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VAN DONGEN AU MUSEE D'ART MODERNE par Adrian Darmon
03 Avril 2011
Catégorie : EXPO'TIN

Le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris présente jusqu'au 17 juillet 2011 une rétrospective consacrée à l'oeuvre de Kees Van Dongen (1877-1968), un artiste à part sur la scène artistique française, maître incontesté du Fauvisme mais aussi peintre mondain à la personnalité difficile à cerner.

Né dans un faubourg de Rotterdam, Van Dongen étudia à l'académie de cette ville de 1892 à 1897 tout en travaillant comme illustrateur pour des journaux. En Juillet 1897, il effectua son premier séjour à Paris où il logea chez son compatriote Siebe Ten Cate qui lui fit exposer quelques toiles chez le "Père Soulier".

Ce séjour eut l'heur de lui plaire puisqu'il décida de s'installer trois ans plus tard à Paris où il se lia d'amitié avec Félix Fénéon, le collectionneur de Seurat, et Maximilien Luce dont il partageait alors les idées anarchistes.

L'année suivante, Van Dongen épousa sa compatriote et camarade des Beaux-Arts Augusta Preitinger et travailla pour des revues illustrées comme le "Rabelais", "Le Rire", "Gil Blas", "L'Indiscret", "La Revue Blanche" ou "L'Assiette au Beurre" qui lui consacra un numéro entier.

Ses dessins de l'époque avaient déjà un style pré-fauviste qu'il avait déjà appliqué dans ses peintures très colorées dès 1895. En février 1904, il exposa six toiles au Salon des Indépendants et se lia rapidement avec Vlaminck et Derain puis du 15 au 25 novembre de cette année-là, Vollard organisa sa première exposition personnelle.

Jugeant toutefois que Vollard ne s'occupait suffisamment de lui, Van Dongen décida de vendre ses toiles lui-même en tirant parti de critiques élogieuses publiées dans la presse par Fénéon et Louis Vauxelles qui s'extasia devant ses nus en clamant qu'ils étaient les plus radieux et les plus chauds depuis Renoir.

Au Salon d'Automne de 1905, il exposa deux toiles dans la section de la célèbre "Cage aux Fauves", dont "Torse", une toile pleine de force et de violence pour laquelle sa femme Guus servit de modèle.

Peintre de la sensualité, Van Dongen fut alors encensé par Gustave Coquiot qui estima qu'il avait découvert que la femme était le plus beau des paysages. La même année, il exposa 19 toiles chez Berthe Weill et des oeuvres, dont certaines de facture néo-impressionniste, chez Druet.

En 1906, l'artiste se lia avec Picasso et s'installa au "Bateau-Lavoir" où vivaient également André Salmon, Pierre Mac-Orlan, Max Jacob et d'autres devenus célèbres par la suite. Aux côtés de Picasso, Van Dongen fréquenta assidument le cirque Médrano qui lui inspira ses plus extraordinaires toiles de clowns et d'acrobates.

Sa palette devint plus claire, ses couleurs plus vibrantes et ses contrastes plus marqués avec la femme comme sujet de prédilection. En 1907, il signa un contrat avec Kahnweiler puis en 1908 avec Bernheim Jeune puis il participa à de nombreuses expositions marquantes, à la "Brücke" en 1910 en Allemagne et à Londres et Berlin en 1912.

Au Salon d'Automne de 1913, sa toile intitulée "Tableau" représentant un grand nu de Guus plus tard rebaptisée "Châle espagnol" fut jugée obscène par le préfet de police et retirée de cette manifestation. Aujourd'hui, cette toile connue dans le monde entier est considérée comme son oeuvre maîtresse.

En 1916, Van Dongen s'installa à la Villa Saïd et commença à peindre de grands portraits d'hommes politiques, écrivains, acteurs et actrices ou femmes du monde. Cotoyant la grande bourgeoisie française et internationale, il devint alors un peintre mondain recherché.

Après un voyage à Venise en 1921 où il exécuta une série de 21 tableaux, Van Dongen emménagea l'année suivante dans un somptueux hôtel particulier au 5 rue Juliette Lamber. A l'aise financièrement, il rompit alors ses contrats signés avec diverses galeries pour devenir chez lui son propre marchand et attira dans son atelier le "Tout-Paris" ainsi que des amateurs du monde entier.

Grand portraitiste, Van Dongen mit en exergue la variété de son talent en peignant également de splendides vues de Paris, de Venise, d'Egypte, de Deauville ou de Cannes ainsi que de magnifiques bouquets de fleurs.

Cumulant succès et honneurs et jouissant d'une belle santé, Van Dongen continua à produire des oeuvres à profusion jusqu'à la Deuxième Guerre Mondiale qui le força à ralentir son activité et l'amena à commettre la bêtise d'effectuer un fâcheux voyage à Berlin en compagnie d'autres artistes qui par la suite furent jugés suspects de collaboration. La guerre finie, il eut du mal à faire oublier cette malencontreuse initiative et fut quelque peu ostracisé avant d'avoir droit à une rétrospective aux Pays-Bas en 1949 et à de nombreuses expositions individuelles dans le monde entier tout en continuant de créer des oeuvres avec brio dans son atelier de la rue de Courcelles qui fut de 1935 à 1964, son dernier lieu de travail parisien.

Grâce à cette rétrospective réunissant plus d'une centaine d'oeuvres, Van Dongen fait une sorte de retour en grâce, lui qui connut une formidable célébrité avant que Paris ne lui tourne un peu le dos, non seulement à cause de son voyage à Berlin mais aussi en le considérant comme trop répétitif et prolifique

Il faut quand même avouer que ce fils de brasseur avait un amour fou pour la peinture qu'il pratiqua comme un sacerdoce tout au long de sa longue vie en produisant au passage de nombreux chefs d'oeuvre comme "L'Idole" de 1908, ces femmes d'Egypte au regard pénétrant et tant de nus audacieux qui le portèrent au pinacle jusqu'en 1940 avant que la vieillesse et une attaque cérébrale subie dans les années 1950 n'altèrent son formidable talent.

Indépendant, Van Dongen le fut jusqu'au bout de son pinceau en jouant comme un maestro avec les couleurs pures pour créer souvent des toiles empreintes d'une magie et d'une audace étonnantes. Plus que tout autre, il aura été le chantre de la femme, non pas la femme qui exhale une sage beauté ou la vertu mais celle pleine de sensualité, qui trouble les esprits en s'exhibant sans pudibonderie avec un regard à damner les hommes et qui respire la liberté au mépris des convenances.N'ayant jamais totalement rompu avec le Fauvisme bien après la disparition de ce mouvement au début de la Première Guerre Mondiale, Van Dongen ne pouvait donc pas faire autrement que de peindre le côté félin des femmes.

Adrian Darmon

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