ArtCult : Les actualités du marché de l'art .
Rechercher dans le site :
  Accueil
  Actualités
  Dossiers
  Marché de l'art
  Outils d'experts
  Communication
Recherche
Rechercher dans la page News :
Rechercher dans le site :

Citation
Prendre quelqu'un en traître, c'est trahir son propre honneur (AD)

Actuellement
Dernieres petites annonces
15/10: UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE
UN MOMENT DE DECOUVERTE ARTISTIQUE SUR ferse.hubside.frA très bientot sur le site!!! ...
24/07: RECHERCHE OEUVRES MAJEURES
We are a consulting firm of Art and Antiques, whose main activity is themanagement of p...
08/04: RECHERCHE OEUVRES D'ARTISTES ROUMAINS
Collectionneur recherche oeuvres importantes d'artistes roumains: Pascin, Janco, Maxy...
> Passer une annonce
Estimation d'oeuvre d'art
Envoyez nous une photographie accompagnée d'une description afin de bénéficer de notre expertise.
Soumettre une estimation

Lettre d'information
Entrez votre email pour souscrire à notre lettre d'information :

News

L'intégralité des nouvelles 2008, 2009, 2010 , 2011 et 2012

Par ailleurs, ArtCult met à votre disposition l'intégralité des news depuis sa création dans la rubrique archive.magazine

Partenaire de: envoyersms.biz






                                       Contactartcult@wanadoo.fr

Page précédente 1327/1993
Retour
UNE FIAC EN PANNE DE SENS Par Adrian Darmon
21 Octobre 2010
Catégorie : EXPO'TIN

La Foire internationale de l'art contemporain (FIAC) a ouvert ses portes le 20 octobre 2010 pour offrir comme à l'accoutumée un double visage avec d'un côté des œuvres d'artistes consacrés et de l'autre des créations souvent discutables qui ne sont guère de nature à apporter un éclairage nouveau sur l'art d'aujourd'hui.

Cette inauguration s'est déroulée dans un climat tendu engendré par une série de grèves pour protester contre la réforme des retraites en France lesquelles ont culminé avec des pénuries d'essence dans les stations services et curieusement, la FIAC a semblé par mimétisme être en panne de sens pour laisser les visiteurs dubitatifs.

En fait, il y a toujours eu deux formes d'art présentées chaque année depuis la création de cet événement qui fait courir le Tout-Paris comme le menu peuple à une fête foraine et à chaque fois, cette manifestation parvient à sauver les meubles grâce à des artistes confirmés, hélas pour la plupart disparus.

Pourtant, le propos premier de la FIAC a été de faire découvrir de nouveaux talents, ce qui naguère a été le cas mais à présent, elle semble s'emmêler les pinceaux quand il s'agit de définir ce qu'est l'art contemporain. Ainsi, la présentation d'une accumulation d'animaux des forêts morts empilés les uns sur les autres (Galerie Zwirmer, New York) tient beaucoup moins de l'art que de la réflexion sur le sort du monde animal. D'autre part, on voit mal un amateur épater la galerie en exposant dans son appartement une série de mannequins déchiquetés accompagnés de clichés de cadavres de personnes décédées de mort violente alors qu'un paravent constitué de râpes à carotte ou à fromage pose la question de savoir s'il s'agit d'une œuvre d'art ou d'un objet simplement digne de figurer dans une boutique de Design. De plus, il y a de quoi rester pantois devant cette peau de buffle tannée destinée plutôt à confectionner un blouson placée sur un mur avec l'idée de lui apposer le label d'art contemporain.

Il y a donc bien deux genres bien distincts qui s'opposent au Grand Palais, à savoir celui qui fait la force de la Foire internationale de l'art contemporain avec la représentation d'œuvres créées par des artistes recherchés, tels Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol, Alexandre Calder, Fernand Léger, Mark Tobey, Gilbert & George, Duane Hanson ou Cindy Sherman pour ne citer que ceux-là avec  cette année un hommage appuyé à Jean-Pierre Pincemin à la Galerie Applicat-Prazan et la « Foire internationale de l'art con » avec des créations morbides, des installations qui font sourire, des œuvres insipides en néon mises déjà au point par d'obscurs artistes au début des années 1980, des sculptures mal fagotées, des photographies sans grand intérêt, des tableaux qui frisent la débilité, des créations tout juste bonnes à orner des vitrines de magasins de jouets et des pièces moches à souhait à côté desquelles des nains de jardins feraient figure de chefs d'œuvre.

Au final, le spectacle n'était pas toujours dans les stands où on a admiré une belle sélection d'œuvres expressionnistes allemandes toutefois vieilles de près de cent ans mais dans les allées où déambulaient de ravissantes jeunes femmes perchées sur de hauts talons et des personnages assez déjantés qui à eux seuls dégageaient une profonde aura artistique. Tout ça pour dire que la FIAC est un lieu où il convient de se montrer histoire de prouver qu'on est « in » et pour d'autres de s'extasier devant des créations dénuées d'inventivité mais savamment présentées par des galeristes dotés d'un sens aigu du marketing qui sont capables de vendre du fil de fer barbelé pour de l'or.

Sans nul doute, la FIAC remportera un certain succès, d'une part grâce à des exposants qui auront su montrer des pièces de qualité et d'autre part, à travers des ventes d'œuvres contestables qui auront séduit des gogos dont le niveau de connaissance en matière d'art contemporain est très limité.

A cet égard, on en revient à la sempiternelle question de savoir ce qu'est l'art contemporain, un sujet qui a profondément divisé les critiques depuis que Warhol a bousculé les choses il y a maintenant plus de 40 ans. Auparavant, l'art se nourrissait de paramètres, de mouvements, d'évolutions à travers des fils conducteurs discernables. Du classique, on était passé au Cubisme, à l'Abstraction et au Pop Art puis après la disparition de ce grand maître que fut Picasso une brèche se créa dans laquelle s'engouffrèrent nombre d'artistes décidés à réinventer l'art à travers des thèmes liés au quotidien, aux questionnements des individus, à la guerre, à la société de consommation, à la révolution sociale ou aux misères du monde sans se priver de jouer la provocation. L'art ne s'est donc plus cantonné à l'esthétisme, au symbolisme, au mystère, à la couleur, à la réflexion pure ou au côté surréaliste des choses pour prendre alors le chemin de la dérision, du détournement des images d'actualités ou de bandes dessinées et du n'importe quoi pour devenir finalement le reflet d'un univers confronté à ses extravagances, ses errements et ses cauchemars. Bref, comme disait Duchamp « Tout est Art » sauf qu'à présent, on ne sait plus ce qu'est vraiment l'art.

Histoire de trouver un palliatif vivifiant à cette FIAC en panne de sens, les amateurs auront eu l'occasion de se régaler enfin en visitant la manifestation « Art Elysées » organisée avenue des Champs-Elysée où les sélections d'œuvres contemporaines ont semblé bien plus judicieuses. Cela prouve quelque part que la FIAC aura eu quand même du bon en servant de locomotive à d'autres événements  autrement plus instructifs durant cette semaine cruciale pour le bon fonctionnement du marché.

Adrian Darmon
Mentions légales Conditions d'utilisation Rédaction Annonceurs Plan du site
Login : Mot de passe ArtCult - Réalisé par Adrian Darmon