Antiquaires, un événement réputé marquer le signal du retour des affaires pour un marché de l'art encore assez vaillant mais toujours aussi fragile face à la crise qui a submergé la planète depuis maintenant deux ans.

 Sous la nef du Grand Palais, on pénètre ici dans un monde vraiment à part où déferle un torrent tumultueux de visiteurs guindés exhalant un snobisme assaisonné à toutes sauces pour avoir l'impression de plonger 250 ans en arrière et de se retrouver parmi une cohorte de courtisans venus saluer le roi. La France n'ayant plus de monarchie depuis 162 ans, la Biennale a eu néanmoins l'honneur d'accueillir l'ancien Président de la République Jacques Chirac venu conférer un certain cachet à cette manifestation qui a paru plutôt allégée par rapport aux précédentes éditions.

 Difficile de respirer dans cette atmosphère terriblement mondaine, parfois rance jusqu'à donner le haut le cœur à tout individu n'ayant pas cédé à l'imposture de passer pour ce qu'il n'est pas et faire croire que les tableaux de maîtres et rares objets d'art n'auraient été faits que pour diffuser un parfum contagieux de vanité crasse.

Dans cette ambiance aussi irréelle où les exposants ont fait assaut d'amabilité mais également de flagornerie pour séduire d'éventuels acheteurs triés sur le volet, les connaisseurs ont eu quelque mal à circuler en toute décontraction pour admirer certaines pièces sublimes sélectionnées afin de magnifier cette manifestation prestigieuse qui par instants a semblé placée sous le signe du Botox, ce poison béni par toute nana mûre  friquée désireuse de se dérider au propre comme au figuré en cherchant à retrouver une seconde jeunesse, un peu à l'image de certains tableaux vieux de 300 ans et plus exposés ici et là qui ont semblé tout droit sortis des ateliers de leurs auteurs.

Prenant des airs de défilé de mode avec un va et vient de ravissantes créatures perchées sur des talons aiguilles propres à leur faire tricoter la laine de la moquette des allées, la Biennale a fait la nique à la crise en offrant de splendides buffets aux pique-assiettes dédaigneux des Picasso exposés alentour qui n'ont certes pas fait la fine bouche pour dévorer goulûment des  petits fours savamment concoctés pour l'occasion.

Si le champagne a coulé grandement à flots, l'art du 18e siècle, qui autrefois portait bien haut les couleurs de la Biennale, a paru aussi tari que le lac Baïkal avec seulement une poignée de ses  grands spécialistes présents au rendez-vous, tels Aaron, Steinitz, Kraemer, Perrin et Léage alors que Gismondi s'est senti l'âme d'un avant-gardiste en mêlant peu savamment l'ancien et le moderne sur son stand.

Peinant toujours à atteindre le niveau de la foire de Maastricht, la Biennale a paru finalement assez pauvre en pièces vraiment exceptionnelles, un signe de raréfaction déjà constaté depuis ces dernières années dans les salles de vente.

On aura quand même pu admirer chez Deydier une rare épée niellée d'or datant d'environ 2500 ans  ayant vraisemblablement appartenu  à un monarque chinois, quelques belles sculptures africaines chez Dulon, un Camille Pissarro toutefois tardif représentant le Quai Malaquais chez Richard Green, deux belles sculptures de Jacques Lipchitz datant 1916 et 1918, l'une en bronze et l'autre pierre, à la Marlborough Gallery, quelques superbes œuvres sur papier d'Egon Schiele, George Grosz, Alfred Kubin ou Gustav Klimt chez Richard Nagy de Londres, un séduisant portrait de jeune femme par Renoir et un remarquable tableau de Nicolas Régnier montrant des joueurs de cartes chez Robilant + Voena, un nu accroupi inachevé de Bonnard, un Lautrec néanmoins un peu vide et un Degas potable chez Schmit, des bronzes des années 1910 par Bugatti et d'après Degas à la Sladmore Gallery, un Chirico malheureusement un peu sombre chez Tornabuoni Art, un beau torse grec en bronze datant d'environ 2200 ans chez Axel Vervoordt, un portrait de femme par Greuze un peu rigide chez Adam Williams de New York et enfin quelques beaux livres chez Vrain qui aurait pu être lui-même un personnage de Balzac auquel il a rendu hommage en présentant un exemplaire de « Béatrix ou les Amours forcés » recouvert de 663 corrections autographes.

Impression mitigée chez de Jonckheere avec quelques Brueghel plutôt moyens en terme de qualité  et loin d'avoir la beauté des bolides que ce cher Bruxellois collectionne, chez L&M Arts de New York qui a présenté un Mark Rothko verdâtre et un de Kooning plutôt pisseux, chez La Béraudière avec un Soutine de sous-catégorie ou à la Galerie Krugier avec une « Tête de femme désespérée » de Picasso qui a paru si désespérante à l'œil et une sculpture d'Alberto Giacometti, « Femme de Venise », devenue incidemment le désespoir des héritiers de Jan Krugier après qu'une courtière parisienne dotée d'un appétit de requin soit venue saborder en juin dernier une transaction privée qui était sur le point d'aboutir.

Par contre, pas d'impression du tout chez Stoppenbach & Delestre de Londres qui a confondu la Biennale avec un Salon de second plan alors qu'on a regretté le recul manifeste du 18e siècle et les absences remarquées de grands marchands spécialisés dans la Haute Epoque ou la Renaissance, tels Neuese ou Ladrière. Au final, la Biennale a paru avoir bien besoin de Botox sinon d'un lifting poussé pour retrouver son visage d'antan.


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